Assez fortement décevant par rapport à l'original ("Jean-Philippe"pour ceux qui ne le savaient pas) : Dany Boyle se sert de cette idée scénaristique géniale pour décliner son , manifestement , traditionnel scenario "à la Boyle" : une histoire centrale systémique/de critique forte sociale et du système tout en étant très légère, déconnante, humoristique décalée/déjantée, doublée d'une autre histoire qui passe rapidement d'inexistante à encore plus centrale que la première, l'histoire d'amour "à la Boyle", qui devient peu à peu, dans ce film comme dans Slumdog millionnaire, l'histoire centrale "unique" couvrant quasiment tout le reste. Plein de choses énervantes dans ce film : l'attitude de l'héroïne, très présente pour le héros dès le départ
mais sans montrer et surtout exprimer quoi que ce soit d'amoureux avant que celui-ci devienne une star , puis qui dit ensuite qu'elle n'attendait que ça depuis 20 ans... lol...elle aurait bien fait d'en montrer juste un tout petit peu avant !
, et puis l'attitude du héros, pas très bon au chant comme à la scène, pas charismatique, hésitant, muet socialement et maladroit tout à la fois,
qui accepte tout, comme un bon chien chien, du comportement lamentable de son agent "hollywoodien" , agent du système et du pognon dans toute leur ""splendeur"" froidement et nombriliquement ignominieuse, qui accepte d'ailleurs tout de tout le monde de la même manière : comme un peu "hébété et débile", mais c'est censé surement être rigolo ; oui, bon, on a déjà vu bien plus rigolo et surtout un peu moins grotesque
.
Et puis ce héros n'est manifestement pas le moins du monde amoureux ou simplement attiré, avant que l'héroïne ne lui tende une perche (longue de 20 ans, enfin !!! (et juste quand le mec devient riche, c'est quand même gênant pour l'ambiguité, enfin... s'il y en a une... ^^) ou alors il est vraiment très très très, hum, "dans la lune" ? , au point de n'avoir strictement rien exprimé depuis toujours à ce sujet à la nana qui est son amie super proche, prévenante et attentionnée depuis tout ce temps.
Bon de toutes manières il a un peu tout du beta pas si beta qu'on aime bien, ce héros, puisqu'il est amené et présenté comme tel par le réalisateur et que ça fait partie bien sûr du scenario typique dont je parlais "à la Boyle". Dans Slumdog c'était génial et d'une grande créativité, maintenant ça devient de la redite à la photocopieuse et c'est donc beaucoup moins bon. Le côté chansons mythiques et hyper entrainantes des Beattles est bien sympa, et quelques interprétations sont assez excellentes et on vibre (
sauf sur la fin où même ce côté pourtant "colonne vertébrale" du film est lui-même de plus en plus galvaudé, baclé, gommé et couvert par l'histoire amoureuse
), c'est l'aspect le plus gouleyant et, au moins au début, enthousiasmant, de ce film qui reste bien sûr agréable à regarder, avec aussi un certain suspens, pour le côté fantastique (
mais qui disparait des radars à la fin puisqu'il n'y a de ce côté aucune vraie suite, aucun retour notamment à la vraie réalité comme dans l'original
) et aussi pour le côté amoureux qui est quand même bien vibrant malgré les "lourdeurs" dont j'ai parlé. Désolé m'sieur Boyle mais globalement c'est quand même bien décevant, compte tenu, justement, de votre talent.