La photo est belle. Mélanie Laurent est sublime et magnétique. Et l’ensemble, très série B marrante et débile, est fun, jouissif, et gentiment décomplexé. Il y a même quelques bonnes idées scénaristiques, bien délirantes. Cependant, la mise en scène est proprement imbitable, et insupportable jusqu'au niveau migraine. Michael s'est surpassé en terme d'action informe, et de sur-dynamisation artificielle du rythme narratif. On est constamment perdu, par le déroulement des événements. Les images sont filmé à l'arrache, avec le moins de stabilité visuelle possible. Le montage est haché, télescopé, et calé sur une moyenne de 3 secondes de séquence. Bref, un film trop pénible à suivre, jusqu'à rendre physiquement malade. Et l'histoire, sous couvert d'excuse de pur divertissement décérébré, trouve tout de même le moyen, de faire dans la manipulation politique partisane, caricaturale, fallacieuse, et limite xénophobe. C'est dommage. Pour une fois que Michael Bay avait les coudés franchement, pour vraiment se faire plaisir avec un discours plus personnel( No Pain No Gain ), et nous régaler sans contrainte manichéiste, il a juste réussi à faire encore plus moche, et plus lamentable que d'habitude. Et pourtant, j'ai pas mal rigolé. Que ce soit au premier, ou au deuxième degrés.