Sur le site de Télérama, Just Charlie se voit rangé dans la catégorie "film de guerre." Manifestement par quelqu'un qui n'a pas vu le film de Rebekah Fortune ou bien, hypothèse hasardeuse, qui a au contraire bien compris qu'il s'agissait du combat d'un(e) adolescent(e) pour que l'on accepte sa différence. Just Charlie a été tourné avant Girl mais, en sortant après, ne peut éviter la comparaison qui est très largement en sa défaveur, d'un point de vue purement cinématographique, s'entend, car les deux prônent de façon égale la tolérance devant ce que l'on appelle savamment la dysphorie de genre. Contrairement à Girl, très proche de son personnage principal, Just Charlie s'intéresse beaucoup aux réactions de l'entourage de l'adolescent, mal à l'aise dans ses habits de garçon, avec des comportements parfois hostiles mais bien trop changeants (le père, le meilleur ami) pour paraître totalement crédibles. A quelques exceptions près, c'est la bienveillance qui domine dans la famille de Charlie avec une acceptation qui parait bien trop rapide, tout autant d'ailleurs, au début du film, que la décision de s'assumer que prend le personnage principal. Malgré de louables sentiments, le film fait montre de beaucoup trop de maladresses, avec son usage des ralentis et de la musique, par exemple, jusqu'à la scène finale, empreinte de candeur. Impossible, cependant, de ne pas souligner l'excellence de l'interprétation du jeune Harry Gilby, impeccable et émouvant.