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Cinéphiles 44
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3,0
Publiée le 6 mars 2020
“Les Siffleurs” est un polar roumain découvert discrètement en compétition officielle du Festival de Cannes 2019. Cristi est un inspecteur de police de Bucarest corrompu par des trafiquants de drogue. Mis à l’écoute par ses supérieurs, il embarque malgré tout sur l’île de la Gomera pour libérer un mafieux de prison et récupérer les millions cachés. Il sera formé à une langue sifflée ancestrale pour communiquer avec les autres bandits sans se faire repérer. Corneliu Porumboiu réalise son long-métrage par chapitrage et casse les procédés du genre en faisant régulièrement tourner ses séquences en absurde. Malgré l’originalité de certains faits, le film ne parvient pas à sortir des sentiers battus. “Les Siffleurs” semble être mis en scène de façon automatique, privant alors les personnages de toute émotion. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Film extrêmement décevant, au scénario pas très palpitant. Le rythme est assez mollasson, on met pas mal de temps à comprendre quelque chose. Les personnages ne sont guère charismatiques, le choix des musiques pas d'une originalité folle. On peut sans problème éviter de voir ce film, hormis le fait que l'on se privera de voir une actrice sublime.
Tous les bons ingrédients pour un bon polar noir (le flic corrompu, la femme fatale, des truands, la police et la justice, un magot, des double jeux, une communication mystérieuse . . . ) mais le recette ne prend pas . . . Un chapitrage étrange (les scènes n'étant pas toujours en rapport avec le chapitrage) un montage de ce fait erratique qui nous perd un peu entre récit et flash-back, des scènes presque inutiles ou pas nécessaires (il y a parfois place à l'imagination ou à l'explication perso sans avoir besoin des images, et parfois un complément d'images alors qu'une simple évocation suffisait comme par la voie des caméras subjectives, celles des caméras espion de la police ou seule la réaction du policier observateur suffit à comprendre la scène observée mais non montrée, spoiler: la scène d'amour est inutilement montrée - même si je ne vais pas me plaindre de profiter de la sublime Catrinel Marlon - alors que le regard du policier de faction cumulé au son de la chambre est amplement suffisant; de même la scène de la piscine est anecdotique - même si elle explique la pression et mainmise de la mafia sur les actions de la demoiselle - ou celle ou elle est allongée en maillot de bain) C'est donc malheureusement maladroit malgré les bonnes références (plus ou moins appuyées ou détournées pour illustrer les propos du film) avec des apports de thrillers, films noirs, westerns . . . On dirait un patchwork de plusieurs influences internationales. Une fin peu crédible et décalée. Dommage, une plus grande maitrise cinématographique aurait donné une belle oeuvre. Mais des acteurs convaincants, la procureure implacable et fleurtant avec la légalité est très bien interprétée et est le pendant charme du côté de la justice pour permettre de laisser glisser les écarts de comportements judiciaires (une jolis femme fera mieux passer quelques écarts avec un joli sourire associé à la fermeté d'arriver à de vraies fins légales !)
Une réussite ! C'est très curieux comme histoire mais on est captivé par la froideur des personnages. Ici, on tue en musique. On siffle pour parler. A voir absolument !
Meilleur film de Corneliu Porumboiu à ce jour, qui n'est pas mon cinéaste roumain préféré, Les siffleurs possède une grande richesse de ses thématiques, un scénario alambiqué mais astucieux et une mise en scène un peu poseuse mais très élaborée. Les défauts cités, qui nuisent à la vision de ce film, s'effacent dans la durée de la force de ce film qui est un hommage au grand film noir avec sa superbe femme fatale, son intrigue nébuleuse, sa qualité de la photographie et son improbable dénouement. Il est bien un film qui, malgré les réserves qu'on lui porte, mérite une nouvelle vision. Les siffleurs traite du problème du langage, plusieurs langues sont parlées : l'anglais, l'espagnol, le français et le parlé "sifflé". Fort en rebondissements qui vont croissants au fur à mesure du développement de l'intrigue, le film est conclu de façon captivante, violence et émotions s'entrechoquent. Difficile à suivre car le film se joue des différentes strates de temps entre flash forward et flash back, les personnages finissent par émouvoir et Les siffleurs par plaire assez.
Film un peu brouillon. Catrinel Marlon (beauté sublime) et Vlad Ivanov sont parfaits dans leurs roles. Une partie du film se passe aux Iles Canaries et cela donne un charme réel à toute cette histoire. Mon avis est mitigé...
Contrairement à ce que l'on peut voir dans la bande annonce, le Silbo (ou langage sifflé) ne représente qu'une infime partie de l'intrigue de ce film roumain. Cela ressemble plutôt à un long-métrage sombre de moyenne facture à l'humour noir. Le découpage en chapitres m'a semblé assez déstabilisant dans le sens où la chronologie des faits est approximative. Cette œuvre vaut surtout par la qualité de ses interprètes, et en tout premier lieu, par le charisme et la beauté de Catrinel Marlon (Gilda) qui illumine ce film déroutant.
Un flic corrompu, une femme fatale, des trafiquants de drogue, des coups de feu et des airs d'opéra ! Coirneliu Porumboiu compose un polar jubilatoire où le héros, un policier qui accepte (ou pas) de se laisser corrompre doit apprendre la langue sifflée. Pas de temps mort, des rebondissements inattendus. Un vrai plaisir.
Le cinéaste connaît ses classiques du film noir et c'est bien agréable de partager les codes avec lui dans une mise en scène maîtrisée. Les pièces du puzzle s'emboîtent sans friction, et la référence au langage sifflé apporte une touche d originalité bienvenue. Un film jubilatoire.
Un film surprenant, habilement réalisé avec une construction narrative basée sur des flash back montrant les points de vues des différents personnages. Une femme fatale, un flic ripoux, des mafieux méchants, tous les codes du thriller sont là, avec une certaine dose d'humour. On ne peut pas s'empêcher de penser à Tarentino au final. Une vraie réussite !
Pour ceux qui aiment les polars poussifs, à la lumière blafarde (petit budget ou délibérément?) avec un casting qu'on dirait sorti des années '50. À part l'idée brillante de la langue sifflée des Guanches, à part le rôle féminin principal, il n'y a pas grand chose à retenir de ce film dont l'humour est absent et où même le découpage est scolaire. Bof quoi !
Auteur-cinéaste de la Nouvelle Vague du cinéma roumain aux côtés de Cristian Mungiu et Cristi Puiu notamment, Corneliu Porumboiu a vu la quasi-totalité de ses réalisations sélectionnées par le festival de Cannes. Dès 2006, une Caméra d’or venait honorer 12h08 à l’est de Bucarest, un premier long métrage marqué d’une belle radicalité. La section parallèle Un certain regard a permis au cinéaste roumain de voir récompenser d’autres de ses réalisations : Policier, adjectif en 2009 puis Le trésor en 2015. En 2019, Les siffleurs a été le premier film de Porumboiu à concourir en sélection officielle, sans succès. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/01/21/les-siffleurs/