Vu le 24/05/2020.
L’histoire proposée par « Cops » nous invite à suivre Christoph Horn (Laurence Rupp), jeune recrue au sein des WEGA (Wiener Einsatzgruppe Alarmabteilung), une unité tactique de la police de Vienne en Autriche, très similaire au GIGN, Raid, SWAT, etc. Alors qu’il participe à sa première opération, il abat un suspect qui venait de poignarder son collègue. Cette action lui vaut les félicitations de son équipe et de sa hiérarchie, mais la légitimité de l’intervention est remis en question par d’autres fonctionnaires de police. Alors qu’en apparence, Christoph vit positivement son acte d’héroïsme, des syndromes post-traumatiques font leur apparition. La culpabilité se fait jour, et bientôt, il va être écarté de l’unité spéciale de la police, à son grand désespoir …
J'ai rarement vu un film autrichien, j'ai relativement bien aimé ce film puisqu'il aborde de façon concrète l'aspect psychologique de la fonction de policiers des forces spéciales, ceux qui interviennent en dernier recors, là ou c’est le plus chaud. Ce film montre aussi que derrière un flic, il y a aussi un homme et que ce métier peut être terriblement destructeur psychologiquement et pourtant essentiel pour que la société puisse être en sécurité. Ce film est un peu ambivalent car tantôt il présente les forces du WEGA comme des gars fans d'action, de baston, macho et un peu rambo dans l’âme, tantôt il nous parle de l'aspect psychologique.
Pourtant dans le film, le héros Christoph ne commet pas de faute, il abat un homme qui pouvait tuer son collègue mais malgré ça il est hanté et sombre dans la violence.
Dans l’ensemble, la distribution propose d’honorables prestations. On retiendra essentiellement les performances de Laurence Rupp et d’Anton Noori. Le premier incarne donc un jeune policier, et le second interprète son chef de groupe. Ce dernier est probablement le personnage le plus intéressant. Un policier d’élite qui se retrouve doucement en fin de carrière pour son travail spécifique, ayant des problèmes physiques qu’il soulage par voie médicamenteuse. Un homme qui peine à s’arrêter, motivé par l’adrénaline. L’aura dont il dispose auprès de ses hommes incite ces derniers à commettre des actes répréhensibles. À contrario, Maria Hofstätter offre un personnage sans saveur, moraliste sans vraiment l’être, et complètement perdu dans l’action.
La scène finale est intéressante et pleine d'espoirs aussi (Christoph sauve la vie d'un bébé lorsque sa mère se suicide en sautant de sa fenêtre)