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Hotinhere
551 abonnés
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2,5
Publiée le 18 décembre 2023
Dans un village perdu de la cordillère des Andes, un récit de transmission tendre, émouvant et cruel (mais manquant de rythme) entre un père et son fils confrontés à l’intolérance d’une société archaïque ancrée dans ses traditions.
Je retiens de ce film une ambiance pauvre et heureuse du Pérou complètement différente de l'occident . C'est un film qui montre une ambiance gay qui choque les habitants de l'endroit où vit le père , la mère et leur fils ... Au fil du film , le fils comprend mieux le travail minutieux de son père pour la fabrication d' un retable avec très peu de moyens et beaucoup de couleur mais le film devient hélas sombre , c'est très touchant ...
Unique et déroutant sont nos premiers mots. Un adolescent en rébellion, un secret trop lourd à porter... Aventurez-vous dans un monde fermé pour non-initiés, vous ne sortirez pas indemne! N'oubliez pas: «Plus vous observez un retable, plus vous en apercevrez les détails"... Un super film 4 étoiles! ;-)
Un fils qui aime son père et qui découvre la réalité de la différence impossible à vivre dans ce Pérou arriéré peuplé de campagnards intolérants et brutaux. Un beau drame dans un pays triste et poussiéreux
Plutôt rares, les films en provenance du Pérou ! "Mon père" commence plutôt bien, mais, très vite, ce film sur un rapport père-fils devenu compliqué prend une vitesse de croisière qui, très souvent, s'apparente à du surplace. On en est réduit à apprécier la façon de tourner du réalisateur, avec des plans séquence plutôt longs et des mouvements de caméra réduits au minimum.
Film extrêmement émouvant qui démontre l'intolérance de l'Homme. Les êtres humains se focalisent sur un détail de la vie d'un homme qui ne les plait pas (ici spoiler: son homosexualité ) et l’empêchent de vivre sa vie même s'ils en appréciaient profondément plein d'autres. C'est un film tout à fait réaliste et malheureusement qui vaut pour tous. l'histoire a lieu dans spoiler: un pays éloigné avec des mœurs profondément liés à la religion catholique. Ce film montre comment ces êtres humains se tournent vers de nouvelles règles par rapport à la religion, basées sur la violence, puisque les règles précédentes ne sont pas suivies par ces mêmes êtres humains. Ils en arrivent à manquer tous d'empathie et de devenir des diables qui brisent la vie d'un homme. Ce comportement n'est malheureusement pas réservé à ces quelques hommes de ce village dans ce lointain pays. Il est universel !
La dernière fois que l'on a pu s'enthousiasmer pour le cinéma péruvien, c'était en 2006 pour Madeinusa, le premier long-métrage de Claudia Llosa, suivi trois ans plus tard de Fausta. Las, la réalisatrice a ensuite succombé aux sirènes américaines et commis un film oubliable, L'attrape-rêves. Mon père (Retablo), premier essai d'Alvaro Delgado Aparicio, redonne goût à ce cinéma andin dont le premier attrait est le dépaysement même si cela ne suffit évidemment pas à contenter tout à fait notre gourmandise de cinéphile. Ici, nous sommes bien en terre relativement inconnue : la langue quechua, des hauts-plateaux spectaculaires, des marchés aux couleurs chatoyantes et deux personnages principaux qui sont un fabriquant de retables (retablier ?) et son fils, qui apprend le métier à son contact. Serait-ce un simple film sur la transmission avec l'apprentissage d'un garçon de 14 ans, tiraillé entre l'attrait de cet artisanat et l'envie de se mêler davantage aux jeunes gens de sa communauté qui ne pensent qu'aux filles ? Oui, dans un premier temps, avant que ne surgisse le drame. Il faut une grande délicatesse à la mise en scène et beaucoup de subtilité à la narration pour ne pas enfiler les clichés attendus. Le parti pris de ne filmer que ce que voit son jeune héros est le bon, la violence et l'intolérance qu'il va rencontrer de même que la remise en question de son attachement filial (pour des raisons qu'il serait dommage de déflorer) sont autant d'aspects de sa maturation qui sont traités avec la distance et le tact nécessaires. L'émotion n'est pas bridée pour autant et surgit dans un dénouement tragique où la pratique de l'art du retable, comme tout au long du film, en dit bien plus long que bien des discours.
Un film émouvant, bien réalisé mais mal distribué. Contrairement à ce que j'ai lu dans une critique de Télérama affichée à l'entrée du cinéma où je l'ai vu, ce n'est pas simplement dans les campagnes Péruviennes reculées que ce film trouve son actualité ! Einstein disait que les deux choses infinies qu'il avaient rencontrées dans sa vie étaient l'univers et la bêtise humaine, ce film illustre une expression de la seconde occurrence .
Film intéressant tourné dans la langue quechua dans les superbes paysages du Pérou. On voit que la vie idyllique et traditionnelle dans le Pérou reculé est aussi un enfer pour les gens un peu différent. Film dur mais nécessaire.
Tout est bon dans le film, le scénario, avec cette trame de drame familial ancrée dans un contexte local, mis en évidence par le choix de la langue locale, avec un suspens bien entretenu, la mise en scène avec les cadrages, les couleurs. Si on rajoute les ellipses, les hors-champs, et l'excellente direction des acteurs, tous les ingrédients d'un film extrêmement maitrisé sont là. Alvaro Delgado-Aparicio est surdoué. On attend la suite.
Dans les Andes péruviennes, Noé initie Segundo, son fils, à son métier : il construit des retables peuplés de figurines, faites de plâtre et de pommes de terre, censées représenter des scènes de la vie quotidienne. L'adolescent de quatorze ans nourrit une admiration et une tendresse sans bornes pour son père. Elles seront mises à mal par la découverte de l'homosexualité de celui-ci. Quand elle devient de notoriété publique, Segundo doit choisir : restera-t-il fidèle à son père au risque d'être mis comme lui au ban de la communauté ?
"Mon père" ("Retablo") a l'apparence de l'exotisme. Il nous transporte aux fins fonds du Pérou entre les montagnes où les bêtes paissent et les vallées où Noé fait commerce de son art. Les protagonistes n'y parlent pas espagnol mais quechua. Pendant la première demie heure, craignant le pire, on se croirait à une conférence "Voyages du monde" sur les Andes, la voix chevrotante du conférencier en moins.
Pourtant, "Mon père" traite de sujets universels. Le plus évident est l'homophobie, d'autant plus violente qu'elle touche des communautés reculées et virilistes. Il y a dans son exposition et dans sa dénonciation son lot de bien-pensance qui garantissait à ce film une récompense aux "Teddy Awards" de Berlin qu'il a reçu sans coup faillir. Mais le thème principal de "Mon père" est - comme le titre français l'annonce - ailleurs : la relation père-fils et l'effondrement de la figure paternelle. Là encore, le film n'évite pas le simplisme dans son approche en trois temps : l'adoration paternelle, le rejet d'autant plus brutal et enfin la réconciliation finale. Pour autant, il est difficile de résister à l'émotion que suscite la conclusion déchirante de cette histoire.
Très beau film sensible et coloré qui nous transporte au cœur des traditions péruviennes et de la création des retables, prétexte pour nous parler de la relation d'un père et de son fils.
Une véritable découverte à laquelle je ne m'attendais pas. Je l'ai vu lors de l'avant-première à Paris où le film a été longtemps applaudi. L'histoire surprend, les acteurs sont formidables. Vraiment un film à recommander.