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Yves G.
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3,0
Publiée le 3 août 2018
Sur l'île d'Ischia, Pietro et Alba, riches restaurateurs romains, fêtent leurs noces d'or entourés de toute leur famille : leurs enfants, leurs petits-enfants, une vieille sœur, leurs neveux... Mais un orage bloque les invités pendant deux jours sur l'île.
Après douze ans à Hollywood, où Will Smith l'a adoubé, l'Italien Gabriele Muccino revient à Ithaque et y retrouve la formule qui avait fait son succès au debut des années 2000 avec "Juste un baiser" et "Souviens-toi de moi" : le film italien chorale rassemblant plusieurs générations d'une même famille et en decrivant, le temps d'un week-end paroxystique, les petites lâchetés et les grandes passions.
La formule pourrait sembler téléphonée. La bande-annonce laissait augurer le pire : une version cinéma de "Plus belle la vie" ou de "Maguy" avec moult éclats de voix et de rire. Mais le résultat est loin d'être déplaisant - profitant sans doute de ce que notre indulgence connaît un lâche relâchement en ces périodes caniculaires où la fraîcheur des salles obscures suffit, à elle seule, à nous combler.
Le mérite en revient à Gabriele Muccino qui a réuni autour de lui une pléiade d'acteurs plus ou moins connus de ce côté-ci des Alpes (on reconnait Stefano Accorsi dans le rôle du fils prodigue et Stefania Sandrelli dans celui de la mère de famille). Il réussit à donner à chacun un rôle qui ne se réduit pas à un stéréotype : la femme trompée, le malade d'Alzheimer et son épouse qui s'épuise à le soigner, le mari écartelé entre son ancienne femme et la nouvelle, le couple de jeunes tourtereaux, etc. Il le fait surtout avec une mise en scène d'une parfaite fluidité qui enchaîne les scènes de groupe filmées en longs plans séquences parfaitement millimétrés.
Rien de bien intéressant ne se passe ; mais on ne s'ennuie pas une seconde pour autant. Car on s'attache à toutes ces micro-histoires, à tous ces destins ordinaires. On parle fort et haut ; on crie ; on rit ; on pleure. Tout cela est sans doute excessif sinon caricatural. Mais on est en Italie. C'est l'été. Ne boudons pas notre plaisir.
La fête de famille ne devait durer qu'un après-midi. Les circonstances feront qu'elle se prolongera quelque peu, ravivant des tensions et créant quelques brèches émotionnelles. Gabriele Muccino, dont on préfère oublier les films américains avec Will Smith, a sans doute voulu tourner son Nous nous sommes tant aimés à lui, avec Une famille italienne, mais il n'a manifestement pas le talent d'Ettore Scola, que ce soit au scénario ou dans la mise en scène. Une famille italienne est typiquement un film de groupe, à très nombreux personnages et à multiples intrigues plus ou moins passionnantes, aucune d'entre elles ne méritant d'ailleurs un développement de plus de 10 minutes. Alors, on passe d'une histoire à une autre, de l'Alzheimer d'un membre de la famille à la naissance d'un amour d'adolescents en passant par les inévitables jalousies et/ou tromperies entre maris et femmes. On s'embrasse, on s'engueule, on se réconcilie, on mange, on rit, on chante, on pleure, bref, la vie sous toutes ses facettes, sans qu'un élément vraiment original ne vienne perturber ce chaos organisé et très latin. Tutto bene, en fin de compte, même s'il y a comme une mélancolie profonde dans ces existences imparfaites. Dans cet univers choral, certains acteurs se distinguent sans surprise : Stefano Accorsi, Pierfrancesco Favino et surtout Stefania Sandrelli, royale, malgré le passage des ans, la grande dame de Nous nous sommes tant aimés, justement. Et une révélation quand même : Elena Cucci, inconnue jusqu'alors car principalement active à la télévision italienne. Elle illumine l'écran dans ses (trop) brèves apparitions.
Ce film se déguste comme une salade tomate mozzarella. Un régale sans surprise. Un film sur le couple, sur les couples, qui mêle des membres d'une famille qui n'est pas si uni. Finalement le couple n'est que la réunion de deux personnes seules, résignées ou encore innocentes.
Samedi 4 août 2018 : film très réaliste sur la vie, l'amour et la crédibilité au sein du couple ... Ce fut un plaisir de retrouver cette ambiance italienne
Reunion de famille avec tous les petits secrets , les discordes ou les rancoeurs qui se mettent a apparaitre. Sujet deja souvent traite mais cette belle famille italienne et des acteurs assez bien font que l'on s'attache pas mal a elle malgres qu'il n'y ait pas de grosse surprise.
orage sur l'ile italienne , le bateau ne part pas.et toute la famille d'un riche couple qui fête ses noces d'or doit rester dans la somptueuse villa. famille je vous hais et on épargne rien, les rancoeurs vont bon train et les comédiens s'en donnent a coeur joie dans la démesure. rien n'est exagéré mais tout prend des proportions démentes. c'est un bonheur de suivre cette comédie humaine mise en scène avec brio et enrobée d'une superbe musique.
Avec "A casa tutti bene", Gabriele Muccino est dans son élément avec ce film qui concerne beaucoup de personnages et des histoires qui se croisent. Le pitch est simple : une réunion de famille sur l’île d’Ischia où ils vont rester coincés à cause des conditions climatiques. Bien sûr, même s'ils sont heureux de se retrouver, les petites histoires et secrets vont vite refaire surface et cause des problèmes. "Une famille italienne" est donc un huis clos dans lequel les sentiments d'amour, de haine et de nostalgie vont s'entremêler pour créer un climat aussi instable que celui qui les empêche de quitter l'île. Paolo qui retrouve son premier amour ; Carlo qui doit à la fois gérer la jalousie et folie de sa compagne en présence de son ex et essayer de se rapprocher de sa première fille ; Diego qui aurait préféré être ailleurs pour une raison bien précise et Sandro qui a de gros soucis financiers et qui compte sur cette réunion pour obtenir de l'aide. C'est tout ce qui vous attend et simplement d'un point de vue masculin, car les femmes ne sont pas en reste. Un bon programme pour un film assez riche qui bénéficie d'un rythme soutenu et d'une mise en scène efficace. Gabriele Muccino gère parfaitement toutes ses histoires et utilise souvent le plan-séquence pour rendre son récit encore plus fluide en passant d'un personnage à un autre. Bien sûr, ce n'est pas très original et les situations auxquelles on assiste ont un air de déjà vu, mais l'ensemble fonctionne bien. Comme je l'ai dit, la fluidité du récit est l'un des gros points forts du film de même pour le nombre d'histoires et de personnages qui font que l'on ne s'ennuie jamais. Parmi ces derniers, j'ai bien aimé la fraîcheur de Elena Cucci qui affiche une belle alchimie avec Stefano Accorsi. Bref, j'ai passé un sympathique moment avec cette famille italienne déjantée, mais pas si différente des familles nombreuses en général.
D'abord, il y a Pierfrancesco Favino, le Gabin italien, donc ça ne peut être qu'une réussite. Il y a Stefano Accorsi qui est toujours plus qu'agréable et il y a le charme inoui de Elena Cucci, touchante. Le reste, ce sont des histoires de famille que la langue italienne débarrasse de ce qu'elles pourraient avoir de sordide. Amusant de voir la jeune Elisa Visari, qui joue la fille de Favino et reprendra le rôle dans Nos plus belles années. Pour la qualité de la mise en scène, de ce récit "choral" (désolé pour le poncif). On passe un très bon moment.