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GIJoe
107 abonnés
592 critiques
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4,0
Publiée le 25 novembre 2020
Natalia Dyer était parfaitement bien castée pour le rôle principal. Le scénario est malheureusement plausible chez les grenouilles de bénitier qui pullulent dans les petites bourgades américaines où il est enseigné aux habitants d'avoir honte de leurs pulsions sexuelles. Édifiant.
Excellente comédie, qui ne se prends jamais vraiment au sérieux, sur ce passage si difficile qu'est l'adolescence, surtout quand on grandit dans un milieu ultra-religieux (et sur cet aspect précis, il n'y a aucune exagération, je vous promet que dans certains collèges, surtout aux États-Unis mais ailleurs aussi, c'est vraiment la doctrine qui y est enseignée et la discipline qui y est appliquée). Ici on est très très loin des blockbusters, le ton est intimiste et montre juste le cheminement intérieur et les questionnements (légitimes) du personnage.
Bravo pour le choix de la jeune actrice principale, Natalia Dyer ! Avec ses grands yeux ouverts sur le monde, elle est juste parfaite pour ce rôle attachant (à regarder en VO sous-titrée de préférence, pour vraiment apprécier l'ambiance, les accents et le jeu des acteurs).
Pour son deuxième long-métrage, Karen Maine adapte son propre court-métrage sorti en 2017 dans lequel on retrouvait déjà Natalia Dyer dans le rôle d'Alice. C'est la deuxième fois que la réalisatrice fait ça après "Obvious Child" qui était adapté de son premier projet court. "Yes, God, Yes" est un film sur l'éveil sexuel d'une adolescente qui a grandi dans un milieu religieux. Après avoir discuté avec quelqu'un, de toute évidence plus mature qu'elle, sur internet, Alice se pose des questions sur la sexualité. Il faut savoir que le film se déroule au début des années 2000 et qu'Alice a reçu une éducation religieuse et qu'elle va dans un lycée catholique, donc elle n'a personne vers qui se tourner et elle ne peut pas vraiment trouver des informations à gauche et à droite comme aujourd'hui. Le film est un peu niais, beaucoup même, mais c'est aussi ce qui le rend amusant par moment. La réalisatrice fait passer le message qu'il n'y a rien de grave dans le fait d'expérimenter des choses pour découvrir son corps et ses envies. D'ailleurs, elle en profite pour tacler un peu ce milieu hypocrite (celui du film pas en général) avec des gens qui lui reprochent des choses, mais qui font pire derrière. Ce n'est pas contre la religion, mais contre les hypocrites. Le film n'apporte pas une grande valeur ajoutée au court-métrage. Karen Maine essaie d'en dire plus, mais le propos tourne en rond. Ce qui est dommage, c'est que l'aspect comédie du film soit si délaissé. Si le thème avait été abordé avec plus d'humour, le film aurait été bien plus efficace. Là, c'est correct, mais sans plus.