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O-visao O
19 abonnés
30 critiques
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0,5
Publiée le 2 avril 2020
Un film sans intérêt, plat et avec des lenteurs vraiment insupportables. Opportuniste au vu de l’actualité mais ne vaut pas 2h17 ni la place de cinéma à 8€.
"Grâce à Dieu" est un film remarquable. François Ozon réussit - dans une mise en scène somme toute classique - à montrer les complexités, les questionnements des personnages, les traumatismes. Loin d'être manichéen, il avance pas à pas vers un questionnement métaphysique qui m'a bouleversé.
Efficace, très documenté, ce film-enquête dénonce les abus sexuels commis sur des enfants par un prêtre lyonnais, et le silence persistant de l’Eglise catholique face au scandale. Les trois témoignages présentés sont différents : les deux premiers montrent deux hommes qui, malgré ces abus dans leur jeunesse, ont pu réussir à être équilibrés, avoir des enfants, un très bon travail, à très bien gagner leur vie, mais le troisième témoignage montre, au contraire, un homme complètement brisé qui n'aura rien pu avoir de tout cela. C'est assez troublant de voir la différence de vie adulte d'anciens enfants traumatisés.
Ce film m’a bouleversé par sa portée. Je ne suis pas trop au courant de cette affaire, et je dois dire que l’avoir vue m’a mis un coup. Ce n’est certes pas la première fois je vois un film qui dénonce la pédophilie au sein de l’Église, je pense au très bon EL CLUB, mais ça fait toujours aussi mal. Le réalisateur va se mettre de leur point de vue, et non de celui de la justice. Cela fait qu’on verra toute leur peine, le parcours qu’elles ont enduré et le désespoir qu’elles ressentent encore. La difficulté de libérer la parole. Le regard des autres qui n’est pas toujours bienveillant. Et surtout, la puissance de l’institution de l’Église. Il faut bien faire attention, ce film n’est pas là pour faire d’amalgame ou même pointer du doigt la religion catholique. Il se veut comme un cri d’alerte par rapport à un système qui a protégé un homme ayant fait des actes immondes avec des enfants. Il y aura une tentative de rester le plus impartial possible, mais la tournure des événements fait que le spectateur ne va pas rester neutre. Je pense tout de même que le film aurait pu être beaucoup plus fort s’il avait été réalisé avec plus de justesse. Le travail de documentation est pointilleux, mais le côté émotionnel pèche par certains moments. Il y a quelques passages qui sont trop longs, ce qui en atténue la force. Il faut dire que le jeu des trois acteurs principaux (Melvil Poupaud, Swann Arlaud et Denis Ménochet) ne m’a pas inspiré. Je trouve qu’ils en font trop dans tous les sens du terme.
François Ozon signe un film qu’on n’est pas prêt d’oublier avec ce « Grâce à Dieu ». Son thème concerne la pédophilie des prêtres, vue à travers le prisme des victimes, qui ont toutes réagi différemment face à ce qu’elles ont subi - à la fois dans leur construction d’homme adulte et dans leur relation à l’Eglise et à la religion. Sont particulièrement bien mises en évidence les réactions des proches (parents, frères, épouses), qui permettent de comprendre comment de tels actes ont pu persister si longtemps impunis... et combien l’incompréhension de certains a pu être forte. Enfin, il permet de comprendre le silence et l’inaction de l’institution « Eglise » et de sa hiérarchie, à travers certaines personnes décrites dans leur bonne volonté affichée mais prisonnières de réflexes d’un autre temps et qui n’ont pas compris leur responsabilité historique sur le sujet- au point qu’ils ont besoin d’Instructions du Pape pour prendre des décisions aussi simples que révoquer un prêtre pédophile. Sont également très crédibles les discussions internes de l’association LPL. Le film frappe par sa pudeur, sa nuance et sa retenue, tout en faisant partager au spectateur les émotions et sentiments des victimes, de leur entourage et de l’église également. C’est donc un moment de cinéma dont on ressort avec une meilleure compréhension des mécanismes et conflits issus de ce sujet, à la fois chez les victimes et l’Eglise. Les acteurs sont exceptionnels et le rythme sans temps mort. Un film à ne pas manquer.
En 2018, François Ozon signe un film dramatique inspiré de faits réels. On suit le combat judiciaire mené par plusieurs hommes ayant subi durant leur jeunesse des agressions sexuelles de la part d’un prêtre pédophile. Face à eux, le silence de l’Eglise et le soutien plus ou moins tangible de leurs proches. Les trois acteurs principaux (Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud) expriment avec beaucoup de sensibilité leurs déchirures. Et c’est bien là la puissance de ce long-métrage, montrer les tourments qu’un tel crime peut causer durablement. Bref, une œuvre bouleversante.
Etrange sensation que d'assister à la projection de ce film le jour même de la condamnation de l'un de ses principaux protagonistes pour non-dénonciation d'abus sexuels. Le principal accusé étant lui encore en attente de jugement. Un jugement qu'on souhaiterait exemplaire après la vision de cette très belle et nécessaire oeuvre. Sans artifices, presque ascétique et peut-être un tantinet trop longue. François Ozon à travers ces personnages, leurs blessures et leurs combats, a la délicatesse de ne pas signer un film à charge, "Grâce à Dieu" n'est pas un film contre l'Eglise mais pour que l'Eglise reconnaisse enfin l'infâme. Il signe sans doute ici son oeuvre la plus poignante et réussie.
Un film long et laborieux.des séquences pleurnichardes et surtout Ozon à cette capacité à s attaquer a des sujets poignants et de societe pour en faire un film plat souvent creux et sans intérêt. Le tout sacrifier sur la pierre du réalisme français..aucun point de vue, aucune réflexion sur l église et la sexualité.
Seil point positif, Les acteurs jouent les prêtres sont excellents
Dommage qu' ozon n ait pas vendu son scénario à Costa Gavras
Le film relate bien les faits, on est rapidement pris dans l'histoire. Ce film témoigne d'une histoire qui mérite d'être révélée au grand jour. Néanmoins, quelques longueurs et passages auraient pu être écourtés. Je l'ai trouvé intéressant mais peut être un peu trop long et factuel.
C’est un film de combat qui dénonce des faits inqualifiables et incontestables. Ce n’est pas un pamphlet anti catholique car les personnages discutent de la foi et de l’athéisme avec nuance et sans aucun parti pris. La charge contre la hiérarchie épiscopale est d’autant plus efficace qu’elle évite toute caricature. Un film servi par une pléiade d’excellents acteurs.
Quand j'ai appris qu'Ozon tournait ce film, je me suis demandée comment il allait caser ses obsessions et sa misogynie avec un tel sujet. Autant dire que je m'attendais au pire ! J'y suis donc allée plus par curiosité qu'autre chose. Eh ben dites donc ! une surprise et une bonne. Excellent boulot, on ne s'ennuie pas du tout même si on connaît déjà bien l'histoire et que le film est assez long. La distribution est parfaite (mention spéciale pour Bernard Verley dans le rôle de Preynat - j'ai failli croire qu'on avait pris un vrai prêtre pédophile pour le rôle) et la mise en scène d'une très grande fluidité. Enfin un bon Ozon !
Film sobre qui traite un sujet épineux et douloureux en toute délicatesse. Challenge réussi. Mention spéciale aux 3 acteurs qui ont réussi à incarner tout le combat et toute la dignité que pouvaient porter leurs personnages dans la vraie vie. Enfin, merci François OZON d'avoir aussi bien filmé ma ville !
très bon film qui ne se focalise pas que sur le procès mais sur la conséquence de ces actes sur la vie des victimes, sur la religion et le rapport des hommes a celle qui lui ont tout pris magnifiques acteurs très bon scénario