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namury
4 abonnés
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5,0
Publiée le 26 août 2021
Un film sublime. Du grand cinéma. Là où images, sons, sentiments des personnages, narration ne font plus qu'un. C'est une sacrée gageure d'adapter au cinéma ce livre d'Annie Ernaux. Danielle Arbid y arrive haut la main. Un chef d'œuvre.
Film vu un peu au hasard mais que j'ai beaucoup aimé sur un sujet qui me semblait au départ éloigné de mes centres d'intérêt (une femme connaît une passion charnelle dévorante avec un quasi inconnu) . Les images sont belles, les dialogues et situations sonnent justes et les deux acteurs principaux forment un couple (au lit) très crédibles. Mention spéciale pour la bande son avec des morceaux bien choisis ( Helen Merrill, Leonard Cohen). Une réalisatrice que je vais commencer à suivre.
La puissance du désir, les ravages de la passion... Magnifique adaptation du roman d’Annie Ernaux, un des meilleurs écrivains contemporains français selon moi
L'envie de nous raconter une passion simple n'était à aucun moment une mauvaise idée, mais si j'ai failli quitter la salle au bout d'une quarantaine de minutes, c'est à cause de la façon de traiter cette passion, non pas de manière simple mais simpliste
Simpliste, c'est ce qui résumera la réalisation, la direction d'acteurs, la qualité des dialogues, le rythme assommant du film. Dès les premières minutes, je l'ai ressenti, quelque chose n'allait pas fonctionner avec ce film.
L'ennui n'est pourtant pas une mauvaise chose à filmer, tout comme la frustration où l'attente, c'est la façon d'appliquer visuellement et émotionnellement ces étapes humaines qui font tout, et la pauvreté de ce que j'avais devant les yeux ne rendait pas cela intéressant à regarder.
Le simple devenu simpliste vire rapidement au superficiel, tant l'ennui s'installe avec aucun espoir de remonter le tout. Il est si triste de se dire que le film a été tourné en pellicule, de se dire qu'on a perdu tant de bobines pour faire ça.
Je n'ai aucun grief contre la réalisatrice ou son casting, et je tiens à préciser que je ne prends jamais de plaisir à ne pas aimer un film, peux être un peu, mais quand l'expérience se révèle aussi intéressante que surréaliste. J'aurais voulu y croire, j'aurais voulu ne pas m'ennuyer devant ce film, j'aurais voulu soutenir son personnage principal face à toutes les épreuves difficiles qu'elle traverse, mais l'instant cinématographique proposé ne m'aide à aucun moment à aller dans ce sens.
Je voulais aimer "Passion Simple", j'en suis ressorti après avoir vécu un moment de cinéma désagréable et agaçant. J'aurais voulu que "Passion Simple" ne soit pas l'un des pires films de l'année à mes yeux, et c'est malheureusement le cas.
Je me suis ennuyé D'abord le film est trop long Beaucoup trop de scènes de sexe Je n'ai pas compris l'intérêt du voyage en Italie du moins ce qui s'y passe est sans intérêt L'intervention du mari est sous exploité on sent que l'acteur n'est pas dans le rôle Franchement pour moi le but du film s'il en a vraiment un n'est pas atteint
Grosse déception malgré un scénario réussi. Le jeu d’acteurs est inexistant et la mise en scène indigente. On aurait préféré une Virginie Effira, Emmanuelle Bercot ou une actrice de cette trempe, bref une comédienne engagée, capable de s’abandonner dans des élans passionnels pour tenir le rôle principal. Quand à l’acteur qui est certainement un excellent danseur, son regard vide et son manque de charisme n’aident pas à la crédibilité de la relation ambiguë et complexe pourtant si bien décrite dans le livre. Les choix musicaux éclectiques et globalement assez médiocres finissent de condamner un univers dans lequel on ne reste que dubitatif
on retrouve difficilement l'univers du livre.. Pour un spectateur qui ne l'aurait pas lu, on voit surtout une histoire d'attirance physique ou la femme est assez soumise alors que ce livre était l'ode au féminisme, à son plaisir..
Trop de scènes de sexe, très "brut" en plus.. Les acteurs jouent à la perfection mais cela ne suffit pas
J ai adoré ce film, les 2 acteurs sont excellents, très très beau film, puissant émotionnellement. Puissant, charnel ,il va puiser l'essentiel la pureté d'une rencontre amoureuse. L'amour dans toute sa splendeur ,la beauté du sentiment tout simplement. Mais aussi le chemin de la dérive passionnel. On se laisse plonger glisser dans cette histoire avec une telle facilité, bravo pour l'interprétation.
Danielle Arbid a reussi le tour de force de filmer sans voyeurisme malsain des scènes d'amour charnel au plus près des acteurs, séquences d'une grande sensualité et sans vulgarité. A saluer la performance de Laetitia Dosh qui est bluffante dans sont interprétation à corps perdu (c'est le cas de le dire) qui rend crédible et touchant ce personnage de femme qui se consume dans cette passion débridée pour un homme marié, tout en sachant que leur histoire est vouée à ne pas durer et par conséquent à la faire souffrir.
Double révélation ce jour pour cette remarquable adaptation ! Le thème n'est pas certes à la drôlerie ou les gags à gogo, c'est la description fine du chaos engendré par une relation compliquée, non maîtrisée et douloureuse. Une prestation éblouissante pour exprimer les panique dans ses sentiments - je ne parle pas bien sur de la photo, non moins réussie grâce à des éclairages parfaits, qui matérialise y compris par des gros plans, toute la passion qui la dévore. Bravo à Laëtitia Dosch extraordinaire de finesse et de simplicité : elle transmet le maximum je crois, dans cette délicieuse délicatesse...!!**
J'étais sceptique au début, mais c'est finalement une belle histoire d'amour qui nous est racontée. Ce n'est pas parfait, mais c'est sobre et émouvant. Je recommande.
Passion Simple multiplie les séquences d’enlacements et d’étreintes sans jamais pourtant parvenir à représenter ce mouvement de sortie de soi à l’épreuve de l’autre tel qu’il s’explicite par la voix off en clausule. L’ambition du roman d’Annie Ernaux consistait à faire de la passion une nécessité vécue au présent ainsi qu’une communication par désirs interposés qui se répondent l’un à l’autre, la seule communication véritable – dans la mesure où nous n’avons jamais accès aux pensées de l’autre. Or, le film s’accroche moins aux détails du quotidien, s’attarde moins sur la concrétude des choses qui constituent l’environnement des passions représentées ; à la place, il semble flotter au-dessus des corps et des lieux, regarder l’amour depuis l’extérieur d’une baie vitrée ; il ne donne pas de réelles prises sur l’histoire et sur les amants qui l’animent. Nous avons davantage l’impression d’assister à une illustration des appétits de la chair, avec ce qu’ils peuvent avoir d’indicibles et de vertigineux – oubli de soi et des autres, dégradation physique et psychique –, qu’à une incarnation de ces plaisirs, quoique les deux acteurs se livrent corps et âme aux rôles qu’ils interprètent. Nous ressortons de Passion Simple avec une impression vaporeuse faite d’images floues, forte d’un lyrisme que la romancière rejetait en bloc – les séquences de déambulation urbaine, par leur esthétisation importante, tendent à la contemplation. Le mystère intrinsèque à Alexandre se lève à mesure que les révélations sur sa personne se multiplient ; tout se passe comme si la réalisatrice avait peur de se contenter – et par la même occasion de contenter son spectateur – des désirs à l’état brut, captés « d’une manière extrêmement précise, très concrète, de la manière la plus nue ». Et si le travail du son s’avère convaincant, notamment en ce qui concerne la sonnerie du portable qui interrompt un cours à la Sorbonne, amphi Cauchy, ainsi que le sèche-cheveux, il ne suffit pas à créer une expérience sensorielle inventaire qui faisait l’originalité et la puissance du roman. Un film en demi-teinte qui a le mérite de s’attaquer à une œuvre complexe et qui nous donne envie de la (re)découvrir.
Un film sur le désir Un film sur l'amour L'expression de la passion ; sensible, troublante et émouvante Laetitia Dosch est magnifique dans ce personnage qui aime sans compter, sans juger et qui apprend à vivre malgré tout
On ne peut que conseiller de lire le livre d'Annie Ernaux avant de voir ce film ; cela permet de mieux positionner l'objet cinématographique en regard de l'objet littéraire. Le film Passion simple est tiré du livre, mais n'en est pas l'adaptation au sens conventionnel du mot. Danielle Arbid a tiré des dizaines de fils qui n'étaient que lointainement suggérés dans le récit d'Ernaux pour construire son scénario. Cela donne chair à quatre personnages qui restaient des entités verbales abstraites voire inexistantes : une amie, l'ex-mari (joué par un méconnaissable Grégoire Colin), le fils d'une douzaine d'années et l'amant lui-même. En procédant ainsi, Danielle Arbid cerne son personnage féminin de trois hommes multipliant les exigences, les reproches, les sollicitations. Laetitia Dosch, choix parfait pour ce rôle malgré quelques scènes inégales, fait front. Personnifier A., l'amant anonyme et muet d'Annie Ernaux, lui donne voix et ouvre alors la question de la parole et du dialogue dans une relation fondée avant tout sur le sexe. On craint la dissymétrie frustrante entre un Russe viril venu là pour tirer des coups et une universitaire lettrée s'enfonçant dans l'illusion. Mais non, Danielle Arbid suggère des dialogues souvent équilibrés entre les deux protagonistes (dialogues doublés de choix musicaux éloquents, voire parfois trop explicites). Loin de s'enfermer dans le rôle passif de la maîtresse éplorée attendant son amant, le personnage principal confié par Arbid à Dosch se montre souvent intrépide et prend des risques considérables dans une relation dont elle n'est pourtant pas maître. C'est là une vraie invention puisque rien de tout cela n'est dans le livre. Reste que traduire au cinéma la pure passion amoureuse supposerait d'en passer par une mise en scène hors du commun, sachant suggérer par l'image l'incandescence des sentiments (qu'ils soient d'amour, d'attente, ou de désespoir). Le défi est immense, immense. Et reconnaissons que la cinéaste ne parvient pas tout à fait à le relever.