"Ni une ni deux" : expression populaire faisant état d'une réaction, ou d'une action, sans ambages, immédiate. La scénariste Anne Giafferi illustre-t-elle ladite par quelque écriture alerte ? Force est de constater que le mode d'exposition est au contraire emprunté, les développements mollassons, le tout tire-bouchonné fort laborieusement. La réalisatrice Anne Giafferi fait-elle, au moins, preuve de vivacité dans sa mise en scène ? Pas davantage.... Mauvais parti, pourrait-on m'objecter, que celui que je fais du titre, ici - car, le fond de l'affaire porte sur une plus une, une histoire de gémellité... où l'une (l'actrice imbuvable : "Julie") se cache derrière l'autre (la coiffeuse sympa, "Laurette"), ou l'inverse. L'idée en vaut une autre, et c'est d'ailleurs un ressort dramaturgique classique de nombre de comédies (voire tragi-comédies). Passons (charitablement) sur les invraisemblances constantes (et pas que psychologiques...
ainsi Laurette, récupérant en deux mouvements de caméra non seulement sa couleur initiale, un vilain blondasse ne faisant pas honneur à son expertise de capillicultrice patentée, mais la longueur initiale de sa tignasse...)
, s'amuse-t-on au moins (à défaut de se passionner..) ? Nenni.
Ne resterait que la performance de Mathilde Seigner, dans son double rôle.... Même pas - selon moi, par défaut principal de savoir jouer "subtilement" (comme le dirait "Julie"...). MS "bûcheronne", à l'envi. Seule, des rôles notables, Marie-Anne Chazel (en mère de l'actrice) a-t-elle d'ailleurs quelque crédibilité. Au bilan : ce film d'une technicienne de séries télé ("Fais pas ci, fais pas ça" - notamment) est-il très dispensable sur grand écran.....