Un film d’animation soigné, vif. Des humains plongés dans leur réalité ordinaire, avec statuts et rôles spécifiques: Reine, prince consort, gardes et serviteurs royaux, Président des EUA et son épouse, gardiens du chenil, visiteurs du chenil. Des chiens et des chiennes, Corgi et autres types, de toutes corpulences, établis à des degrés variés d’agressivité, certains spécimens en accumulant l’essentiel. Le monde des chiens double le monde des humains. Il en est l’image inversée et montre que l’union fait la force contre le mal, l’ambition qui écrase, la trahison, que la solidarité désintéressée vaut mieux que tout. Concession à l’analyse en termes de genre, l’amoureuse du héros s’avère un peu plus efficace dans l’action et sauve les situations du désastre. Des réminiscences de films plus anciens. La fin réunit les deux mondes, celui des apparences, des honneurs vains, des contraintes lourdes, de la violence, celui idéal où s’exprime la liberté gagnée aux sentiments assumés, l’égalité peut-être, l’un repoussoir de l’autre, l’un à suivre sans hésitation aucune. C’est joliment fait, on sourit, mais le fond est un peu court.