6 Underground,, un shot d'adrénaline de 2h20.
6 Underground, où l'art de Michael Bay, qui réussi, en un seul film, à développer une équipe de 6 protagonistes, plus attachante que le MCU en 23 films (oui, je vais en faire saigner du nez plusieurs en disant ça, mais je le pense vraiment).
L'action y est démentiel, généreuse, toujours avec les cadrages chirurgicaux propre à Michael Bay, et qui réussi l'exploit d'avoir un montage nerveux, et une lisibilité jamais prise en défaut (car, et j'insiste, Michael Bay pense chaqu'un de ses cadrages comme un perfectionniste. C'est incroyable comme chaque plan est stylisé à mort). Le film débute sur une course poursuite de 10 minutes (avec des accidents de voiture, filmé comme vous ne les verrez dans aucun autre films, et avec des fulgurances graphiques d'hémoglobines jubilatoire) qui renvoie à la casse les scènes d'action du pauvre des derniers blockbuster de bourrin, filmé par des yes-man, pas capable de mettre en valeur un accident de voiture (John Wick/Mad Max Fury Road et Mission Impossible 6 ne figure pas parmis les dit blockbusters, car ces derniers sont de vrai film d'action américain impressionnant).
Suite à ce carnage autoroutier, Bay nous pose les enjeux, les relations entre les personnages, et le contexte politique qui va entourer tout le climax du film...mais avec un tel talent mon Dieu... le montage est effréné, mais le film ne fait jamais l'impasse sur le traitement des personnages, la cohésion au sein de l'équipe, leur passé et comment ils en sont venu à disparaître, pour ensuite réapparaître en spectre vengeur. Chaque scène du film est l'occasion pour Michael Bay de démontrer son savoir faire visuel, c'est bien simple, une banale scène d'amour entre un homme et une femme, est soigné et esthétisé à mort. Les scènes montrant le passé des protagonistes (majoritairement des scènes d'action), sont scotchante, à base de fusillade, cadré au poil de fesses , violente, généreuse, ou bien de course sur les toit de bâtiments (avec des cascades que Tom Cruise n'aurait pas renié). C'est bien simple, et ça, je l'ai toujours répété depuis son Bad Boys 2 : La moindre scène d'action est digne d'être le climax d'un autre film d'action.
Michael Bay est généreux, et il est talentueux dans sa générosité. La séquence à Hong Kong est une pure séquence esthétique, qui se conclue sur un carnage automobile (une fois de plus), mais surtout sur une vrai scène qui unie le groupe définitivement (avec un véritable enjeu). Et mon Dieu, le climax sur le bateau.. je ne spoil pas, mais c'est probablement ce que j'ai vu de plus jubilatoire depuis... John Wick Parabellum. Puissant, généreux, émouvant (oui, de toute façon, quel film de Bay ne l'est pas ? La moindre scène à vocation émotionnelle d'un Transformers marche du tonnerre de Dieu. Pour 6 Underground, je peux citer la scène de l"attaque au gaz durant le flashback de 1), filmé par un réalisateur (que dit-je, LE réalisateur sous-estimé par excellence), qui soigne le moindre cadrage (la moindre dent pété, le moindre civil percuté par une voiture, la moindre éraflure durant le tonneau d'une voiture, vous éclatera la rétine), jusqu'à l'overdose, pour offrir un pur spectacle que le cinéma ne propose que trop rarement, où le minimum de fond vert est utilisé, et où l'action paraît enfin être... de l'action. 5/5 mérité, tant le divertissement y est maîtrisé.