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Adelme d'Otrante
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3,0
Publiée le 2 septembre 2023
Nora a 14 ans, dans sa chambre elle élève une chenille qui comme elle le temps d'un été berlinois caniculaire va devenir papillon. Des vacances où elle connaîtra sa première gay pride, ses premiers émois et son corollaire de déceptions. Un film initiatique assez conventionnel mais avec quelques jolis moments élégiaques comme suspendus dans la moiteur. Et la réalisatrice a eu la bonne idée de le situer dans un quartier multiculturel et populaire de la capitale allemande, Kreuzberg, pour ne pas tomber dans la carte postale techno et bunker qu'on associe souvent à Berlin.
L'image n'est pas belle (avec format 4x3), les musiques non plus (pénibles répétitives et tellement rudimentaires). Mais l'incandescence naissante et troublée de cette jeune Nora fait que l'intérêt persistera tout de même jusqu'au bout. Les jeux entre ados sont tellement imbéciles (ex du pouilleux massacreur allant jusqu'à la fracture de la main), les dialogues sont vulgaires et minimalistes, les longueurs et langueurs inintéressantes, les détails inutilement trash... Certaines séquences resteront : l'exercice d'abstraction, l'évolution des chrysalides en chenilles en papillons, l'émancipation progressive, la manif "gay pride".
Un film d'initiation plein de bonne volonté mais qui s'appuie sur des ressorts usés en restant toujours trop en surface. Le manque d'envergure des personnages associé à la pauvreté — en quantité et en qualité — des dialogues rendent ce long métrage quasi transparent.
Toutes les histoires autour de l'adolescence, avec ses innombrables premières fois et ses explorations des possibles ont déjà été contées mais cela n'a pas découragé la cinéaste allemande Leonie Krippendorff, pour son deuxième long-métrage. Le récit se déroule durant l'été caniculaire de 2018, à Berlin, autour de Nora, une jeune fille timide de 14 ans, entourée de sa sœur aînée et d'une mère cependant le plus souvent aux abonnées absentes, pour cause d'amour immodéré pour la bouteille. Souvent livrée à elle-même, Nora, en quête d'identité sans s'en rendre compte, découvre à de nouveaux sentiments comme le désir, la honte et la déception, en l'espace de quelques semaines. Le film joue sur la corde sensible sans excès et passe sans effort du réalisme le plus cru et à un onirisme esthétique, toutefois un brin trop artificiel. Nora élève des chenilles dans des bocaux qui vont bientôt sortir de leurs chrysalides et devenir de splendides papillons : le symbole n'est pas spécialement subtil mais il confère une sorte de poésie ouatée à cette chronique finalement sans prétention et sans dramatisation superflue. Le peu de consistance des rôles dévolus aux garçons et aux adultes n'est en soi pas gênante car ce ne sont pas eux le sujet. La petite musique de Kokon ne fera pas oublier les grands films sur l'adolescence, version féminine (Fucking Åmål, par exemple) mais il est réalisé et interprété avec suffisamment de délicatesse pour que l'on n'ait pas l'impression d'y perdre son temps.
"Kokon" se déroule à Berlin, au cours d'un été particulièrement chaud, et nous fait suivre la jeune Nora qui passe son temps à traîner avec sa sœur aînée Jule et sa meilleure amie Aylin. La mère des deux filles est alcoolique et jamais là donc elles doivent prendre soin d'elles-mêmes. Alors qu'elle découvre des choses grâce à sa sœur, Nora va également faire ses propres expériences. "Kokon" est un film sur le passage à l'âge adulte assez typique dans les faits, mais qui est solaire et lumineux en plus de briller par le naturel de ses actrices. Nora en est à l'âge des découvertes, des premières fois, des expériences qui nous aident à savoir qui on est et ce que l'on aime réellement. Une période de la vie qui peut être effrayante, notamment les changements physiques, mais aussi excitante. Cette liberté dont jouit Nora se ressent vraiment lorsque l'adolescente se libère et devient enfin elle-même en sortant de son cocon. Cette période avec Romy est probablement la meilleure partie du film. Le reste manque de profondeur notamment la relation entre les sœurs ou leur relation avec leur mère. En somme, un joli petit film.