GROS PAVÉ EN PERSPECTIVE, SPOILER BIEN ENTENDU !
La malédiction de la Dame Blanche est un film, qui avait un potentiel (à l’instar de la Nonne), pour devenir un beau pilier du genre des années 2010. Au programme des options qui m'on fait espérer du bon pour ce film :
- James Wan en tant que producteur exécutif
-Un sujet qui me tient à coeur, la Dame Blanche quoi ! J'ai toujours rêvé d'un film sur ce personnage qui a vraiment hanté mes pensée étant petit, bien entendu, la version du spectre que je connaissais, était différente dans le fond (il était question d'une mariée hantant les routes perdu en pleine forêt)
-Un réalisateur qui doit prendre en charge le prochain Conjuring (James Wan a donc trouvé son héritier pour poursuivre son oeuvre.. On y reviendra )
- Le fait qu'on ai affaire à une légende mexicaine ( les Mexicains ayant un rapport assez fort avec la mort, ça m'intéressé de voir le traitement apporté à cette histoire d'esprit torturé
Je partais en confiance, et j'y ai cru durant la toute la première partie du film. On commence le film en 1673 il me semble, par une scène d'intro superbe visuellement, très joyeuse et poétique : Un homme et sa femme, accompagné de leur deux enfants (deux garçons), profitant d'une formidable journée au soleil, le vent soufflant sur leur vêtement, un pays paradisiaque en toile de fond, scène bercée par une musique fabuleuse chantée en espagnol https://www.youtube.com/wat... . Tout est la pour bien appâter le spectateur avant que le rêve ne vire au cauchemars. Il s'en suit une scène où la mariée
La Llorona " exécute ses deux enfants dans les bois, les noyant dans un ruisseau
, la vision est percutante et contraste totalement avec le bonheur des première seconde de la scène. Le titre apparaît avec un gros son bien strident à l'ancienne (la marque des films Conjuring est bien présente), la scène qui s'en suit étant celle qui se rapproche le plus du style de James Wan. Un excellent plan séquence des familles pour introduire.. la famille en question auquel nous allons tenir compagnie durant les 1h30 de long métrage. Jusque la, je me suis dit qu'on était bien partit pour avoir le meilleur spin off de la saga, et enfin un film digne de tenir tête au deux Conjuring..
Et le film continue ainsi de me surprendre, il est question de thématique comme la maltraitance d'enfant
en rapport avec ce qu'avait commis la Llorona d'ailleurs
.. Cette thématique est propre au métier que campe le personnage de Anna Tate- Garcia incarnée par une superbe Linda Cardellini (d'ailleurs, faut en parler, mais les casting de tout les films de cette saga, on toujours était juste et très expressif je trouve, masculin comme féminin). Cette dernière va devoir partir en " mission " chez une femme (Patricia Velasquez, vous savez ? La bombe des films La Momie de Stephen Sommers ! Sacrée coup de vieux d'ailleurs), soupçonnée de maltraitance d'enfant. Le spectateur (contrairement à Anna), va vite se rendre compte que la mère tente en tout et pour tout
de protéger ses enfants du courroux de la Llorona, cherchant sans relâche ses enfants qu'elle a volontairement tuer pour une raison qui, à ce moment du film, reste obscur pour le spectateur
, on est alors pris en compassion pour la mère de famille. Le premier bilan que je me suis fait à ce stade est le suivant : Très belle réalisation avec une couleur de l'image qui donne un sacré caché au film, de bon acteur, un travail sur l'ambiance pas entaché par des jumpscare. Plus confiant que ça tu meurs.. Et le film continue sur sa lancée !
Après que Anna ai condamné, sans le vouloir, les deux enfants de Patricia, à une mort atroce
, sans suit une scène de développement sur sa propre famille, on met un visage sur son mari, officier des force de l'ordre,
décédé
, et sur le fait que l'un de ses enfants, le garçon du nom de Chris, ai du mal à
accepter le décès de son père .
La scène suivante nous entraîne enfin dans la peur avec
la mort des deux enfants de Patricia
alors la c'est du caviar ! De long plan de caméra dans des couloirs éclairé par une lumière verdâtre qui vacille (laissant craindre la moindre apparition à chaque fois que la lumière réai claire le couloir), le point de vue d'un enfant, l'immersion est total (et toujours pas de jump scare ! Ça fait 2 minutes que la scène a commencé, incroyable !), et la on a ce plan sur un miroir placé dans l'intersection d'un couloir, on y voit enfin la Llorona avancé vers sa proie, lentement, toujours avec les lumière en panique, . La tension monte doucement .. ... ET FINI SUR UN JUMP SCARE ! Bon il est pas " putassier " vu qu'il y a eu un travail sur l'ambiance, bien avant pendant au moins 3-4 minutes, donc je pardonne ! ). Excellente scène d'horreur, on y voit que le metteur en scène s'inspire du maître, tout en y mettant sa touche personnel. Autant vous dire que la, Le Conjuring 3, je le voyais entre de très bonne main après avoir vu ses 20 minutes de film...
Hélas.. Plus dure est la chute j'ai envie de dire.. Le film à partir de ce moment, commence à accumuler les idées que je ne cautionne pas :
- Un trop plein de jumpscare pour tout et n'importe quoi, sans travail derrière (on a ce type de scène avec un silence total, et qui clôture sur un gros bruit assourdissant), pour moi ça, c'est pénalité pour un film d'horreur, je cautionne l'utilisation de l'artifice jumpscare, si tu travaille ton ambiance juste avant, et que tu surprend quant à leur utilisation (ce que James Wan savait parfaitement faire, jouant sur le timing et le fait d'en mettre ou non).
- Le comportement du spectre totalement incompréhensible, à plusieurs reprise, elle a l'occasion d'en finir avec les personnages, tout ce qu'elle fait au final, c'est les suivre en marchant (avec un jumpscare juste avant, sinon c'est pas drôle), où soit les pousser comme si elle faisait un sport type lutte où que sais-je encore, où soit juste apparaître en tirant une ganache pour faire peur, et disparaître en un clin d'oeil, laissant le protagoniste terrifié (dans le " Ça " de Andy Muschietti, c'était compréhensible car le clown se nourrit de leur peur, et si il n'on pas peur, il ne peut rien leur faire, mais dans le cas de Llorona, je me pose la question sincèrement, de, à quoi sert son comportement de troll.
- Une mise en scène beaucoup moins inspiré, plus classique même. Je retiens la scène de la piscine, avec un retard sur le jumpscare orchestré par le parapluie, très bonne idée d'ailleurs qu'il soit transparent ! La photo de cette scène est très belle. Et une scène limite touchante avec une baignoire
(quand on sait pourquoi la Llorona a tuée ses enfants, et que l'on sait également qu'elle regrette énormément au point de ce donner la mort par la suite, la voir lavée les cheveux de la fille de Anna, avec délicatesse
, j'ai trouvé que ça donné de l'humanité à l’entité. Le reste n’atteins plus jamais l'espèce d'apogée atteint par la scène du couloir, et je commencé à perdre tout espoir devant le climax qui peine à offrir de véritable frissons tant tout paraît artificiel et déjà vu.
- La musique d'ailleurs, composé par Joseph Bishara (le compositeur attitré de James Wan depuis Insidious ), est très... absente ? Sans déconner, j'ai rien retenu au niveau des thèmes, alors qu'au visionnage de Insidious, ou bien Conjuring 2, j'en ai eu des thèmes qui était resté gravé. La Nonne avait de bien meilleur composition (je continue de les écouter d'ailleurs tellement elle arrivée à donner une ampleur démesuré à certaines scènes). Vraiment déçu sur ce point.
J'ai rien d'autre à dire de plus, un film qui partait vraiment bien, mais qui n'arrive pas à tenir bon bout jusqu'à la fin..