Je suis pas particulièrement fan du personnage principal je trouve que c'est du vu et revu! Par contre je trouve Gilda absolument radieuse, elle émane une beauté féminine à l'écran bluffante.
On sent que le réalisateur roumain c'est inspiré d'Infernal Affairs par moment et l'intérêt du film se situe surtout sur le langage sifflé le Silbo utilisé encore aujourd'hui dans les îles Canaries qui dévoile l'intrigue...
Les siffleurs est un thriller intriguant dans lequel on suit les aventures d un policier ripoux et de plusieurs personnages qui gravitent autour de lui sans toujours savoir si ceux-ci sont avec lui ou contre lui. L apprentissage de la langue sifflée n est heureusement pas l essentiel du film contrairement à ce que le synopsis pourrait laisser penser. Un film intéressant
« Les siffleurs » est loin d’être le premier long-métrage du réalisateur roumain Corneliu Porumboiu et le seul intérêt de ce film est l’emploi entre les « méchants » d’une langue sifflée – ici dans les îles Canaries – comme il en persiste encore une en France, dans la vallée d'Aas dans le Béarn. Sinon la trame de ce film policier qui se déroule entre Bucarest et les Canaries est on ne peut plus complexe voire incompréhensible car tout le monde double voire « triple » l’autre pour finalement un résultat loin d’être crédible qui lui se déroule à Singapour dans le parc boisé « illuminé » d’un grand hôtel ! La facture du film est assez banale avec des références cinématographiques plutôt grossières (L’héroïne s’appelle Gilda ; scène évoquant psychose ; scène tournée dans un décor de ranch ; scène dans une cinémathèque…). A noter que le titre original du film est « La Gomera » du nom de la deuxième île des Canaries … titre qui n’aurait probablement pas retenu mon attention !
Corneliu Porumboiu a voulu réaliser la version roumaine de "Pulp fiction" en racontant une histoire de truands, en ne respectant pas la chronologie et en séquençant son film autour de chaque protagoniste. Malheureusement, cela ne suffit pas. Les personnages manquent de profondeur, les répliques sont fades et il faut un Master en couture pour raccommoder tous ces petits morceaux d'intrigue si mal ficelés. Un film lent, décousu, oubliable. A ne voir que pour la beauté de l'île de la Gomera et de Catrinel Marlon.
Sans avoir jamais rien vu de ce réalisateur, le Roumain Corneliu Porumboiu, sans trop avoir compris l'argument du film, je suis allé voir un film assez déconcertant. L'amateur de cinéma se réjouit à chaque instant des multiples citations, certaines évidentes - de Gilda à Psychose - , d'autres plus confuses ou qui paraissent peu pertinentes. Les clins d’œil appuyés, telles les scènes tournées dans un vieux décor de cinéma ou dans une cinémathèque, finissent cependant par faire too much. On se perd un peu dans le dédale de traîtres, de policiers corrompus et de malfrats peu amènes qui semblent danser une sarabande ininterrompue autour de mystérieux millions. On finit par se détacher du fil de l'histoire - ou bien est-ce le contraire ? - et ce n'est pas plus mal. On peut alors se concentrer sur la belle Catrinel Menghia-Marlon qui éclaire le film de sa présence et même de la subtilité de son anatomie. La BOF très éclectique, d'Iggy Pop à Bellini, habille les images d'un rythme tantôt soutenu, tantôt alangui, alors que le scénario tangue entre histoire policière et romance roumaine. Le titre et les scènes de sifflage ont finalement peu d'importance, on ne s'en plaint pas.
Corneliu Porumboiu, avec 5 longs-métrages à son actif, est sans doute le cinéaste roumain le moins prévisible, se renouvelant de film en film et parfois au sein du même (voir Policier, adjectif). Après le succulent et très drôle Le trésor, Les siffleurs se situe sur un autre registre, celui du film noir, ultra référencé (de Hitchcock à Ford), et nettement moins délectable que son précédent. La faute à un montage un brin anarchique, qui se joue de la chronologie et qui rend le récit volontairement opaque. C'est un peu gênant même s'il y a une certaine jubilation narrative dans Les siffleurs et si, après tout, on peut bien se laisser aller à une intrigue indéchiffrable comme dans Le faucon maltais. Le dénouement du film, sous forme de feu d'artifice visuel, est d'ailleurs très réussi, sans pour autant compenser la confusion qui a régné auparavant. Un bon point quand même pour l'indispensable femme fatale, ici incarnée par la très belle Catrinel Marlon. Pour le reste, Porumboiu s'est évidemment beaucoup amusé à jouer avec les conventions du genre. C'est simplement dommage qu'on se sente un peu moins d'humeur ludique devant le spectacle proposé. Peut-être faudrait-il s'abandonner davantage et laisser de côté son tempérament cartésien. Mais bon, on ne se refait pas.
L'année 2019 a abordé par 2 fois un thème peu courant (avait-il déjà été utilisé dans un film ?), le langage sifflé, un langage qui se pratique entre autre dans l'île de la Gomera (petite île des Canaries), dans le village de Kuşköy enTurquie et dans le Béarn. En effet, le 9 mars a vu la sortie du très beau "Sibel", tourné à Kuşköy, et, 2 mois plus tard, la compétition officielle du Festival de Cannes accueillait "Les siffleurs" du roumain Corneliu Porumboiu, un habitué du Festival, Caméra d'or 2006 avec le très moyen "12 h 08 à l'est de Bucarest" et Prix spécial du jury Un Certain Regard 2009 avec le bien supérieur "Policier, adjectif". "Les siffleurs" est typiquement le genre de film qu'on voit avec un certain plaisir sur le moment et qu'on a plus ou moins oublié un mois après l'avoir vu. Un certain plaisir, car c'est un thriller bien alambiqué, avec beaucoup de citations ("Psychose", "L'homme qui tua Liberty Valence", ...), avec beaucoup de clins d'œil musicaux, comme de mettre de la musique classique dans des scènes de violence. Qu'on a oublié un mois après l'avoir vu, un peu pour les mêmes raisons, c'est-à-dire du gadget mais pas beaucoup de fond. Même si, étant un film roumain, on y trouve bien sûr le phénomène de la corruption.
Le réalisateur compose une ingénieuse narration qui tient en haleine tout le long. Pour autant, le film pêche quelque peu dans son final, certes maîtrisé, mais qui manque cruellement de panache.