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    Nope
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    Fabien S.
    Fabien S.

    544 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2022
    Un très bon film de Jordan Peele énigmatique et envoûtant avec beaucoup de mystère mélangeant horreur et science-fiction.
    2985
    2985

    248 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 août 2022
    L'imposture Jordan Peele commence à se faire voir sérieusement, après Get out un film tout juste correcte bénéficiant d'une certaine aura déconcertante tant il ne proposait rien de bien novateur, merci La porte des secrets " pour le pitch, s'ensuit Us a l'intrigue bien fade, et maintenant son chef-d'oeuvre Nope sorte de sous Shyamalan, bien moins construit, réalisé, parsemé de temps morts aberrants et d'un acting proche du néant. Sous couvert d'une couverture philosophiques et métaphysiques sur le le système hollywoodien notamment, pour justifier l'abîme scenaristique auquel on doit assister. Une déception de plus pour un réalisateur bien surestimé tout comme Ari Aster qui ne propose jamais rien de plus que ce qui a déjà été fait auparavant en s'inventant une mise en scène faussement intelligente et tout au mieux soigné.
    Michel C.
    Michel C.

    272 abonnés 1 461 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 août 2022
    Annoncé comme terrifiant, ce 3ème film de Jordan Peele, restera pour moi la farce de l'été ! L'idée d'une rencontre du Xième type est toujours attirante, mais ici, en dehors des images furtives de soucoupe entre les nuages - un nuage je veux dire qui ne "bougerait" pas, le reste du fantastique, un objet de voile plus ou moins tendu, pardon un OVNI il faut dire, ne supporte pas certaines couleurs ni des chevaux (?) et joue les "trous noirs" pour faire trembler les pauvres pèlerins californiens qui sont encore là ( Quelle pauvreté !) Ce que je trouve le plus extravaguant dans ce film, ce sont les commentaires qui me semblent encore plus extra terrestres que le film lui-même .... !!**
    kieran_h3ld
    kieran_h3ld

    30 abonnés 680 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 août 2022
    Après un Get Out intéressant, et un Us qui est pour moi un des meilleurs films de genre de la dernière décennie, Jordan Peele réalise ici avec Nope, son (incontestable) meilleur film.

    Comme toujours chez Peele, il y a une impression de simplicité dans les grandes lignes de son intrigue. Cette fois c'est l'histoire d'un frère et une sœur vivant dans un ranch d'une vallée de Californie, et qui voit un OVNI.

    Mais derrière cette simplicité apparente, le cinéaste n'en oublie pas de délivrer des messages. Comme toujours on a le droit à une réflexion sur la place des afro-américains dans la société américaine, ici dans l'industrie Hollywoodienne, et leur héritage. Il rédige par la même occasion un constat amère de cette industrie du cinema sans âme, bourrée de fric, devenue de simples parc d'attraction, que l'on confronte aux passionnés. C'est aussi le rapport à l'image, à filmer l'impossible pour ne pas tomber dans l'oubli, le spectaculaire à outrance et à tout prix. Il rend aussi un  hommage superbe aux differents techniciens. Mais le plus gros côté méta est bien celui sur l'exploitation animale, l'exploité qui se rebelle. Je ne veux pas en dire plus, simplement faites attention à la scène d'introduction.

    Mais aller voir Nope juste pour ses discours serait gâchis. Car on a à faire à un magnifique divertissement, un film qui est l'héritage de Steven Spielberg (Dents de La Mer, Guerre Des Mondes, Rencontre Du troisième type), de Super 8 (lui même héritier de Spielberg). Il multiplie les références et les influences au western, à l'horreur de série B, au thriller (ce mélange est aussi présent dans la BO, et ca donne quelque chose de (bizaremment) très pertinent). Il va même jusqu'à citer de la Japanimation dans certains plans. Mais ce qui est énorme, c'est qu'il regroupe toutes ces influences et en modernise les codes, il propose des choses novatrices en terme de SF. Il nous livre un récit chapitré certes, pertinent encore une fois, mais aussi très libre et imprévisible. Entre ruptures de tons humoristique, horreur, grosses scènes d'Alien, et personnage qui se révèle au fur et à mesure jusqu'à être très intéressant (notamment celui de Steven Yeun), Peele n'en finit pas de nous surprendre. C'est véritablement fascinant.

    Et puis au niveau du spectacle c'est grandiose. Sa mise en scène est magique, bien meilleure que dans Us et Get Out, déjà deux films très intéressant visuellement. Il joue avec les nuages, les ombres dans le ciel (nous forçant à regarder ce ciel, et du coup la menace, alors que les personnages ne le peuvent pas sous crainte d'être "repérer"), les paysages, la pluie, la nuit. Avec un aspect très plastique, organique, sans oublier d'utilise les ressorts techniques du cinéma moderne. Il nous gratifie de plusieurs scènes énormes, magnifiques au minima, terrifiantes au maximum. Ce qui est sûr c'est qu'elles sont virtuoses, intenses, sublimes, ses mouvements de caméra sont digne d'un Spielberg. Rien que la représentation de la menace extra terrestre, c'est du grand spectacle, du jamais vu.

    Nope c'est l'un des plus grands films de ce début de décennie, tout simplement. Plus j'y pense et plus il grandit dans mon esprit, c'est immense.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2022
    C’est souvent à contrepied qu’on attend à présent chaque œuvre de Jordan Peele, qui mêle son exploration d’auteur au film de genre, dont le goût pour l’horreur vient habilement saisir son audience devant un commentaire social. Après le fabuleux succès de « Get Out », de l’home-invasion « Us », ce dernier n’a pas hésité à rapporter des fragments fantastiques dans la série « Lovecraft Country » ou encore dans une reprise de la « Twilight Zone ». Il est dans un entre-deux monde permanent, où il est capable de s’affranchir des codes hollywoodiens, ou de les détourner, afin que le frisson règne dans un bain de réflexion. La démarche est bienvenue et il tente de réitérer l’exploit dans un cadre encore plus complexe, au détour d’un discours méta sur les ambitions du divertissement.

    Une délicieuse « Rencontre du troisième type » se dessine et ce n’est pas le seul hommage à Spielberg que l’on retrouvera, car « La Guerre des Mondes » et « Les Dents de la Mer » seront également portés à l’étude. D’autres plans référencés n’échapperont pas à l’œil des plus avisés (Shyamalan, Villeneuve, Katsuhiro Ōtomo). Ce sera toujours dans cet élan qu’il redessine un monde à coup d’effets visuels impressionnants et à coup de tensions bestiales, notamment dans une première partie pleine de justesse. Les divers flashbacks contribuent à cette atmosphère poreuse et porteuse d’une satire cinglante sur la place des afro-américain dans le cinéma. Quel héritage leur reste-t-il ? Comment subsister dans ce rêve américain, que l’on ne cesse de scruter au loin ? L’intrigue y répond de manière à éparpiller ses indices, qu’il convient de réorganiser mentalement, tout le long du périple d’une famille d’éleveurs de chevaux.

    La violence appelle au deuil et le deuil appelle à restaurer la mémoire des défunts. Il n’est donc pas surprenant de voir le film s’ouvrir sur un drame survenu lorsqu’un tournage télévisé, où l’on capitalise sur ce qui est de nature indomptable. La nature humaine, de même que la nature animale, n’est apprivoisable uniquement dans une relation de confiance. Chose que l'on viendra encore un peu plus discuter dans un tournage de clip publicitaire, où OJ Haywood (Daniel Kaluuya) peine à rassurer son étalon Lucky. En parallèle, sa sœur Emerald (Keke Palmer) vient l’assister dans sa démarche, qui ne témoigne que de sa résignation. Pourtant, ce qui les attend autour de leur ranch est de nature à déstabiliser leur quotidien, les poussant ainsi à traquer des phénomènes surnaturels, afin de les porter à l’écran, notion qui reviendra périodiquement dans le récit, notamment sur l’utilisation de l’IMAX. C’est pourquoi la présence du cinéaste Antler Holst (Michael Wincott) est de mise, servant ainsi le discours erroné du cinéma hollywoodien qui se consume à force de vouloir capturer l’impossible, avant d’essayer d’en comprendre les enjeux, voire les sentiments.

    Mais avant que l’on ne desserre l’étau dramatique dans un climax à ciel ouvert, c’est dans les caricatures du genre que l’on se plonge, dans le seul but de nous conduire au meilleur panorama possible. Il questionnera ses personnages sur le prix à payer et le spectateur par la même occasion, qui devra choisir où poser son regard, afin de ne pas manquer les vertus de « Nope ». Les ambitions du directeur Jupe (Steven Yeun), ancien enfant-star, viendra compléter le portrait d’une nation qui ne reconnaît pas toujours l’abus et l’exploitation qu’il fait subir à son audience, obnubilée par le spectaculaire. Le film s’en est pourtant passé une bonne heure et avec succès. Alors que le Jordan Peele attire malicieusement le regard du spectateur vers le ciel, il sollicite la réflexion de ce dernier dans les coulisses de ce qui ne se voit pas. Il nous pousse ainsi à interpréter les signaux, coûte que coûte, quitte à en perdre quelques-uns au passage, car le but du jeu est bien évidemment de se démarquer la production automatisée d'un Hollywood, qui règne sur des échecs et des sacrifices que les héros du film ne sont pas forcément prêts à assumer.
    Henrico
    Henrico

    164 abonnés 1 327 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 septembre 2023
    Il est difficile d'imaginer que le succès de ce film auprès de la critique professionnelle cinématographique ne soit pas dû à une contamination wokiste des esprits. Ce wokisme se voit dans le parti-pris racialiste du choix des protagonistes (un dresseur afro-Américain de chevaux, ses enfants dont une fille militante du mouvement Black Lives Matter, leurs alliés de voisins, un asiatique, et un latino), tous luttant courageusement contre un prédateur extraterrestre. Les quelques personnages blancs à signaler, ont pour fonction de représenter de manière caricaturale, outrancière, et tout aussi méthodique, toutes les tares présupposées de la société occidentale. Ainsi la scène de tournage du début, un exemple parmi d'autres, ils nous sont montrés veules, superficiels, et prétentieux, et surtout ignorants du passé glorieux des Afro-Américains dans les débuts du cinéma. Quand au scénario, il est non seulement exsangue, totalement invraisemblable, mais surtout grotesque. Chasser l'Aliens au cerf-volant, tout de même, il faut vraiment l'avoir le cerveau lent !
    Les films précédents de Peele n'étaient pas moins militants Woke, (ex : "Out" mais), au moins il y avait un scénario crédible. Pour dire non de manière familière, en France, on dirait "Nan!", aux Etats-Unis, les Afro-américains disent "Nope!" . Le titre du film est donc bien choisi, pour les cinéphiles non décérébrés, un tel navet, c'est "Nope".
    Redzing
    Redzing

    1 112 abonnés 4 468 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2022
    Pour son troisième film, Jordan Peele se lance dans un mélange d'horreur et de science-fiction, dont il serait criminel de dévoiler les détails de l'intrigue. Disons simplement qu'il s'agit d'un frère et d'une soeur, exploitant d'un ranch d'élevage de chevaux de cinéma, qui vont être frottés à un menaçant OVNI rodant près de chez eux... Déjà, soyons clairs, sur la forme "Nope" est particulièrement réussi. Un montage sonore travaillé, des images magnifiques, et des séquences horrifiques qui prennent aux tripes... entre deux touches d'humour amusantes qui ne jurent pas sur le reste. Permettant de faire passer sans aucun mal les 2h10. Les acteurs sont également très bons, les personnages creusés, et l'on notera l'idée géniale d'avoir embauché Michael Wincott, inquiétante trogne trop rare depuis les années 2000. Au-delà de tout cela, "Nope" est une réinvention aussi efficace que pertinente du film d'OVNI, sur la forme et le fond. Réinvention qui passe tout de même par la convocation d'autres genres ou réalisateurs. Le western, le cinéma de John Carpenter (avec notamment Keith David en guest star)... et bien sûr celui de Spielberg. Il faut bien dire que "Nope" est une relecture totalement cynique de "Jaws" ! spoiler: On y retrouve les mêmes types de personnages (le maire / l'exploitant, les héros, le spécialiste du monstre, le vétéran, etc.) et de séquences narratives. Ainsi que la menace du prédateur pouvant surgir à tout moment. Mais tout ceci pour critiquer le cynisme, le sensationnalisme, et l'opportunisme médiatique omniprésent. Du journaliste racoleur à l'artiste, en passant par le passionné ou ceux qui en ont besoin, tous ont en réalité le même objectif (au sens littéral...).
    Entre deux imageries originales, ce message tout à fait pertinent (que je garderai donc sous spoiler !) est donc un vrai plus, qui se marie très bien à l'atmosphère mystérieuse du film. On attend la suite de Jordan Peele !
    October70
    October70

    13 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 août 2022
    Décidément (et malheureusement) Jordan Peele est pour moi comme M. Night Shyamalan. Un très bon gros succès qui a surpris tout le monde (enfin je trouve Sixième Sens au dessus de Get Out quand même malgré le fait que j'aime beaucoup ce film) et puis plus rien de transcendant. Je suis une nouvelle fois déçu.
    Je me suis ennuyé fermement durant tout ce film, trop de longueur, de remplissage, de dialogues inutiles, le personnage de la sœur insupportable et l'histoire de Ricky dont on ne sait finalement jamais ce qu'elle fiche là spoiler: mais j'ai quand même réussi à sourire devant son Alien "cerf-volant".
    Non le film n'est jamais flippant ni même angoissant. Consternant par contre, oui.
    Et pourtant, le personnage principal, OJ nous a prévenu que pour s'en sortir indemne, il ne faut pas regarder. J'aurais suivi son conseil si j'avais su. Dommage.
    RedArrow
    RedArrow

    1 663 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 août 2022
    Propriétaires d'un ranch de chevaux destinés aux tournages de productions hollywoodiennes, O.J. et sa sœur Em sont bientôt témoins de mystérieux phénomènes venus du ciel...

    Troisième long-métrage de Jordan Peele, un des rares réalisateurs/scénaristes/producteurs à pouvoir faire encore rimer proposition d'auteur avec succès populaire aux États-Unis, notamment en termes de fantastique, "Nope" attirait évidemment tous les regards par le climat de mystère qui entourait sa teneur (cela reste une denrée très rare de nos jours), si ce n'est ce que sa promotion aguichante laissait entrevoir : la très forte possibilité que la menace en son cœur ne soit cette fois pas d'origine terrestre. Et, comme il y est révélé très tôt, il y a bien quelque chose d'ordre SF au sein de cette étonnante oeuvre de Peele dont on pourrait finalement comparer le parcours de sa filmographie avec M. Night Shyamalan, un autre cinéaste/auteur jouant dans la même catégorie et passé avant lui voilà vingt ans, leurs troisièmes films respectifs, "Signes" et donc ce "Nope", s'amusant tous deux à jouer avec notre attrait primaire pour l'inconnu venu des cieux. Autre point commun entre les réalisateurs que l'on n'avait pas vu venir, l'influence du cinéma de Steven Spielberg qui, si elle était plus évidente à déceler chez les prodiges accomplis dans les débuts de carrière de Shyamalan, n'était pas forcément la première référence la plus évidente à l'évocation du cinéma de Jordan Peele (même si leur amour mutuel pour "La Quatrième Dimension" était déjà un fort indice). Cette fois, "Nope" confirme complètement cet héritage : à l'instar d'un "Signes" (la séquence entre O.J. et ce à quoi il fait face dans l'étable ressemble d'ailleurs fortement à un gros clin d'oeil), le film va remettre brillamment sur le devant de la scène cet aujourd'hui trop rare mélange d'émerveillement et de terreur ressenti par la découverte d'une chose venue d'un autre monde, nous amenant en permanence à scruter le moindre recoin de ciel en compagnie de ses personnages, comme toujours hypnotisés par cette caméra décollant vers les nuages, pilotée par l'impressionnant talent de conteur de Peele tant par le soin apporté à l'image que celui au son (ici encore plus notable que ses précédents faits d'armes), et également le souffle coupé à chaque apparition fugace de l'incroyable qui réussit le tour de force de le rester au fur et à mesure qu'il devient plus palpable (l'idée inédite de la morphologie de l'entité en elle-même est formidable). Quelque part, si "Nope" n'avait été que ça, cette brillante proposition SF réveillant et concrétisant de main de maître cet imaginaire d'enfant totalement fasciné par les étoiles via le prisme d'un vrai film fantastique très réussi, on aurait presque pu déjà s'en contenter... Mais ce serait bien mal connaître Peele qui, encore une fois plus que dans ses deux précédents long-métrages, va y lier de nombreux sous-textes et symboliques tout aussi pertinents que passionnants à décortiquer.

    En inscrivant ses deux principaux héros afro-américains et dresseurs de chevaux dans le même arbre généalogique que le premier jockey apparu sur une pellicule -et ce qui fait donc du premier "cow-boy" vu en mouvement au cinéma un homme noir- Peele est bien sûr dans la prolongation des thématiques qu'on lui connaît mais, en réalité, ici, cette donnée est surtout l'argument qui va permettre à ses personnages, en premier lieu celui de O.J., de pouvoir faire face à l'inimaginable.
    On le saisit assez vite, au contraire de sa sœur cherchant par tous les moyens à atteindre une notoriété artificielle, O.J. est lui très mal à l'aise avec l'utilisation de ses chevaux par l'industrie du cinéma ou par un parc d'attraction des environs, ce travail et les ventes qu'il induit apparaissent en contradiction avec ses rapports simples à ses animaux et à son ranch. De façon redondante, que ce soit lors du tournage d'une pub ou tout ce qui entoure l'idée folle du passé du personnage de Steven Yeun (et d'agissements présents encore plus inconscients), "Nope" nous transmet cette notion d'indomptabilité de la Nature par l'espèce humaine, incarnant toute la superficialité et la bêtise de cette dernière dans ses représentants hollywoodiens ou du monde du spectacle au sens large. Vivre en harmonie sincère, innocente et partagée avec la Nature ne semble être que la solution viable posée. Se faisant, par les traits qu'il lui dessine, le film fait de O.J. une espèce de dernier rampart humain face à la menace du ciel qui va jouer le rôle du retour vengeur de la Nature, et même pourrait-on dire de l'Ouest américain sauvage par la forme de chapeau de cow-boy que celle-ci prend parfois (vu du dessous), envers toute ces individus la vidant de sa substance par cupidité et/ou pour atteindre la célébrité. Hormis Mike (quand il ne cède pas aux sirènes de sa soeur) et passé un certain élan de curiosité, quasiment tous les personnages de "Nope" ne vivront que pour une seule obsession : être les premiers à avoir une preuve filmée de ce qui passe au-dessus de leurs têtes afin d'atteindre des cimes de renommée et de richesses au-delà du commun des mortels.
    De vomissements littéraux de toute la matérialité obsolète de l'être humain à Oprah Winfrey érigée en ultime divinité contemporaine en passant par la façon géniale de représenter concrètement l'abstraction du duel thématique qui se joue dans le final avec un certain appât improvisé, Jordan Peele ne va cesser de pousser toujours plus loin la portée symbolique de son discours grâce à moults détails !
    Et, en ce sens, comment ne pas conclure sur l'impressionnant dernier acte culminant toute l'inspiration spielbergienne de "Nope" à la dénonciation de cette folie humaine dans un western fantastique s'apparentant au dernier acte des "Dents de la Mer" situé cette fois dans le désert, mais où les caméras auraient remplacé les harpons, où les "Il nous faudrait un meilleur angle, une meilleure lumière, etc" seraient les héritiers du "Il nous faudrait un plus gros bateau", où un autre chasseur d'image serait vu comme une pire menace que le prédateur lui-même...

    Bref, hormis peut-être la donne émotionnelle pas aussi forte que voulue entre ses personnages (les interprètes ne sont pas en cause, c'est juste que ça n'a pas l'impact escompté au milieu de la réussite du reste), Jordan Peele signe avec ce troisième long-métrage son œuvre la plus aboutie, un film de SF d'une inventivité et d'une intelligence comme on en croise aujourd'hui rarement. Filez vite regarder le ciel et découvrir ce qui s'y cache en sa compagnie ! Pour nous, c'est un grand Yep !
    Stephanie B
    Stephanie B

    7 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 août 2022
    D'une nullité déconcertante, ce film n'a ni queue ni tête ! 2h difficiles pour moi ! Ce film n'a aucun intérêt, pas de suspens, pas d'intrigue, histoire a dormir debout.
    Yetcha
    Yetcha

    876 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2022
    J'adore Peele. Tout ce qu'il fait est incroyable et tellement novateur. Il sait placer ses caméras là où il faut, il laisse en suspens de nombreuses choses qui nous font réfléchir, il aborde toujours les thèmes des minorités ethniques, il parvient tout de même à faire naître la crainte et la tension avec un nuage et une sorte de montgolfière et ça, ce n'est pas donné à tout le monde. Il ajoute des tonnes de clin d'œil à la culture pop. Encore une très belle réussite par un génie du cinéma.
    ARGOL
    ARGOL

    33 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 août 2022
    Film abscons que rien ne vient sauver... On entend pourtant des cinéphiles s'émerveiller devant sa mise en scène... Ils sont tombés dans le piège classique de l'unanimisme : Jordan Peele serait un réalisateur à aimer/admirer... Mais aucun créateur n'est aimable de manière systématique. Chaque œuvre mérite une évaluation honnête. J'ai aimé « Get Out ». J'ai été déçu par les deux autres... Et cette fois, à dire vrai, je me suis terriblement ennuyé. Heureusement, c'était dans le confort extrême de la salle Dolby Cinéma du Pathé Beaugrenelle...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2022
    Après “Get Out” et “Us”, Jordan Peele revient avec “Nope”, un ovni cinématographique au fin fond de la Californie. Les personnages de Daniel Kaluuya et Keke Palmer mènent une vie paisible dans leur ferme de chevaux jusqu’au jour où ils doivent reprendre l’entreprise de leur père décédé suite à la chute d’objets venus du ciel. Horreur ou science-fiction, l’intrigue voit apparaître un nuage étrange qui semble emporter tout le vivant qui ose s’aventurer à découvert. Comment faire face à cette rencontre du troisième type ? Le cinéaste brouille sans cesse les pistes pour mieux nous angoisser. Ce mystère pêche néanmoins sur le rythme qui manque parfois d’entrain.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    kibruk
    kibruk

    145 abonnés 2 545 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 août 2022
    "Nope"; le nouveau film de Jordan Peele, le gars élevé au rang de nouveau messie du cinéma et qui ne pondrait que des pépites, comme Tarantino (mouais...) ou Schyamalan (jusqu'à sa chute officielle), alors qu'il n'a fait qu'un premier bon film et un deuxième bof. Que vaut ce troisième salué par la critique professionnelle ? Et bien pour moi, c'est un gros re-bof. Le film n'était pas pénible à regarder, beau visuellement, plutôt original, mais je me sentais très frustré une fois le générique de fin terminé. Tout d'abord frustré par le peu d'émotions ressenties : suspense vite soulevé, peur/angoisse quasi absente, niveau d'empathie pour les personnages très faible ( spoiler: quand on y réfléchit, c'est même des idiots et de beaux salopards qui ne veulent que faire du pognon
    ). L'histoire est assez simpliste, sorte de mix entre "Rencontre du 3ème type", "Signes" et "Les dents de la mer", elle souffre de très gros défauts : mise en place longue, scènes dont on a du mal à trouver le liant (l'histoire avec le singe) et surtout d'énormes éléments absurdes et une totale incohérence générale. Mais il faut aller plus loin que ce premier niveau de lecture pour accéder à une dimension beaucoup plus riche et intéressante... sauf que Peele ne donne pas vraiment les clés d'interprétation, qu'on peut très facilement passer à côté, et que ce ne sont que des interprétations de spectateurs qui, même si elles semblent logiques et cohérentes, ne sont pas validables par des éléments indiscutables du film. Le deuxième niveau de lecture le plus crédible est qu'il s'agit spoiler: d'une critique de l'industrie du cinéma, une métaphore où le monstre serait les gros studios qui dévorent le public et ceux qu'ils exploitent - symbolisés par les animaux utilisés dans les films -. Le singe prend tout son sens - c'est le petit travailleur de l'ombre qui se révolte contre ses oppresseurs -, pour ne pas être dévoré il ne faut pas regarder le monstre - pour ne pas être abruti par les films des grands studios il ne faut pas les regarder, il faut leur dire 'ben non/nope' -... Mouais... si c'est ça, j'en ai un peu marre de ces gens comme Peele ou les Wachowski qui crachent dans la soupe alors qu'ils ne sont pas les derniers à profiter du système et qu'ils ne sont pas irréprochables sur la qualité des œuvres qu'ils proposent. On peut dénoncer à juste titre le système - et c'est fait depuis très très longtemps par une multitude de réalisateurs -
    sans détourner son film au point de le rendre incohérent, voire stupide, en voulant en cacher le message pour que seuls les plus 'intelligents' puissent en extraire la substantifique moelle. C'est juste pour faire son 'petit malin' en oubliant que la base d'un bon film est un bon scénario, ce que n'est pas selon moi celui de Peele (ici il écrit des choses stupides dans sa narration basique juste pour servir sa narration cachée).
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    910 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    WOW !
    C'était une de mes très grosses attentes de l'année, et que ça fait du bien de voir un film aussi singulier, audacieux et maîtrisé formellement dans le paysage "blockbusteresque" américain.

    Car oui, avec Nope, Peele prend un virage vis-à-vis de ses 2 précédents films (qui avaient des budgets bien rikiki en comparaison), pour finalement accoucher d'un métrage beaucoup plus ample et impressionnant, mais qui conserve totalement la patte de son auteur.
    Ainsi, Jordan fait son film d'OVNI à lui, véritable déclaration d'amour à Spielberg et Carpenter, tout en étant une relecture finalement bien originale du concept (et clairement je n'en dévoilerai pas plus sur les tenants et aboutissants).
    Plus encore que Rencontres du 3e Type, l'influence majeure est Jaws, alors que le réalisateur imagine le ciel comme un terrain de jeu filmique pour à la fois nours émerveiller et également nous terrifier.
    Ici pas d'océan ni de requin, mais des nuages et une mystérieuse menace qui arrive mêmeà intervalles réguliers à nous filer une tension pas possible à la simple vue de quelque chose d'aussi anodin.
    Un superbe exploit pour ma part (et qui pour le coup est totalement inédit au cinéma en terme de ressenti), que l'on doit forcément à un Jordan Peele plus talentueux que jamais (qui avec de plus gros moyens, sait en tirer parti), mais aussi au chef op' Hoyte van Hoytema (Interstellar, Her, Tenet, Ad Astra, Dunkirk...) qui livre une photographie absolument somptueuse.
    Via un setting franchement inspiré du western (mais surtout de l'imaginaire propre à l'americana), on oscille entre plans larges de toute beauté, steadycam ultra immersive (pour des plans subjectifs ou séquence motorisée) et visuels nocturnes absolument saisissants (sans déconner, il y a ptet parmi les plus belles scènes de nuit capturées, et ce sans source lumineuse flagrante avec des acteurs à la peau noire donc je veux savoir comment Hoyte a fait).

    De plus, si on est pas sur du film à 200M (sans doute 60 max),Nope est franchement impressionnant tant dans son utilisation de l'IMAX que dans la gestion de ses effets visuels. Si on ajoute par-dessous une 3e BO (et 3e collab) plutôt merveilleuse de Michael Abels (avec une ptite influence de Morricone pour un certain thème), on tient là un film à la fabrication complètement exemplaire.

    Et pourtant il y a plein d'autres choses à en dire, tels que le casting qui est encore une fois impecc. Daniel Kaluuya retrouve Peele en incarnant OJ, dresseur de chevaux taiseux et zen (une vraie force tranquille), en partageant une superbe alchimie avec Keke Palmer (qui vole la vedette) en Emerald, sa soeur au tempérament beaucoup plus explosif. Si rien que ces 2 là portent le film, le nouveau Brandon Perrera complète merveilleusement le trio en incarnant un comic relief également techguy courageux. Michael Wincott reste peu présent, mais amène son charisme rugueux tout en étant même un avatar du directeur de la photo.

    Ce qui nous amène aux divers sous-textes de Nope, qui ne sont pas aussi prépondérants et centraux que dans un Get Out ou Us, mais néanmoins bien présents. On pourra avant tout parler d'un regard critique sur la médiatisation, la capitalisme, la recherche du sensationnalisme ou encore de la culture de l'image (le film n'est pas si éloigné d''un King Kong ou un Jurassic Park en terme de fond).
    On trouve aussi un regard sans fard sur l'appropriation culturelle et la traite minoritaire (l'ancêtre des Haywood était un afro-américain dont le nom n'avait jamais été cité malgré qu'il s'agisse du premier homme filmé), représenté par le personnage de Ricky Park (joué par Steven Yeun).
    Un personnage bien caractérisé (et avec une backstory faisant froid dans le dos) mais dont j'aurai aimé avoir un peu + de matière à l'écran finalement (c'est mon principal reproche).

    Au final,si le fameux arc "Gordy" semble un peu déconnecté du reste, tout fait finalement bien sens via les thèmes sous-tendus par Nope.

    Pour conclure, on pourrait parler de l'exercice extrêmement compliqué de faire cohabiter humour ("nope" est dit plusieurs fois dans le film par divers personnages) et horreur sans jamais nuire à chacun. Et Peele réussit totalement cela (là où c'était peut-être moins symbiotique dans Us),en arrivant même à proposer quelques vraies scènes de frayeur bienvenues.

    Bref, un des meilleurs films de l'année en ce qui me concerne, un "film d'OVNI" qui comptera. Diablement bien mis en scène, drôle, terrifiant et tendu à d'autres instants,très bien interprêté et narré (le film prend son temps au début mais de manière toujours intelligente) , en plus d'être original

    C'est très très bon et c'est ça que le cinéma US de genre devrait nous fournir !
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