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selenie
6 378 abonnés
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3,0
Publiée le 15 février 2023
Une partie pré-vacances où on nous montre un Emmett ado idéal, un vrai petit ange ce qui n'est pas si vrai si on reprend quelques détails racontés par ses propres cousins lors de l'incident de l'épicerie. Mais surtout le film insiste sur la peur de la maman de l'envoyer dans le sud, au point même que cela insinue une certaine prémonition de la maman. Cette prémonition n'est pas franchement pertinente. Une première partie un peu longue qui prépare à notre empathie tant cet Emmett est adorable. Entre Emmett, et l'incident lui-même, on constate que le film occulte quelques détails qui n'en sont pas pour un tel récit, par exemple Emmett aurait été bègue, à l'inverse d'où sort l'éventuelle ressemblance de la commerçante avec une star de ciné ?! Les pompes funèbres ont refusé d'ouvrir le cercueil obligeant la mère à retirer les clous elle-même, ou le fait que le passé du père Till ait assurément influencé le jury. Le film ne s'attarde pas sur l'incident ou le meurtre, et préfère s'appliquer à montre le courage et la dignité d'une mère, la récupération politique par le NAACP qui voit là une occasion de bouger les lignes, et surtout la portée essentielle du drame, mais aussi de l'action de la mère pour réveiller les consciences. Site : Selenie.fr
Une belle bio dramatique sur la ségrégation. Des acteurs convaincants, une restitution réaliste et une dénonciation marquante. par contre, un film très très lent (trop). 3.5/5 ! A voir.
Un biopic très hollywoodien, un peu trop ampoulé, mais une belle reconstitution de l'Amérique de l'après guerre et une plongée édifiante dans tout ce que la haine raciale a de nauséabond et dans les luttes pour l'égalité et la justice.
Cette histoire tragique qui s'est passée il y a quelques années aurait pu être mieux exploitée. Je trouve que c'est dommage car malgré ce qui s'est passé, on a peu d'empathie à travers les personnages. Ou peut-être que c'est l'actrice qui ne joue pas très bien...La réalisatrice a choisi un axe scénaristique qui n'était pas adaptée. On s'ennuie très rapidement alors qu'on devrait être pris aux tripes à suivre l'histoire. Bref, la réalisation n'est pas bonne, vous trouverez un documentaire sur youtube beaucoup plus intéressant que ce film.
Un film sobre, poignant efficace. Une interprétation remarquable et une réalisation parfaite. On préférerait bien sûr qu il n y ait pas lieu de dénoncer l'injustice et le racisme, mais remercions le courage de ceux qui osent mettre le cinema au service d une noble cause et tenter de réveiller les consciences.
Les films sur le racisme et la ségrégation aux Etats-Unis ne manquent pas : « The intruder » (1962) de Roger Corman (tourné dans le Missouri et qui se déroule après les 2 arrêtés de la Cour suprême des Etats-Unis déclarant inconstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles publiques), « Mississipi burning » (1988) d’Alan Parker (sur l’assassinat en 1964 de 3 militants pour les droits civiques), « La couleur des sentiments » (2011) de Tate Taylor (qui se déroule dans les années 1960’ dans le Mississipi), « Selma » (2014) d’Ava DuVernay (concernant la marche de Selma à Montgomery en Alabama en 1965) et « Green book : sur les routes du sud » (2018) de Peter Farrelly (sur la tournée d’un pianiste noir dans les états du sud en 1962) pour n’en citer que quelques-uns. Le sujet est toujours d’actualité (cf. les nombreux meurtres d’Afro-américains par la police) et ce film permet de ne pas oublier et de continuer la lutte pour plus de justice et d’égalité. Il débute en août 1955 [sous la présidence (1953-1961) du républicain Dwight D. Eisenhower (1890-1969) et 4 mois avant que Rosa Parks (2013-2005) refuse de céder sa place à un voyageur blanc dans un bus de Montgomery (Alabama)] et raconte le procès (jury uniquement constitué d’hommes blancs) qui a suivi le lynchage et la mort d’Emmet Till (surnommé Bo), 14 ans, vivant avec sa mère veuve à Chicago et venu rendre visite à ses cousins du Mississipi à Money dans le comté de Tallahatchie. C’est aussi le portrait d’une mère, Mamie (Danielle DEADWYLER, époustouflante, qui porte le film sur ses épaules), 34 ans, qui ne lâche rien et dont la ténacité a permis de considérer le lynchage comme un délit fédéral (acte qui porte le nom de son fils) mais seulement en 2021 (sous la présidence de Joe Biden), 18 ans après sa mort et 66 ans après celle de son fils. Le film, puissant, bénéficie d’une belle photographie (de Bobby BUKOWSKI) et de la musique d'Abel KORZENIOWSKI.
Sujet très important sur le lynchage racial qu’a connu l’Amérique des années 50 mais son traitement assez édulcoré et en surface rend le film un peu frustrant. Le film n’est pas du tout mauvais mais on est loin du potentiel qu’aurait pu avoir la portée de l’histoire
Emmett Till revient sur l’histoire de ce jeune garçon de 14 ans au destin tragique et le combat de sa mère pour obtenir justice. Le film nous plonge au cœur de l’Amérique des années 50, au cœur d’un état profondément raciste. C’est forcément bouleversant, dur et nécessaire de connaître ces histoires qui marquent l’histoire d’un pays.
Alors qu'il est en vacances chez son oncle dans le Mississipi à l'été 1955, Emmet Till, un adolescent noir de 14 ans originaire de Chicago, siffle un jour la propriétaire d'une épicerie, autant par bravade que pour impressionner ses cousins. Quelques jours plus tard, le mari de l'épicière et son demi-frère viennent enlever Emmet en pleine nuit, le torturent, le tuent et abandonnent son corps dans une rivière. Sa mère, qui élevait seule son fils unique, décide de laisser le cercueil ouvert lors des funérailles afin que les personnes présentent voient à quel point Emmet avait été défiguré. Des photographies du corps circulent, provoquant une immense émotion dans le pays. Lors du procès où la mère d'Emmet témoignera, les deux accusés sont acquittés par un jury exclusivement blanc. En retraçant fidèlement cette histoire symbole de la lutte pour les droits civiques, la réalisatrice d'origine nigériane Chinonye Chukwu a revendiqué n'avoir eu aucun recours à la violence, en expliquant "n'avoir aucun intérêt à montrer la violence physique infligée aux corps noirs". On notera que le film est sorti seulement quelques mois après la signature en mars 2022 par Joe Biden d'une loi faisant du lynchage un crime fédéral, puni par 30 ans d'emprisonnement. Le texte porte le nom d'Emmett Till, 66 ans après sa mort. Le film souffre de quelques longueurs et d'effets un peu trop appuyés, mais la minutie des faits relatés et l'interprétation magistrale de Danielle Deadwyler contribuent à en faire un film essentiel.
Un film a voir pour l'histoire et pour devoir de memoire. Je ne connaissais pas ce drame en particulier mais assez au fait des horreurs et discriminations subies par la communaute noire americaine depuis des siecles. C est bien entendu un film tres touchant, tres bien interprete . J ai presque honte d'apporter quelques critiques: les scenes tres tres longues, tres detaillees, la musique que je trouve deplacee a certains moments et le sentiment parfois, de tomber dans un exces de pathetisme ( larmes excessives de certains acteurs). Mais il s'agit d'une tragedie et on va excuser ces petits defauts.
juste magnifique ! une histoire choquante, bouleversante , dans l'Amérique des années 50 ; Une interprétation magistrale, et un récit sublimé par l'extraordinaire compositeur polonais Abdel Korzeniowski , à qui l'on doit la BO de Penny Dreaful. Prévoir des mouchoirs!
Bien joué, bien filmé, mais édifiant à outrance. spoiler: Certes des noirs sont montrés complices forcés des blancs assassins, membres du KKK ou assimilés, mais la plupart sont admirables. Le fait que le père de la victime ait été condamné et exécuté pour viol est omis. Il peut l'avoir été injustement du reste. Les travers de la victime, qu'elle paiera en étant massacrée sont évoqués, mais comme des éléments sympathiques : un jeune fougueux et joueur, sans doute talentueux. Les blancs assassins forment un bloc indistinct de salauds haineux et violents, prédisposés à lyncher, d'une violence extrême qui va au-delà d'un simple désir de vengeance. Ce qu'ils sont, mais ils en viennent à tuer un noir alors que les noirs constituent l'essentiel de la clientèle de l'épicerie ou sont absolument nécessaire pour ramasser le coton. Une absurdité qu'il eût été intéressant d'explorer aussi. Au lieu de cela, une image d'Épinal animée. Les blancs assassins, c'était difficile à traiter mais fort intéressant. Le film réduit leur présence au minimum. Au fond, ce que dit le film, puisque tous les blancs montrés sont des salauds, c'est que tous les blancs sont ainsi, tandis que les noirs sont des victimes à plaindre et souvent admirables de courage. Le film est "woke" et pratique une sorte de racisme inversé contre les blancs, par facilité ou par idéologie ?
Le tableau du Mississippi raciste et misérable est sans doute juste. Le fait que la lutte pour la vérité n'ait été possible que parce que la communauté noire avait déjà constitué des organisations de défense que l'on voit agir, c'est bien de l'avoir montré. L'opposition Chicago terre promise et Mississippi terre d'esclavage correspond à une réalité dans l'histoire des USA. Mais tous ces noirs 100 % admirables, c'est trop. Personne n'est 100% admirable. La réalisatrice veut nous avoir aux sentiments. Le sujet méritait mieux que cette hagiographie convenue. Salutaire toutefois.
Un film bouleversant jusqu' aux larmes hélas une histoire vraie d' un gamin de 14 ans magnifiquement filmée et interprétée, la reconstitution des années 50 aux USA est sublime et la finalité de cette histoire trouve son épilogue en 2022 par une loi qui porte son nom Emmett Till. A voir absolument !
Le film souffre de lenteur, peut-être révérence voulue, mais un rythme aurait probablement maintenu une émotion plus vive. L'issue du récit raconté ne fait, elle, compte tenu de l'époque et du contexte, aucun doute. Il est en tout cas porté de bout en bout par sa remarquable actrice principale. La quête de dignité et de droits, pour un individu, qui épouse finalement le sort de l'ensemble des populations en est l'essentiel ressort.