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    Memoria
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    55 critiques spectateurs

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    islander29
    islander29

    784 abonnés 2 288 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2021
    Le neuvième long-métrage d’Apichatpong Weerasethakul est un chef d'oeuvre..J'ai adoré comme ses précédents films....Le silence est une page blanche où tout s'écrit. Le bruit de la pluie, la chanson d'une rivière, le vent dans les feuilles de palmier, thème récurent de ce film.....Leçon numéro un, c'est par le silence, que l'on apprend à se connaitre....Leçon numéro deux, c'est par le silence qu'on guérit la douleur, la sienne, celle des autres.....Le film est clairement à contre courant de tout ...c'est souvent là, que se trouve le génie...Ce réalisateur a su garder sa patte, malgré qu'il ait quitter la Thailande pour la Colombie, Bogota, Medellin, entre autre...Quel amour pour la forêt, où rodent des fantomes, des esprits...C'est un film pour les esprits, si ça vous dit quelque chose, c'est un film pour guérir nos esprits "malades" ..Et ça fonctionne, troisième leçon, quel dialogue entre Tilda Swinton et le gars qui écaille ses poissons, mémorable, et cet Ovni ? Pourquoi ? On ne peut réponde à tout ni répondre de tout, le film l'assume, c'est ce qui s'appelle de la méditation...Ne vous étonnez pas si je conseille, aux esprits, ce film....
    bouloumbou
    bouloumbou

    4 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 novembre 2021
    Malheureusement Apichatpong nous fait une "Tsai-ming-liang". Trop imbus d'eux mêmes et de leur talent, ils se sont perdus dans des récits alambiqués, un formalisme vain, croyant masquer leur vacuité par des énigmes insolubles.
    Reste quelques très beaux plans dans un océan de vide.
    velocio
    velocio

    1 204 abonnés 3 048 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    Dans la mesure où ce nouveau film de Apichatpong Weerasethakul est susceptible d’être apprécié par celles et ceux que "Oncle Boonmee" et "Cementery of splendour" n’avaient pas du tout convaincu.e.s, on peut se demander comment "Memoria" va être reçu par les « autres », celles et ceux qui avaient réussi à « entrer » dans ces 2 films. En tout cas, quel que soit le jugement que vous portiez jusqu’à présent sur les films de ce réalisateur thaïlandais, vous pouvez prendre le risque de vous frotter à "Memoria" : le jeu en vaut la chandelle.
    Christoblog
    Christoblog

    756 abonnés 1 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    Memoria est sûrement le film le plus abordable de son auteur, Apichatpong Weerasethakul.

    Il possède d'abord une intrigue à peu près digne de ce nom : une scientifique entend parfois un bruit mystérieux, une sorte de bang, qu'elle seule semble percevoir. Elle va chercher à percer ce mystère.

    L'histoire se développe cahin-caha, à coup de tentative d'explications scientifiques (un peu) et de quête mystique (beaucoup). Le personnage principal rencontre une sorte de médium, qui l'aide à franchir les frontières entre notre monde réel et celui d'où provient le bruit (il est le disque dur, elle est l'antenne, dit une des réparties du film).Tilda Swinton sert parfaitement le cinéma du Thaïlandais, étirant sa longue carcasse dans des villes et des paysages sud-américains magnifiquement filmés, comme toujours.

    Le film est donc une longue rêverie déambulatoire au charme persistant. Il offre des scènes saisissantes, dont celle qui fournit au final l'origine du bruit entendu, d'une beauté à pleurer. Le moindre coin de rue est magnifié par la caméra du cinéaste palmé : c'est probablement ce qui se fait de plus beau d'un point de vue formel dans le cinéma contemporain.

    Attention, on est tout de même chez Weerasethakul, donc mieux vaut être préparé et bien réveillé, car les plans sont longs et souvent fixes, les dialogues épars et le propos globalement assez abscons.

    La meilleure introduction pour qui souhaiterait découvrir le cinéma de "Joe".
    Vador Mir
    Vador Mir

    231 abonnés 716 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2022
    On est ici sur d'autres standards cinématographiques que ceux qu'on voit habituellement ce qui peut être déroutant. Les plans fixes permettent une réel contemplation du plan et des cadres. Le jeu de Tilda Swinton est excellent, une vraie grande actrice. Il y a une vraie profondeur qui se sculpte tout au long du film qui intrigue d'abord, puis qui fascine. Le film reste hermétique, ce qui fait un peu "élitiste" et peu clairement rebuter. et la fin WTF
    Francine S.
    Francine S.

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    Deux heures d'ennui profond .Attente de quelque chose qui ne vient pas. Lenteur excessive. Prétentieux.
    Kiberen
    Kiberen

    16 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2021
    Parler de "Memoria" comme d'une expérience sensorielle est l'équivalent d'expliquer qu'une porte peut s'ouvrir. Expérience auditive, guidant l'histoire, au point que le film ne sera probablement jamais diffusé ailleurs qu'au cinéma, là où pour lui, l'expérience est la plus réelle. Visuelle, avec son travail de la pellicule tout simplement sublime et des cadres qui deviennent des tableaux nous invitant à contempler l'urbanisme au sein duquel on se perd où les jungles étouffantes, réminiscence de "Oncle Boonmee". Narrative, tant Apichatpong Weerasethakul offre une quête à la pureté sensible.

    Toujours emprunt de questionnements au-delà du réel, le film emmène Tilda Swinton dans une quête spirituelle à la recherche d'un son qui ne cesse de revenir la hanter, sans que personne ne puisse l'entendre. À travers cette idée simple, Apichatpong Weerasethakul le spectre des émotions et du ressenti, un voyage qui s'installe pleinement lorsque Swinton doit réussir à décrire ce son qui l'obsède. De là, les réflexions métaphoriques sur l'espace et le temps, Éros et Thanatos, le concret et l'imaginaire s'enchaînent au gré des rencontres. Il est d'ailleurs assez sublime de voir comment le film peut sembler parfois s'éparpiller, mais qu'une fois qu'on prend du recul, on peut trouver une cohésion au cœur de son voyage.

    Œuvre intimiste au possible, la possibilité de ne jamais revoir le film hors des salles établit une étrange liaison entre l'œuvre et le récit : tout comme on explore les limites de notre réalité à travers des récits et des restes se transmettant à travers les générations, "Memoria" s'impose comme une œuvre accomplie sur la déconstruction du récit, dont le peu de gens qui l'auront vu essayera de le décrire à travers les âges, sans pouvoir montrer le film, simplement en décrivant des souvenirs et des émotions. Une sortie Blu-ray en tant que retournement de situation viendrait abattre cette conclusion avec fracas, mais le plaisir de revoir le film prendra le dessus. Une pure expérience de cinéma, dévouée à ouvrir les portes de notre inconscient.
    Guillaume SABBAGH
    Guillaume SABBAGH

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 novembre 2021
    Le pire film que j’ai vu de ma vie. 2h de vide pour 3 minute de scénario. Je reste sans voix… il y a plus de texte dans ma critique que dans ce film.
    Nicolas S
    Nicolas S

    40 abonnés 521 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 décembre 2021
    Jessica est, on le devine, veuve depuis peu, et habite en Colombie, un pays dont elle ne maîtrise pas très bien la langue. Elle est réveillée par un bruit sourd une nuit, et va tenter d'en retrouver l'origine, alors que son environnement a l'air d'être hanté par une présence mystérieuse. À coup de longs plans fixes et avec une ambiance sonore omniprésente, Weerasethakul prend son temps pour suivre cette quête jusque dans la jungle colombienne. C'est beau, étrangement apaisant, et cela parle peut-être de la façon dont le cinéma est en quelque sorte la mémoire de l'humanité et un générateur d'empathie ; mais la conclusion m'a tout de même semblé tirée par les cheveux.
    nicolas t.
    nicolas t.

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2021
    Heureux de retrouver Apichatpong Weerasethakul en d’autres terres, mais c’est bien le même vertige que pour Blissfully yours, Tropical malady ou Cemetery of splendour. Le cinéma aurait beaucoup à gagner à s’en inspirer, en trouant les récits obligés, en ouvrant des parenthèses éloignées, en faisant preuve de reserve pour qu’une vie inconnue y trouve sa place. C'est tout cela qui est offert avec Memoria. Memoria ouvre le regard par la longueur et la beauté de ses plans et ouvre l'intelligence par ses ellipses.
    Fabien S.
    Fabien S.

    476 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2023
    Le réalisateur thaïlandais Apichatpong Wereasethakul entraine Tilda Swinton et Jeanne Balibar dans un magnifique film d'auteur bien écrit.
    Patjob
    Patjob

    25 abonnés 559 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Il faut être sensoriellement et psychologiquement disponible (prêt à se laisser « embarquer ») pour aller visionner ce film exigeant et riche qui rappelle par certains aspects, ce n’est pas peu dire, le cinéma de Tarkovski : contemplation et profondeur. Avec ici une part essentielle donnée à une dimension qui échappe à la réalité concrète matérialiste : l’onirisme et le surnaturel qui viennent troubler l’ordre « normal » des choses. Ce qui frappe en premier dans ce film éminemment original et personnel, c’est le rôle central donné au son. Le seul évènement qui intervient lors du long premier plan fixe, presque abstrait, est une détonation, qui sera le fil conducteur du film. Jessica va avoir la confirmation, au détour d’un dialogue dans lequel son compagnon lui dit qu’il n’y a pas de travaux, éliminant ainsi l’hypothèse d’une cause extérieure, que cette détonation est intérieure. Elle va essayer de la définir, ce qui donne une scène passionnante avec un jeune ingénieur du son qui tente de la reconstituer, au cours de laquelle on s’aperçoit combien il est difficile de décrire un son, ô combien plus abstrait qu’une image. Elle va essayer aussi de l’expliquer, d’abord par des raisons scientifiques et rationnelles qui ne la mèneront à rien. C’est un film de questionnements, non d’explications. Et cette détonation qui vient d’un intérieur lointain n’est pas sans évoquer le big bang originel. Place centrale du son, mais aussi rôle narratif : la même première scène donne le ton en faisant comprendre au spectateur, avec le bruit de pas, que le personnage s’est levé et s’approche, hors champ, du miroir montré. La deuxième scène, un long plan fixe (une des caractéristiques formelles du film) sur un parking, lui confère tout à la fois des fonctions symboliques et émotionnelles. Cette scène, qui fait penser à une « installation », raccroche immédiatement le film à un certain art contemporain. La bande son sera ainsi fondamentale tout au long de ce film qui ne s’autorise pas de musique « d’accompagnement ». Les seules musiques entendues seront « réelles », c’est à dire le produit des scènes montrées : la musique sur laquelle travaille Hernán dans son studio, la (formidable) prestation du groupe musical dans ce même bâtiment, ou celle d’un probable juke-box sur laquelle dansent des jeunes dans la rue.
    Le questionnement central de ce film philosophique et métaphysique est celui de la perception et des frontières de la réalité. Le rêve n’est pas la réalité mais en fait quand même partie, même si certains ici, comme le second Hernán, ne rêvent pas. L’imagination et le fantasme aussi contribuent à rendre difficile ce rapport à la réalité : Hernán existe-t-il vraiment ? Comme les troubles de la mémoire, qui joue des tours à Jessica : voir cette confusion sur un ami mort ou pas. Cette quête de Jessica pour se situer et se comprendre prend des dimensions ésotériques, avec les mystères des civilisations anciennes ou inconnues, ou par l’animisme des objets qui racontent quelque chose, des dimensions surnaturelles avec la mémoire infaillible du second Hernán ou sa capacité à faire accéder aux souvenirs des autres, des dimensions cosmiques avec la possibilité d’existence d’autres civilisations, ailleurs… Et d’autres visionnages du film laisseraient certainement en percevoir d’autres richesses.
    S’il fallait trouver une parenté entre ce film qui place Apichatpong Weerasethakul dans le cercle des grands créateurs et un autre chef d’œuvre, ce serait à mon avis avec « 2001, l’Odyssée de l’espace ». Par les questionnements sur le temps et sur l’espace, le « son » entendu ici renvoyant au mystère du monolithe intemporel et les dernières images du film, celles d’une nature qui nous dépasse et où l’on se perd, à la plongée dans l’infini qui clôture le film de Kubrick.
    Michèle G
    Michèle G

    34 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Tout commence par un long plan fixe silencieux. Une silhouette endormie se détache d’une pénombre. Un bruit sec, bref, mais puissant, brise ce silence. Une détonation… Un « bang ».

    Une femme se réveille. Commence alors son errance à mi-chemin du sommeil et de l’éveil dans cette ville de Bogota où elle est de passage. Au premier abord, ce son ressemble à un acouphène. Il apparaît par intermittence. Cette interférence l’interpelle, la déstabilise, semble la faire souffrir.

    Cette femme, Jessica, merveilleusement interprétée par Tilda Swinton, va aller à la rencontre de personnes qui pourraient l’aider à identifier la nature de ce « bang ». Au fil de cette traversée, une distance se crée entre Jessica et le monde qui l’entoure ; un décalage temporel. Ce « bang » serait-il un son désynchronisé qui l’entraînerait hors champ du réel ?

    Sa première rencontre la conduit auprès d’un ingénieur du son dans un studio d’enregistrement et de mixage. Ensemble, ils vont disséquer ce son insolite que Jessica va tenter de lui décrire. Prendre le temps d’écouter, de fragmenter, de reconstituer, pour s’approcher au plus près de ce son. En obtenir une copie audio, comme s’il s’agissait d’un miroir sonore.

    Prendre ce temps cinématographique. Un magnifique hommage à tout ce travail autour du son qui habituellement joue les « second rôles » face à l’image. Cette fois, la bande son est un personnage à part entière sans qui le film ne pourrait être.

    Cet ingénieur du son s’appelle Hernan. Il est aussi musicien. Son groupe porte un nom mystérieux : « depth of delusion ». Mais lui, est-il réel ? Lorsqu’il aura accompli ce qu’il devait transmettre à Jessica, il va disparaître. Elle aura beau le chercher ou aller écouter ce groupe de musiciens, ce passeur de son s’est évaporé. Est-il retourné vers ce « Bang » dont il semblait être l’un des messagers ?

    Connaître l’origine de ce mal qui l’assaille, serait-ce s’approcher de l’origine du monde ? Ce « bang » serait-il l’écho du « Big Bang » ? Au fil de ses pas et de ses rencontres, Jessica semble remonter ces temps immémoriaux dont les mémoires qui les ont jalonnés ont laissé des traces éternelles.

    Elle va franchir une nouvelle étape de sa quête, lorsqu’elle va se retrouver hors de la ville, en immersion avec la nature luxuriante de la Colombie, qui n’est pas sans rappeler la Thaïlande natale du cinéaste. Et c’est au cœur de cette nature tropicale, qu’elle va rencontrer un homme qui s’appelle… Hernan ; se retrouvant ainsi dans un autre temps décalé, où celui dont elle avait perdu la trace, réapparaît autrement. Il n’a plus 30 ans, mais autour de la cinquantaine.

    Si ces « deux passeurs » semblent ne faire qu’un dans cette traversée transcendée du temps, cette rencontre avec le « second Hernan » est la plus belle du film. C’est lui qui va transformer le « bang » de Jessica en une incarnation sensorielle, en harmonie avec la nature et les éléments où la mémoire de l’humanité est préservée. Une plongée dans un grand « Tout » où les matières vivantes et leurs mémoires universelles paraissent reliées.

    Jessica va suivre ce « nouveau guide », qui tel un alchimiste va transformer les sons en mémoires. Ensemble, ils vont pénétrer un peu plus profondément les mystères des mémoires disparues, saisissant au passage leurs souffrances.

    Disparaître comme le jeune Hernan, comme tous ceux que les régimes totalitaires effacent de cette terre. Les troupes militaires sont présentes dans ce film ; quelques plans distillés au cours du montage pour… mémoire. Des présences silencieuses, mais bien réelles.

    D’une histoire l’autre, que lui raconte Hernan, Jessica finit par lui demander de lui montrer le « visage » du sommeil. Elle souhaiterait le voir dormir pour tenter d’entrevoir cette lisière ; ce passage de l’éveil au sommeil, de la conscience éveillée au rêve ; à laisser un temps la vie en suspens pour s’approcher au plus près de la mort.

    Hernan va s’allonger à même la terre et s’endormir les yeux grands ouverts. Un plan fixe s’attarde sur ce regard figé vers un insaisissable horizon ; à faire d’Hernan un mort le temps d’une courte absence. Imperceptibles frontières. Et s’il n’y en avait pas ! Hernan dira d’ailleurs à Jessica « Je suis le disque dur, tu es l’antenne. »

    Ce voyage sensoriel tisse les lignes d’une partition mémorielle comme un « conte » philosophique d’une incroyable beauté poétique. Un voyage au cours duquel Jessica fait une autre rencontre ; celle d’une archéologue française, interprétée par Jeanne Balibar, qui travaille sur des ossements millénaires.

    Le temps est là, autrement, dans la découverte de ces vestiges humains qu’elle exhume de la poussière. Cette archéologue va faire visiter son laboratoire à Jessica où elle va lui montrer le crâne d’une jeune fille qui a une particularité qui interpelle ; l’un de ses côtés possède un trou. Une ouverture ? Une brèche ? Ce mystérieux orifice serait-il le « trou des mémoires » ; un lieu de passage par lequel elles passent ou s’échappent ?

    Le « bang » qui envahit le crâne de Jessica serait-il passé par ce trou millénaire ? Cette ouverture vers l’infini relierait-elle les mondes visibles et invisibles ?

    « Memoria », Prix du Jury (ex aequo) du Festival de Cannes 2021, est une magnifique traversée. Une évocation de notre présence au monde. À nous conduire hors champ du visible où l’image n’a jamais eu autant besoin de sa bande son, où le montage raccorde les espaces et les fragments du temps, où l’acteur devient le passeur de toutes ces empreintes millénaires.

    Dommage que ce chef-d’œuvre glisse au final vers une issue proche de la « Science-Fiction », s’éloignant ainsi de ces ouvertures qu’offraient tout au long du film cette traversée philosophique et poétique.
    FaRem
    FaRem

    7 621 abonnés 8 936 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 août 2022
    À la recherche du son perdu. Jessica se réveille en pleine nuit après avoir entendu un bruit qu'elle détaille assez précisément. À partir de ce moment-là, elle entreprend une quête pour découvrir l'origine de ce son qui ne la quitte pas. Un nouveau film sensoriel pour Apichatpong Weerasethakul avec ce son qui devient un personnage à part entière et qui pousse Jessica à s'engager dans un voyage spirituel qui va la relier à beaucoup de choses. Un film à nouveau lent et abstrait qui demande de la patience, mais ce n'est pas facile de lui accorder quand il y a une telle distance entre le spectateur et l'œuvre. Ce n'est pas le premier film que je regarde de ce réalisateur et je ressens toujours la même chose. J'ai trouvé "Memoria" beaucoup moins exigeant et bien plus accessible que "Cemetery of Splendor" que j'avais détesté et cela se remarque avec ma note, mais ça reste encore trop contemplatif à mon gout. J'envie les gens qui parlent d'émotions et autres, mais ce n'est clairement pas un film pour moi.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    956 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 décembre 2022
    Le film est différent des autres.
    Il est définitivement beaucoup moins bon, hermétique et froid.
    On s'y ennuie alors que dans l'oncle on savourait la lenteur et la douceur.
    Ici elle nous irrite.
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