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Gérard Delteil
201 abonnés
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2,5
Publiée le 2 février 2021
L'un des plus gros problèmes du scénario, c'est qu'on devine immédiatement qui va sortir vainqueur de ce duel. Le duo de deux excellents comédiens ne suffit pas à sauver un film qui part un peu dans tous les sens et accumule les invraisemblances et incohérences grossières. Le thème en or de l'escroquerie est traité de façon maladroite et grossière. On n'y croit pas une seconde. L'arnaque, c'est en fait d'essayer de nous vendre ce film comme le délicieux suspense qu'il aurait pu être...
Joli numéro des acteurs, qui s'amusent visiblement beaucoup. C'est le principal atout de ce film assez plaisant mais très sage et dont le scénario est plutôt prévisible.
Si l'histoire ne prenait pas autant de temps à exprimer sa substantielle moelle, "L'art du mensonge" aurait été certainement un petit bijou de cinéma outre-manche. Les acteurs incarnent des personnages certes stéréotypés, mais le font avec talent et conviction. Un vrai sentiment d'inachevé.
Deux acteurs britanniques de cette trempe – Helen Mirren / Ian McKellen - dans un film américano-canadien, qu’est-ce que cela donne ? Un film aux airs et décors britanniques un brin trop long et au dénouement assez prévisible. En tout cas, certainement pas le meilleur film d’arnaque et de manipulation du spectateur que j’ai vu.
Malgré le savoir-faire de ses deux acteurs principaux, "L'Art du mensonge" est plombé par une mise en scène télévisuelle digne d'un épisode de Derrick et repousse encore un peu plus loin dans notre souvenir le temps où Bill Condon signait une réussite telle que "Ni dieux, ni démons"...
Un film sympathique et sans prétention porté par deux acteurs géniaux. Le scénario n'est pas vraiment à la hauteur, c'est dommage, mais on prend du plaisir à regarder grâce à Ian McKellen et Hellen Mirren.
Le duo d’acteur est séduisant mais le duel qui les oppose moins. A la fois trop prévisible dans ses grandes lignes et pas assez dans ses détails qui nous sont révélés brutalement à la fin sans avoir eu le plaisir de gamberger, s’égarer, deviner ou pas.
Très bien interprété par Helen Mirren et Ian McKellen, ce film aurait pu être mieux, s'il n'y avait pas quelques longueurs. Ce plan de "magouilles" bien établi aurait pu être un succès, mais la vengeance étant un plat qui se mange froid, Betty est allée plus loin que Roy. C'est démoniaque du début à la fin et il est vrai que l'on imagine pas à quel point le mensonge est grand et n'a pas de limite. Mais aurait pu mieux faire...
Très plan plan au niveau de la mise en scène et très classique, L'art du mensonge est d'une prévisibilité sans nom dans son scénario. Heureusement il est sauvé par son duo d'acteur excellentissime et par le jeu de faux semblant s'articulant autour d'eux. Ils se complètent parfaitement. Ian Mckellen est vraiment jouissif en escroc, et Helen Mirren possède un grand charisme et même si le film n'est pas désagréable, il manque tout de même de punch pour vraiment captiver de bout en bout.
C'est vrai qu'à moins d'être peu familier avec le genre thriller, L'Art du mensonge ne dupera personne. S'il s'enquiert de sa mission avec finalement peu de panache, le film réalisé (sans panache également) par Bill Condon peu toutefois compter sur le duo Ian Mckellen/Helen Mirren. Le premier s'amuse comme un fou derrière la sourire malicieux de l'escroc arthritique, tandis que la deuxième étonne avec un numéro alliant angélisme et ambigüité. Le prix du billet se justifie par cette simple paire charmeuse. L'Art du mensonge ne pourra guère faire mieux. D'une part, la finalité est évidente au bout de 15 minutes. Ce qui ne serait pas un problème, si le jeu consistant à assembler le puzzle était prenant. Mais sur deuxième point, c'est également très décevant, beaucoup de petits morceaux nous ont été retirés. On échafaude les hypothèses, on repère les signes, mais impossible d'être satisfait puisque le film nous cachait la moitié de ses cartes. Reste un solide numéro d'acteurs qui aide à faire passer la pilule, mais il est clair qu'un deuxième visionnage ne paraît pas nécessaire. À réserver aux aficionados des deux comédiens. Bien qu'une telle réunion méritait un meilleur film.
Bill Condon met en scène avec « L’art du mensonge » son onzième long métrage. Le réalisateur new yorkais avait semblé doté d’une véritable personnalité quand était sorti sur les écrans « Ni dieux ni démons » en 1998, relatant les dernières semaines de la vie de James Whale qui malade et oublié d’Hollywood, mettra fin à ses jours en 1957. Comme Bill Condon, le réalisateur de « Frankenstein » (1931) et de « La fiancée de Frankenstein » (1936) était homosexuel à une époque où il valait mieux ne pas l’être ou que cela ne se sache pas pour pouvoir poursuivre une carrière à Hollywood. Très nuancé et sensible, le film abordait les tourments qui assaillaient James Whale (Ian McKellen) se confiant à son jardinier (Brendan Fraser). Malgré le retour très positif de la critique, Bill Condon s’est assez vite jeté dans les bras d’un conformisme bon teint qui a réduit assez fortement la portée artistique de ses films même s’il s’est toujours évertué à donner le meilleur de lui-même dans des projets moins ambitieux mais sans aucun doute plus rémunérateurs. « L’art du mensonge » s’inscrit clairement dans cette veine, proposant une intrigue s’enroulant en douceur spoiler: autour d’une arnaque virant à « L’arroseur arrosé » sur fond de remugle nazi remontant d’un lointain passé berlinois . Autant dire qu’il ne faut guère s’attendre à être surpris par le scénario tiré d’un roman (« The good liar ») de Nicolas Searle. C’est en réalité la réunion de Ian McKellen et d’Helen Mirren qui vaut le détour. Visiblement, les deux acteurs sont très heureux d’évoluer pour la première fois ensemble devant une caméra de cinéma. Bill Condon en grand professionnel mène le projet à bon port sans heurt en respectant toutes les étapes utiles au maintien du suspense. Malgré tout « L’art du mensonge » ne restera qu’un film de commande sans grande âme d’un réalisateur qui avait sans doute bien d’autres choses à révéler s’il avait voulu en courir le risque.