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Ciné-13
117 abonnés
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2,0
Publiée le 19 novembre 2020
Une famille de fauchés arnaqueurs épongent quotidiennement la mousse qui suinte dans leur salon. La fille dépendante en manque d'amour organise les arnaques. Famille déjantée donc film extravagant. On se prend quand même 2mn de noir complet dans une pièce sombre avec séisme Californien. Heureusement que l'amour final sera émancipateur. Mais quelle drôle de film! Il faut vraiment s'accrocher...
Film hors normes par rapport au cinéma hollywoodien classique. Ça change et c'est tant mieux. Film difficile a juger , une histoire et certaines scènes étrange , en tout cas original et on s'attache finalement a cette héroïne éduqué asocialement.
A l’origine, il y a un mot qui intrigue : « Kajillionaire ». Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? En consultant Internet, on s’aperçoit que même nos amis anglais et américains se posent la question. Acceptons ce mot qui d’emblée crée un climat d’étrangeté. Car s’il existe un film déroutant, c’est bien le dernier opus de Miranda July. En cela, il nous est cher, comme beaucoup de films issus du cinéma américain indépendant. Soit donc une famille californienne – le père, la mère et leur fille âgée de vingt-six ans – qui vit d’escroqueries. Ce sont les champions de l’arnaque, prêts à effectuer tous les détournements d’argent ou de colis pour vivre et continuer à se donner des airs d’Américains fort respectables. Occupant une sorte d’open space abandonné dont les murs sont envahis par une mousse rosâtre qui ne cesse de dégouliner, ils passent leur temps à berner les uns et les autres, Old Dolio – la fille du couple d’escrocs devant son prénom à un vieux SDF qui a gagné le pactole à la loterie– n’étant jamais en reste quand il s’agit de passer à l’action. Jusqu’au jour où survient une jeune Portoricaine répondant au prénom de Melanie, une fille pleine de sensualité tout à l’opposé d’Old Dolio, qui va progressivement amener celle-ci à se détacher de ses parents et même à se découvrir des aptitudes à l’amour. En somme, le film comporte deux parties bien distinctes : l’avant-Melanie et la rencontre suivie d’une belle complicité entre les deux filles. Autant le dire tout net, nous préférons la première, toute de finesse et de drôlerie avec deux acteurs remarquables, Debra Winger et Richard Jenkins qui incarnent à merveille les deux escrocs soucieux de « l’éducation » sans le moindre scrupule de leur fille. Cela dit, Evan Rachel Wood qui traverse tout le film en prêtant ses traits – méconnaissables – à Old Dolio, accomplit une véritable performance. Certes elle a tendance à surjouer par moments, mais son investissement est indéniable et rend son personnage attachant, d’abord de glace et de soumission puis prenant conscience de sa servilité et de son ignorance de toute forme de sensualité. Par ailleurs, c’est le portrait d’une certaine Amérique qui nous est livrée : une Amérique sans scrupules qui ne voit que par l’argent et la consommation (la scène du jacuzzi est admirable…) et où il est conseillé d’user de tous les moyens, y compris des moins honorables, pour « réussir » et sauver la face. "Kajillionaire" est donc une comédie apparemment sans prétention, mais dont le ton et la qualité d’analyse ont tout pour en faire un film à recommander vivement.
L'originalité, ce n'est pas ce qui manque dans le cinéma de Miranda July, que ce soit avec Moi, toi et tous les autres, The Future et désormais Kajillionaire. C'est même sa marque de fabrique. Visiblement, beaucoup de critiques adorent son style et la construction des ses scénarios (elle est aussi romancière). Oui, bon, on peut aussi trouver ses histoires artificielles, faites systématiquement pour surprendre, avec une fantaisie programmée, usante à la longue quand elle se révèle plutôt froide, faisant de ses personnages des pantins désarticulés au sein d'une famille évidemment dysfonctionnelle mais comment aurait-il pu en être autrement ? Finalement, malgré les apparences et un certain goût pour l'absurde, Kajillionaire est un film qui se prend très au sérieux et qui n'a pas tellement d'humour. L'interprétation n'est pas en cause mais la mise en scène est somme toute assez banale. Mais c'est cette volonté de Miranda July de se distinguer absolument du tout venant de la production indépendante américaine qui exaspère le plus. Quant on la compare avec une Kelly Reichardt, dont le First Cow est une pure merveille de narration, il n'y a vraiment pas photo.
Kajillionaire est un objet étrange, à la fois film indépendant US typique, comédie gentiment déjantée façon Little miss sunshine, récit d'émancipation, thriller psychologique et romance amoureuse.
Le résultat est mitigé. Le début du film est plutôt plaisant, le temps qu'on découvre avec curiosité chacun des personnages.
Le jeu stéréotypé d'Evan Rachel Wood agace toutefois rapidement, d'autant plus que le scénario tourne au ralenti au coeur du film, avant de se dynamiser à nouveau sur la fin.
Personnellement, j'ai décroché vers le premier tiers du film sans jamais vraiment recoller tout au long des longues minutes suivantes (le film dure 1h43). Je n'ai pas vraiment ressenti l'histoire d'amour, ni été convaincu par l'arnaque finale. La mise en scène de Miranda July m'a enfin semblé poussive et terne.
"Kajillionaire" est un drame familial qui sort assurément des sentiers battus et c'est en soit appréciable. Mais je dois admettre que le film de Miranda July n'a pas réussi à totalement me convaincre. Les idées sont pourtant là et on peut apprécier la qualité du casting tout comme l'ambiance générale, non dénuée de poésie et de tendresse, de ce long métrage. Malgré ces qualités, je regrette que l'aspect décalé ne soit pas davantage poussé et que l'intrigue manque parfois de consistance, traine en longueur et finalement pas toujours intéressante.
A voir pour l'originalité et la performance mémorable d'Evan Rachel Wood.
Immanquablement ce "Kajillionaire" constitue un objet de cinéma d'une puissante originalité. Le récit donne la voix à une drôle de famille, 3 espèces de voleurs SDF, aussi attachants qu'ils sont débonnaires et malhonnêtes. Ils dérobent tout ce qu'ils peuvent, afin de revendre les objets à la sauvette et payer un loyer de fortune dans un bureau qui dégorge de lessive. Le récit s'attarde plus précisément autour de la grande fille unique, Old Dolio, une héroïne glacée, asexuée, le visage ceint de longs cheveux blonds. Les parents entretiennent avec elle une relation étrange, instrumentalisant plus leur fille qu'ils ne lui prodiguent de l'affection. Et soudain dans cette existence de bric, de broc, de mensonges et de poésie, une autre jeune-femme, rencontrée dans un avion.
L'idée est bonne. Mais le scénario souffre d'incohérences narratives, de longueurs qui nuisent à la poésie générale du propos. L'histoire cède même à la prévisibilité et on peine à s'intéresser à ces gens jusqu'au bout du récit. En effet, le spectateur ne peut s'empêcher de recoudre les morceaux distillés au fil de l'histoire et à y chercher un semblant de continuité et de cohérence. Leur pauvreté s'égare dans des dépense inconsidérées, et les sentiments qui naissent entre les quatre héros finissent par lasser.
Un objet bien curieux que ce "Kajillionaire", troisième long-métrage de Miranda July. Le film met en scène une famille de voleurs invétérés passant leur temps à racler le moindre fond de tiroir ainsi que les rapports qu'ils tissent avec leur propre fille, formée à leur école. Miranda July ponctue son propos de scènes expérimentales, parfois émouvantes comme lorsque cette bande d'escrocs joue soudainement à être "normale". La cinéaste ne perd enfin pas de vue son objectif premier : on rit en effet beaucoup devant "Kajillionaire". Le film aurait perdu de sa valeur sans l'incroyable prestation d'Evan Rachel Wood. Une interprétation sophistiquée aussi bien par son apparat vestimentaire que son physique à la limite de l'androgyne. Objet étrange mais intéressant et plutôt réussi dans l'ensemble, il constitue un joli fleuron du cinéma indépendant américain actuel.
Un trio aussi surréaliste que réaliste, des situations loufoques, pas évident d’octroyer une forme de crédibilité à l’histoire alors qu’il s’agit de la condition sine qua non pour faire cohabiter le burlesque au drame. Le film y parvient toutefois notamment grâce à l’interprétation sans faute d’Evan Rachel Wood et sans doute une excellente direction d’actrices.
J'ai adoré cet OVNI poétique et singulier ! C'est un voyage burlesque, étonnant, décalé et original. Et quelle performance d'Evan Rachel Wood ! Lire mon avis complet dans mon blog : https://popcornexposetcompagnie.blogspot.com/2020/10/kajillionaire.html