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    Family Blood
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    RedArrow
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    2,5
    Publiée le 11 mai 2018
    Voir une énième production horrifique Blumhouse passer directement par la case Netflix ne laissait rien augurer de bon. Pourtant, même si elle est loin d'être aboutie pour être pleinement satisfaisante, "Family Blood" représente une intéressante variation autour du vampirisme par le prisme de l'addiction.

    Mère divorcée de deux adolescents et ancienne alcoolique, Ellie mène une lutte perpétuelle contre sa dépendance médicamenteuse. Un soir, alors qu'elle sort d'une énième réunion d'anciens toxicomanes et qu'elle rechute, elle est agressée par un inconnu qui lui laisse en retour une nouvelle sorte d'addiction des plus dangereuses...

    S'ouvrant de manière très prometteuse autant par son prologue nous dévoilant la nature de la menace que par la subite intimité créée par la confession de son héroïne devant un groupe d'anonymes, "Family Blood" surprend agréablement par sa volonté de s'inscrire dans un cadre réaliste. Le comportement autodestructeur d'Ellie qui menace sans cesse de ressurgir est le centre névralgique du film, tout ou quasiment nous est présenté par l'influence qu'il a pu avoir à un moment ou à un autre de sa vie : ses enfants toujours méfiants d'une rechute, sa nouvelle maison dans un quartier en reconstruction, un ex-mari qui ne restera qu'un visage... Même sur la forme, "Family Blood" est plus proche d'un drame à la mise en scène délaissant les artifices habituels horrifiques pour privilégier une atmosphère trouble, au rythme lancinant et plus à même de rendre compte de la solitude dans laquelle l'addiction d'Ellie l'a enfermée et dont elle ne peut plus s'échapper. Avec l'arrivée du fantastique, la vision métaphorique voulue d'une femme qui se laisse emporter dans une dépendance qu'elle ne peut plus combattre prend évidemment toute son ampleur et atteint son point culminant lorsque son sort croise le regard désemparé de ses enfants face à l'incroyable situation.

    Paradoxalement, c'est aussi à ce moment que "Family Blood" va commencer à décevoir en donnant l'impression de ne plus savoir trop quoi raconter à la suite de ces événements. Se réfugiant dans les épreuves assez attendues induites par une transformation vampirique, le film semble délaisser la subtilité de son propos qui l'avait conduit jusque-là pour bifurquer dans un registre horrifique bien plus poussif où les coups de dents mortels s'enchaînent sans la moindre surprise. La mythologie du vampire a beau être remaniée à coups de petits détails amusants pour tenter de l'inscrire dans cette réalité qu'elle bouscule, rien n'y fait, "Family Blood" navigue dès lors en terrain bien trop connu pour retrouver la force de ses premiers instants. Une force qui était d'ailleurs imputable au fait que le film se fixait avant tout sur cette mère interprétée avec une vraie justesse par Vinessa Shaw et qu'il élude bizarrement en cours de route pour se concentrer sur l'aîné de ses enfants. On peut comprendre la manoeuvre car elle coïncide avec la présence de plus en plus imposante du vampire originel (James Ransone) qui devient une sorte de nouvelle représentation paternelle abusive ayant la main mise sur sa compagne sans défense et dont les enfants sont les premières victimes. Mais, à son tour, cette nouvelle métaphore une fois exposée ne sera qu'un prétexte pour de nouveaux affrontements certes sanglants mais aux ramifications trop simplistes pour convaincre.

    En définitive, le discours métaphorique pourtant bien pensé de "Family Blood" dévoile trop rapidement ses limites et oblige le film à compenser avec de l'horreur routinière qui ne surprend plus grand monde. Dommage car son propos savamment construit dans sa première partie, l'excellence de son interprète principale et ses choix maîtrisés de mise en scène témoignaient d'une belle proposition aux intentions plus que louables par leur différence mais dont la concrétisation semble avoir été envisagée en oubliant constamment d'en formuler des conséquences pertinentes.
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