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florence b.
2 critiques
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5,0
Publiée le 22 août 2021
Mais c'est quoi l'amour? Une addiction au corps de l'autre, une série de vibrations en harmonie, attendre, toujours attendre pour mieux jouir de sa présence. même si elle est fugace...Dans le film Passion simple de Danielle Arbid, si intelligemment adapté du livre d'Annie Ernaux, on passe par toutes ces émotions et tout se lit sur le beau visage de Laetita Dosch. C'est une cartographie de l'amour à peau ouverte. Le film d'amour de l'été, et sûrement de l'année.
77 pages et pas une de plus. Passion simple, le livre de Annie Ernaux, était réputé inadaptable pour le cinéma, ne délivrant pas un récit à proprement parler mais l'analyse d'une addiction amoureuse et douloureuse (et cependant émancipatrice). Danielle Arbid, qui a prouvé par le passé sa capacité à ne pas redouter les ambiances charnelles (Un homme perdu), semblait cependant un bon choix de réalisatrice pour dépeindre la fièvre et la soumission à un amour clandestin et brûlant. Mais force est de constater que les scènes sensuelles, répétitives avec ses gros plans du visage de son héroïne, ne parviennent guère à fasciner. L'amour à la cosaque, cela va bien 5 minutes, mais bon. Danielle Arbid, qui a ajouté plusieurs éléments de modernité et d'ancrage social qui n'existaient pas dans le roman, est plus heureuse dans la description clinique de cette dépendance sentimentale et sexuelle et réussit quelques scènes comme celle du voyage à Moscou. En revanche, la faiblesse des dialogues et surtout le côté fantasmé de l'amant en "statue du commandeur" climatisent les quelques espérances placées dans cette histoire que d'aucuns ont qualifié de torride (hum). Laetitia Dosch est exceptionnelle, ce qui n'est pas une surprise pour qui suit cette actrice depuis ses débuts, et l'on sent parfaitement qu'elle s'est jetée corps et âme dans cette entreprise. Cela demeurera un rôle marquant dans sa carrière mais le film, lui, peinera à rester dans les mémoires. Qu'il donne envie de (re)lire Ernaux est certainement le plus grand de ses mérites.
En tant que femme, le film fait très bien ressentir la dépendance de cette femme à son amant. Le côté mystérieux de l'homme aiguise les neurones de la femme, sans compter l'attirance et l'entente sexuelle de ces 2 êtres qui est exceptionnelle (les deux, fort bien filmés). Alors que lui assouvi son désir d'elle, elle reste dans le questionnement.
La claque!!! Depuis Intimity je n'avais pas été aussi bouleversé et déconnecté du réel. Traversé par cette histoire passionnelle qui transporte ses amants et le spectateur hors du temps et le déconnecte du réel. Danielle Arbid sait nous surprendre une fois de plus par son courage en adaptant un livre culte, dans une période où la soumission au désir s'assimile à de la faiblesse.
Film magnifique ! Je me suis totalement retrouvé dans le personnage. Ça fait tellement de bien de se plonger dans cette passion amoureuse, qui fait du mal mais surtout qui fait du bien. Et l’actrice est géniale ! Le film avance sans pathos, toujours avec justesse, comme l’écriture d’Annie Ernaux. Merci de nous faire vivre des moments si intenses qui nous accompagneront longtemps.
J aurais du lire les critiques , beau mec belle femme ça fait l amour et encore et encore ... le film est plat mal joué je trouve j ai tenu 40 minutes et je suis sorti dommage
Danielle Arbid réussit un pari remarquable : nous projeter dans les moindres sensations d’une femme livrée à sa passion dévorante. C’est un film sur l’obsession amoureuse : comment on peut se retrouver dans tous ses états, comment on ne peut plus rien faire d’autre qu’attendre la personne aimée jusqu’à mettre en danger son travail et son enfant. Et puis quand la personne vient (le danseur Sergei Polunin au regard et à la présence magnétiques) c’est un déchaînement de tous les sens que la mise en scène vient magnifier. Passion simple est un portrait de femme d’une beauté majestueuse, filmée avec une grande tendresse. La caméra vient diffracter par des jeux de surimpression et de transparence à même l’image l’état d’égarement, d’ébriété admirablement incarné par Laëtitia Dosch.
Une passion sans hurlement, sans moral... C'est un très beau film mis en scène par Danielle Arbid de manière épurée avec une actrice qui mérite un César !
brûlant ! la folie de la passion amoureuse révélée par une mise en scène incandescente (et précise !) La réalisatrice doit avoir un drôle de tempérament pour réussir un film pareil. Et une mention particulière pour Latitia Doetsch ... Le film réussit à n'être jamais ennuyeux et emmene très loin d'un simple récit livresque.
Très beau film, extrêmement prégnant, qui reste en tête longtemps après la projection. La bande son est superbe, la lumière magnifique, les acteurs très justes. On est au plus près de Laetitia Dosch et on se lasse pas de la regarder. Le film met en scène avec beaucoup de subtilité la difficulté d’être mère et amante à la fois - et c’est quelque chose que l’on voit encore trop peu au cinéma. L’héroïne a la courage d’être tout cela à la fois, et de vivre cette passion, de lui trouver une place dans sa vie en dépit des convenances, en dépit de ce qu’on pourrait attendre d’une mère. Avec ce film Danielle Arbid poursuit son oeuvre, puissante et singulière. Un film qui donne envie d’aimer, en nous replongeant dans cet état douloureux et délicieux à la fois…
Danielle Arbid réussit avec force, simplicité, singularité, à rendre l'essence du beau roman d'Annie Ernaux : l'état amoureux, sa fébrilité, son ardeur, ce territoire indicible... on y est aspiré par une mise en scène fabuleuse... avec une Laetitia Dosch étonnante qui nous surprend à chaque plan par l'inventivité de son jeu, la vérité qu'il s'en dégage. Sergueï Polounine est aussi frappant par son animalité et par son mystère. C'est un film magnifique et gracieux. On y sort tout en puissance...
Il y a peut-être une bonne intention (?), mais c’est une histoire qu’on a déjà vu mille fois, non ? La banalité du film et ses personnages ressemble à celles des romans à la Baccara que le personnage principal consulte plusieurs fois dans le film : Une tendance vers le soft porn, sans développent de caractères, beaucoup de baise et de beaux corps à poil, un loooongue plan cul quoi, dont elle n’apprend rien. Le fait qu’un tel film arrive à Cannes ne parle pas forcément pour l’ouverture de l’industrie vers le changement des identités sexuelles, je trouve. Décevant surtout pour l’actrice qui donne beaucoup à matter, sans pouvoir trop nuancer son jeu, et pour la réalisatRICE qui voulait faire ce pour… les producteurs ? Go find out…
J'ai beaucoup aimé ce film que j'ai trouvé très fidèle à l'écriture dépouillée d'Annie Ernaux ce qui n'est pas une mince affaire... Il y a des longueurs mais cela donne une bonne temporalité à ce sujet où l'attente est maîtresse. La photographie est très belle et Laetitia Dosch lumineuse, parfaite pour incarner ce rôle. On lui trouvera même une certaine ressemblance avec l'auteure. Des scènes d'une grande émotion où l'on suit cette femme animée par son désir. À voir...