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FaRem
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3,0
Publiée le 10 mai 2020
Il y a toujours plus vilain que soi... Deux braqueurs en fuite pénètrent dans une maison où ils espèrent trouver de l'essence pour continuer leur route seulement, ils vont une découverte plutôt étrange. Lors du retour des propriétaires, la situation dérape... "Villains" fait partie de ces films récents qui inversent un peu les rôles. Le point de départ fait un peu penser à spoiler: "Don't Breathe" sauf que ce film est moins sérieux. Il n'y a rien de drôle non plus, mais les propriétaires sont assez particuliers... Dan Berk et Robert Olsen proposent un huis clos assez tordu qui repose surtout sur les personnages. Les deux couples sont assez similaires dans le sens où ils sont fous amoureux et qu'ils sont prêts à tout l'un pour l'autre. D'un côté, Maika Monroe et Bill Skarsgård sont de vrais bras cassés et de l'autre, Jeffrey Donovan et Kyra Sedgwick sont des malades bien organisés qui ont parfaitement géré leur folie jusqu'à cette intrusion. L'humour noir est bien présent et les retournements de situation assez nombreux, ce qui suffit à rendre "Villains" plutôt divertissant. "Body", le premier film de Dan Berk et Robert Olsen était vraiment bien notamment parce qu'il était très court et c'est peut-être ce qui fait la différence, car celui-ci contient quelques longueurs même s'il est pas mal.
Tout commençait plutôt bien. Un couple de braqueurs amoureux mais un peu niais. Une panne de voiture au milieu de nulle part. Une effraction dans une maison isolée pour s’en sortir. Un couple de résidents pas très clairs et finalement bien pire qu’eux. Schéma classique mais propice à de bonnes choses cinématographiques ou, au moins, un divertissement propre et tendu. Un peu comme « Don’t breathe », c’est la sempiternelle histoire de l’arroseur arrosé ou du tel est pris qui croyait prendre. De plus la tonalité entre humour décalé et humour noir voire sardonique laissait augurer du meilleur pour ce petit suspense en huis-clos. Las, nous allons vite déchanter devant « Villains » avec deux L. Pas que le film soit mauvais, il est même plutôt divertissant mais son départ plutôt convaincant et excitant vire vite à un résultat qui ne s’avère pas à la hauteur pour plusieurs raisons.
D’abord, il y a beaucoup trop d’invraisemblances ou de réactions ou actions quelque peu improbables dans « Villains ». On ne va pas les énumérer mais sur un film d’une heure et vingt minutes, cela fait beaucoup et surtout plus que l’on ne peut en tolérer. Ensuite, ce petit thriller à la base plutôt classique ne sait pas mettre ses nombreuses bonnes idées en perspective et les approfondir. On a rarement vu autant de pistes peu empruntées (le fils du couple?) ou d’idées aussi mal exploitées (la petite fille dans la cave). Les rebondissements ne sont pas toujours prévisibles certes mais les moments de tension sont rares et dans l’ensemble cela reste très classique, mollasson et cela nous laisse surtout sur une immense impression d’inachevé.
Le quatuor d’acteurs, entre revenante comme Kyra Sedgwick et espoirs du cinéma américain comme Maïka Monroe (« It follows ») ou Bill Sarsgard (le diptyque de « Ca ») font le travail et ne tombent pas trop dans la caricature. Il y a quelques jolis plans et des idées sympathiques (le dîner) mais encore une fois pas assez creusées et pas mal de choses ont déjà été vues maintes fois en mieux. Quant au final, il est d’une telle banalité, qu’on se demande si cela n’a pas été retourné pour éviter un épilogue plus original et risqué pour un public lambda. En effet, la dramaturgie romantique de la fin dénote trop du reste du film qui s’engageait dans le suspense et le second degré. Bref, « Villains » est une œuvre trop imparfaite et insignifiante pour convaincre mais sa vision passe vite et n’est pas déplaisante pour autant si l’on n’a rien à faire d’autre.
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Comédie horrifique complètement déjantée et jouissive. Ce qui est super avec ce style là c'est qu'on a toujours cet équilibre suspense/humour. On ne s'ennuie pas une seule seconde, le scénario est simple mais efficace, le casting est sensationnel, c'est plein d'humour et de rebondissements. Un peu dans la veine de The Voices (2014). 1h30 de pur divertissement.
Un duo amoureux de petites frappes s'introduisent dans la maison d'un autre couple encore plus déjanté qu'eux...
Ces derniers temps, on ne compte plus les films de genre avec un postulat similaire où justement des "vilains" se retrouvent devant une menace bien plus importante que celle qu'ils sont censés représenter. Néanmoins, pour se différencier, Dan Berk et Robert Olsen ("Stake Land II") choisissent ici l'angle de la comédie noire et, surtout, font de l'habituelle confrontation tortionnaires/victimes une opposition entre deux formes d'amours fusionnels prêtes à tout pour perdurer. D'un côté, Mickey & Jules, des jeunes chiens fous rêvant d'une vie de bohème au soleil, de l'autre, George & Gloria, des symboles rétros de l'American way of life que l'on imagine devenus complètement déviants faute d'avoir pu remplir toutes les cases pour s'insérer dans cette veine traditionnelle du couple. L'idée d'aborder ce type de survival par ce prisme sentimentalo-dingo est indéniablement bonne mais, là où "Villains" aurait pu en tirer quelque chose d'explosif en permanence, il se contente de simples étincelles disparates. En effet, le long-métrage de Dan Berk et Robert Olsen fait hélas partie de ces films dont la progression dans la folie n'est jamais aussi contagieuse qu'espérée. Certes, "Villains" fera toujours figure de divertissement somme toute amusant mais il lui manque assez nettement cette dose obligatoire d'imprévisibilité pour nous emporter dans le bon gros délire jubilatoire qu'il se rêve d'être ! Quelques rebondissements et situations prêteront heureusement à sourire et permettront à "Villains" d'assurer un spectacle honnête et plutôt dynamique en la matière mais le manque de surprises a posteriori de la mise en place des forces en présence annihilera presque de fait toutes ses chances d'être un tant soit peu mémorable. Dommage car les acteurs, eux, sont manifestement venus là pour s'éclater (Bill Skasgård, Maika Monroe, Jeffrey Donovan et Kyra Sedgwick forment un excellent quatuor toujours prêt à élever le film à un autre niveau !) et on sent dans la belle énergie de l'ensemble, bien aidée par une mise en scène ponctuée par moment de jolies trouvailles, un véritable potentiel qui ne demande qu'à tout emporter. Bref, en l'état, "Villains" n'est ni une franche réussite ni une amère déception, juste une petite récréation sympathique dont les fulgurances ne peuvent prétendre la sauver d'un oubli presque immédiat...
Un divertissement horrifique plutôt sympa...il y a du Misery dans ce film, même si l'atmosphère un peu foldingue et les 4 acteurs principaux aux p'tits oignons donne à cette réalisation un ton différent, et donc un certain charme.
C’est une belle surprise car j’ai trouvé ce film très bon. Comme quoi des fois la folie d’une affiche est bon signe. J’adore le contexte dans la petite maison bourgeoise au fin fond des bois. Le mélange entre un style horrifique et sitcom US des années 60. Cela donne une ambiance top. Il y a la fois une atmosphère mystérieuse, on se demande à quoi rime tout ça, et en même temps assez détendue. On enchaine des moments assez intenses, avec d'autres plus léger. Car il ne faut pas oublier, c’est un thriller mais aussi une comédie. J’étais vraiment absorbé dans l’histoire mais j’ai aussi bien rigolé. C’est tordu par moments mais ça donne bien. Surtout avec la fin en coup de poing (chut je ne spolierais pas). Ce que j’ai préféré ce sont les personnages. Les deux braqueurs sont dynamiques et apportent une belle énergie. Bill Skarsgård, le clown de la saga ÇA, est un excellent acteur. Son sens de la réplique fait malheur. Son association avec la rayonnante Maika Monroe cartonne. Le « couple parfait » composé de Jeffrey Donovan et Kyra Sedgwick. Il y a une folie que j’adore dans leur regard. Il est vrai que la performance en particulier de Jeffrey Donovan m’a emballé. J’aurai aimé tout de même que ceux-ci soit plus travaillé en expliquant mieux leur motivation. Au final qui sera le pire méchant ?
Les acteurs délivrent de bonnes prestations, en particulier jeffrey donovan en Clark Gable de banlieue avec un accent à couper au couteau, et ça sauve à peu près le film. Pour le reste le mélange comédie/ thriller est mal agencé et finalement il n'y a pas bcp de l'un ni de l'autre. La comédie sert de prétexte à des perso superficiels donc peu intéressants, l''écriture paresseuse de l'ensemblese permet des abus de vraisemblance ce qui fait qu'on décroche d'autant plus. Comme j'ai dit, ça passe pour les acteurs mais c'est tout (jeffrey donovan vaut qd même le détour).