Qui dit Noël, dit, euh … polar chinois?
Le film suit le quotidien d’un agent de sécurité qui décide d’enquêter sur un tueur en série, bourreau de jeunes femmes.
Sa recherche de l’auteur des meurtres va devenir son obsession, détruire son entourage et le laisser aigris, quand il trouvera un suspect probable, sans être capable de prouver sa culpabilité.
Comme pour le final de Seven, le protagoniste va faire justice lui-même, pour finalement apprendre, en sortant de prison 15 ans plus tard, qu’il a tué le mauvais bougre.
Comme pour n’importe quel film anti-hollywoodien, la vacuité, l’inutilité, l’erreur absurde de notre anti-héros n’a d’égal que l’absence totale de notoriété du tueur, et le caractère nihiliste de ce fait divers : le véritable tueur est mort percuté par un camion, après avoir échappé à notre flic d’opérette.
Si vous aimez le rythme soutenu, les acteurs charismatiques, les ambiances qui collent à la peau, bah c’est que tu t’es trompé de film, mon pote!
Le seul aspect réussit du film : la pluie (d’où le titre français, qui n’a foutrement rien à voir avec le titre original), et les anciennes villes industrielles froides, moites et vétustes comme il en existe encore beaucoup en Chine. Unique choix artistique du réalisateur.
Il manque au film un vrai message, un développement psychologique complexe, une mise en scène qui donne envie de rester jusqu’à la fin, du mystère, des intrigues, des retournements de situations, le minimum qu’un film comme Old Boy avait pu amener, malgré ses lacunes.
Mais non, le réalisateur a préféré coller à l’image du docu-fiction chiant et du film d’auteur faussement philosophique.