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Un visiteur
0,5
Publiée le 28 août 2019
Un jour peut-être fera-t-on le même film sur es abus sexuel dans l'éducation nationale, beaucoup plus important, en proportion (donc en tenant compte du nombre de personnes) que dans l'Eglise. Mais en terme de politique, et d'intérêt de ceux qui nous gouvernent, c'est moins intéressant, c'est sûr.
C'est dramatique car pour beaucoup de naifs, l'Eglise est devenue est ramassis de pédophile, alors qu'en proportion il y en a moins que la moyenne française...
Tourné dans le plus grand secret car traitant d’un sujet ultra-sensible - la pédophilie dans l’Église catholique et plus précisément les dizaines de cas d’attouchements perpétrés sur de jeunes garçons par le père Bernard Preynat dans la région lyonnaise dans les années 70, 80 et 90 - Grâce à Dieu est d’une puissance incontestable. Extrêmement documenté, ce film à la fluidité remarquable nous plonge dans le combat de quadragénaires victimes des abus de ce prêtre, qui, à travers l’association La parole libérée, cherchèrent à l’exclure de son ministère, à le faire condamner par la justice et à faire la lumière sur le silence coupable et la passivité complice de sa hiérarchie, en pointant notamment la responsabilité de Mgr Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules. Porté par des acteurs incroyables (citons Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud, Josiane Balasko, Hélène Vincent et Frédéric Pierrot), ce long-métrage à la finesse rare et à la grande intelligence est aussi une réflexion sur la reconstruction de soi, la honte et la difficulté de parler, la relation à la foi et la possibilité de continuer à croire en Dieu. Ce magnifique portrait d’hommes soudés par une même cause mais singuliers dans leur combat intérieur est magnifié par une musique signée des frères Evgueni et Sacha Galperine. Absolument bouleversant.
On est sur ce fameux questionnement : faut-il qualifier un film de "nécessaire" ? Parce que c'est un film, cela doit se résumer à de la fiction ? Il n'est pas question ici de documentaire, mais de film documenté. François Ozon est un novice dans ce domaine. Lui qui fait triompher le mélo-dramatique fait ici un pas de côté. Une fresque sur un sujet qui brûle assez facilement quand on en parle, mais étouffé aussi vite par une omerta nationale assez stupéfiante. Très - trop - fournit à mon goût, le film aurait mérité d'insister un peu plus sur cette loi du silence justement. C'est traité oui, mais par une juxtaposition en nombre des faits. C'est bien - même très bien - mais je demande à la fiction un recul appuyé pour un impact encore plus saisissant - vous suivez ? Autrement dit, laissé le documentaire décortiqué l'actualité et la fiction lui donner de l'ampleur. Il m'en manque ici.
Cette réalisation, peut être dérangeante suivant certaine scènes et certain dialogues qui relatent la réalité du sujet. Le film nous positionne à la vue des actes traumatisants subit par des enfants. Il nous met face à cette force qu'a le pouvoir de la honte d'occulter cette blessure de l'enfance. Cette production, nous montre à quel point cela devient dévastateur dans l'équilibre psychologique d'une personne. Un film très bien réalisé, avec un jeu d'acteurs très prenant;
Film intelligent, qui prend son temps, mais très puissant dans son propos et son traitement. Les acteurs sont exceptionnels (Swann Arlaud en tête, mais aussi Denis Ménochet et les acteurs d'Eglise).
Grâce à Dieu résume ce que l'on savait déjà sur le traitement des cas de pédophilie chez les prêtres par l'église : mutation, refus de soutenir les victimes et de défroquer l'un des leurs, rejet de considérer l'événement comme grave. J'ai apprécié de voir comment on passait d'une victime à l'autre et de voir aussi comment réagisse les familles. le format 2h15 est un peu longuet mais la réa est bonne. interessant !
Après avoir envisager un temps de traiter le sujet sous la forme d’un documentaire, François Ozon a finalement opter pour la fiction. Un choix qui n’empêche toutefois pas son film de donner en tout premier lieu la parole (et corps) aux victimes. Au-delà des témoignages bouleversants, « Grâce à Dieu » parle aussi de répercussions et de reconstructions de vie tout en soulevant la question de la foi et de la justice. Signataire d’un cinéma avant tout féminin, le réalisateur dissèque ici la fragilité masculine à travers 3 personnages centraux qui vont se libérer à tour de rôle de leurs souffrances. Il est particulièrement intéressant de voir comment chacun s’efface en passant le témoin au suivant dans un style de mise en scène à chaque fois différent. Il s’en dégage une vive émotion et cela doit beaucoup à la qualité collégiale des interprétations des acteurs et des actrices.
Film, ou plutôt dossier, parfaitement réalisé, sans affect pesant, sans parti pris, du moins qu’avec celui qu’on ne peut que ressentir devant l’abjection des faits et surtout la lâche hypocrisie des hommes d’église. Un film factuel et sobre mais qui sait essentiellement montrer avec puissance la souffrance et la destruction des victimes, mais aussi les dégats portés aux proches (épouses, parents, enfants, amis). Une leçon de courage de la part des victimes, une douloureuse interrogation pour les parents – sauf pour quelques intégristes répugnants –, un tableau réaliste de l’abjecte lâcheté des instances catholiques. Un film parfaitement interprété, autant par les acteurs de renom que les moins connus. Un film fort, émouvantqu’on n’oublie pas et qui tient ce rôle social qui fait la force du cinéma.
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3,5
Publiée le 24 juillet 2019
L'enfance, la foi, la pèdophilie, le silence, la souffrance, le pardon! Comment rester le plus juste possible devant un tel sujet ? La sexualitè des prêtes, objet de scandale et sujet toujours aussi tabou pour l'èglise [...] Un drame intense inspirè de faits rèels et dont la sortie a bien failli être repoussèe! Le point de dèpart pour François Ozon est de faire un film sur la fragilitè masculine avec des personnages qui expriment leur sentiment et leur èmotion! Ce sont des catholiques, victimes d'un système et d'une institution, qui n'arrivent pas à bouger et à se renouveler, mais qui croient au message du Christ et qui se rendent comptent que toute cette pèdophilie va à l'encontre de l'èglise! Ozon a conservè le nom de tous les protagonistes de cette affaire sulfureuse pour les besoins de son nouveau long-mètrage qui retrace courageusement le combat d'anciennes victimes et la libèration de leur parole bien des annèes après les faits! Dur, violent mais nècessaire, "Grâce à Dieu" pose des questions, beaucoup de questions! Les paroles sont bonnes mais le problème, ce sont les actes! Et ça Ozon nous le fait savoir au centuple en signant une oeuvre passionnante et pèrilleuse sur la lutte entre les petits et les puissants avec des rèvèlations explosives! La mise en scène est d'une grande rigueur et les acteurs emportent largement l'adhèsion où se dètache Swann Arlaud qui apporte vraiment une force incandescente à la seconde partie du film! Bouleversant...
Merci de dénoncer l'éphébophilie au sein de l'église largement homoséxualisée, mais ce film est particulièrement ennuyeux et participe à cacher la pédocriminalité actuelle au sein de l'élite (pizzagate, epstein, dutroux, lelandais, ...).
En revenant sur un récent et retentissant sujet d'actualité extrêmement délicat à traiter et par conséquent très clivant, le réalisateur François Ozon livre un film manichéen, démonstratif et manquant cruellement de finesse psychologique dans sa première partie pour ensuite s'étoffer et montrer toute l'étendue et la portée de sa thématique. Une mise en scène rigoureuse, presque froide et des personnages issus de milieux sociaux aisés majoritairement peu attachants, mal dégrossis, un peu à l'instar du film "Le dernier pour la route" avec François Cluzet. Reste tout de même de solides prestations à l'image de Swann Arlaud, Melvil Poupaud ou Denis Ménochet livrant, à mon goût, des interprétations moins fortes que leurs standards habituels. Malgré un message fort émotionnellement et prégnant, un long-métrage qui m'a un peu laissé extérieur au débat.
Film vu en DVD acheté à la Fnac, car nous n'avions pas pu le voir au moment de sa sortie. Très bon film. Ce n'est finalement pas un procès à charge contre Mgr Barbarin, c'est l'histoire factuelle du combat juridique des victimes du père Preynat contre l'institution, sans parti pris et même sans concession sur les idées ou comportements des victimes durant leur combat et leurs débats internes. Le père Preynat apparaît d'ailleurs lui-même comme une victime d'une sorte de maladie et reconnaissant les faits, plutôt que comme un odieux personnage sur lequel se déverserait la vindicte populaire. C'est donc un très beau film, tout en finesse. Les suppléments du DVD, et notamment le débat sont très intéressants.