première remarque, 2 heures c'était bien, 2 heures 17, un peu énervant, on avait compris le discours du film, pas la peine d'en rajouter, bref….Pour redevenir positif, j'ai été vraiment emballé par le film. Ozon, connait le cinéma et le suivre dans cette diatribe contre la pédophilie dans l'église a été un régal….L'idée de prendre trois victimes du prêtre Bernard Preynat et de montrer leurs engagements, de raconter les "viols" dont ils on été victimes, permet de rnontrer la difficulté qu'ils rencontrent dans leurs vies d'homme (professionnelles pour certains, de couple pour d'autres, relationnelles, etc.…)...Le mal est fait, il faut faire avec pour les hypocrites ( Monseigneur Barbarin ???, les cadres, le Vatican), pour les autres le combat continue, la reconstruction personnelle, la résilience, voire l'oubli subconscient…..Le spectateur mesure à son tour le désespoir, la destruction de ses vies d'enfants …..Le film n'épargne personne, mais il le fait très subtilement, il ne s'apitoie pas, il n'est pas militant, n'accuse qu'à demi mot, Bref le réalisateur fait une œuvre subtile, progressiste à sa façon , qui peut déranger certes, mais qui apparait comme une nécessité dans ce monde….bref....Les trois personnages , les trois victimes sont bien différentes (Melvil Poupaud (le bon père de famille catho, cinq enfants, mais très rationnel, Denis Menochet (le bouffeur de curés, l'ingénieur qui a réussi) et enfin Swann Arlaud ( le paumé socialement en difficulté dans son couple) constitue un "panel" plus qu'intéressant et représentatif…..Le film manque d'un soupçon de cinéma (j'ai adoré les scènes de batterie face à la campagne, quelle bonne idée pour faire passer une émotion…il en aurait fallu trois ou quatre autres comme celle ci…...J'ai aimé aussi les playbacks dans l'enfance, très pertinente.....Ne boudons pas ce petit chef d'œuvre, il prouve de façon indiscutable, qu'il faut respecter les enfants et ne pas les utiliser….Certains seraient surement inspiré de le voir...Je conseille