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    Climax
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    244 critiques spectateurs

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    Hélène D.
    Hélène D.

    31 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 octobre 2018
    Une tres bonne premiere scene celle de la choregraphie, une bonne bo mais apres ça pas grand chose. On s’attend pendant tout le film à ce qu’il s epasse quelque chose et puis non rien! On sait que la drogue fait des ravages - pas la peine d’en faire un film ou alors il aurait fallu que le petage de plon soit vraiment exploité pour creer une ambiance vraiment malsaine ou trash quitte à aller au bout du propos parce que la ça reste gentillet- une bande de danseurs paumés rien d’autre! Dommage!
    ffred
    ffred

    1 726 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2018
    C'est peu de dire que les films de Gaspar Noé ne laissent jamais indifférent. Qu'on aime ou qu'aime pas. Celui-ci ne déroge pas à la règle. A part Love (franchement dispensable), il ne m'a jamais déçu. Même si Climax est peut être pas le plus marquant de sa filmographie, il n'en est pas moins fascinant. Pourtant cela commence très mal. J'ai d'abord cru à une sorte de documentaire. Et puis cela démarre très lentement. Avant de partir à la fois en vrille et dans tous les sens. Mais ce n'est pas grave du tout, le piège s’est déjà refermé et on est alors totalement subjugué. Le tout est parfaitement scénarisé, même si on a l'impression du contraire. La mise en scène est totalement maitrisée (des plans-séquences à couper le souffle). A part Sofia Boutella, tous les acteurs (et danseurs) sont inconnus mais pas tous très convaincants, sans que cela ne gêne en quoi que ce soit pourtant. On sent l'urgence dans laquelle cela a été filmé. On en ressort chancelant, groggy mais totalement fasciné. Un exercice de style hallucinant. Une expérience visuelle et sensorielle comme seul Noé peut nous l'offrir. Jubilatoire, envoûtant voir carrément hypnotisant.
    mem94mem
    mem94mem

    118 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    La première partie, une sorte d'hymne à une forme de danse contemporaine athlétique, voire acrobatique, est un régal pour les yeux avec une mise en scène spectaculaire, que j'ai trouvé innovante. La seconde partie est trash, un trash réellement éprouvant, difficile à supporter et qui m'a mis mal à l'aise bien trop souvent. Un des pires film vu cette année.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 27 mai 2019
    Il n'y a pas grand chose à retenir de ce film.

    Pour parler rapidement du contexte, il s'agit d'une bande de danseurs qui passe une soirée ensemble après une répét' de danse, et lors de cette soirée, ils vont être drogués et les chose vont s'envenimer.

    Je vais commencer par les bonnes choses:

    - La BO, qui n'est pas exceptionnel mais quand même sympa et qui remonte un peu le film (mais ne peut le sauver).

    - L'idée de base est bonne. Parler des problèmes de la drogue est plutôt intéressant. Et en lien avec ce sujet, Gaspard Noé a voulu faire un film immersif. Comme si nous faisions parti du groupe de danse, et que nous même avions été drogués dans cette soirée. Par conséquent, notre état s'empire avec les autres personnages et pour faire ceci, Gaspard Noé va utiliser une mise en scène qui part un peu dans tous les sens.

    Je vais maintenant aborder le négatif (le reste du film) et vous expliquer pourquoi cette immersion ne m'a pas plu.

    - Pour commencer, la 1ère partie du film qui dure environ 50 min. Elle alterne entre dialogues qui n'ont aucun sens, et très peu d'intérêt et des scènes de danse interminables (dont la scène d'intro)..
    Tout cette partie du film me semble inutile et ennuyante.

    - La 2 ème partie de film où rien n'est crédible.. Tout part en live, dans des proportions extrêmes.
    Le choix de la mise en scène s'est donc voulu immersif pour le spectateur. Plus le film va avancer, plus l'esprit des personnages se dégradent et donc plus la mise en scène va se vouloir stressante, presque dérangeante afin de mettre le spectateur dans les mêmes conditions. La caméra va alors aller dans tous les sens (notamment beaucoup (trop ?) de scène filmées à l'envers).. C'est un choix de mise en scène qui se respecte.. Mais entre les moments de caméra à l'envers, les moments de lumière rouge qui clignote, et les moments où les deux se passent en même temps, et bien cela devient vraiment pénible à la longue.

    Finalement cette idée qui semblait bonne, rend un film difficilement regardable avec une première partie inutile et une seconde imbuvable avec une mise en scène presque catastrophique tant il est difficile de suivre les personnages et de comprendre ce qu'il se déroule dans les scènes.

    Pour ce film, je pense soit on adore le concept, soit on le déteste. Moi je vous conseille de fuir. Je n'ai pris aucun plaisir à le suivre.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    58 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    Très étrange, un peu long et pour tout dire déroutant, ce film de Gaspard Noé laisse une drôle de sensation, comme celle d’avoir participé à une soirée décalée, sous substances, très violente, à la Trainspotting, entourée de danseurs extrêmement talentueux mais complètement barrés.
    Les vidéos avec chacun des danseurs nous les présente comme dans un casting, le plan séquence du début est un exercice de virtuose, la chorégraphie est enthousiasmante.
    Ensuite ça dégénère, c’est hystérique, avec du sang de la pisse, du sexe, on a parfois la sensation d’être dans le tambour d’une machine à laver.
    nadège P.
    nadège P.

    134 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 septembre 2018
    Voilà le nanar de l'année.
    C'est vraiment triste de voir un film de ce style, il n'y a malheureusement rien à sauver.
    C'est creux, vide, prétentieux, arrogant, violent.
    Il n'y a pas d'histoire.
    Un film ne se résume pas à des images, à du rythme, il faut surtout un solide scénario bien construit, une histoire qui tienne la route et là c'est tout le contraire.
    Le vide total, abyssal et de la violence gratuite détestable.
    AZZZO
    AZZZO

    306 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Gaspard Noé ne fait pas des films pour plaire et celui-ci ne déroge pas à la règle. C'est un cinéma atypique, non-conventionnel, où il développe sous un nouvel angle les thèmes qui lui sont chers : le corps, les peurs, les tabous, la violence contenue et son expression physique. Ce film est beaucoup moins dur qu'"Irréversible" pourtant il ne plaira pas au grand public. C'est dommage car il nous offre une nouvelle leçon de cinéma avec notamment cet incroyable plan-séquence de plus d'une heure, sorte de chorégraphie déjantée et morbide. Beaucoup détesteront mais Gaspard Noé est définitivement un génie du cinéma.
    Stéphane C
    Stéphane C

    63 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2018
    Une nouvelle expérience sensorielle - du très subversif et radical Gaspard Noé - totalement hallucinante mais toutefois moins onirique que "Enter the void". Ce huis clos ponctué par d'incroyables plans-séquences et une bande son house hypnotique nous plonge dans les différentes stades d'un bad trip très chorégraphié. Il ravira essentiellement les aficionados du genre que je suis...
    🎬🎬🎬🎬
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    189 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    Gaspar Noé pose son regard sur une simple soirée, loin des ruelles sombres et des messes enflammées. Une école abandonnée, inspirée d'un fait réel, où le tragique s'est préparé. Climax est une oeuvre qu'il faut digérer, car avec ce film, le cinéaste atteint un stade où il ne cherche plus qu'à faire ressentir, au plus profond de nous-mêmes. Si Enter The Void le faisait avec un grandiose superbe, et si Love remuait en nous un sentiment amoureux quelque peu douloureux, Climax est tout aussi bouleversant. Gaspar Noé est l'un de ses derniers auteurs à provoquer, pour de bonnes ou mauvaises raisons, à choquer, à vouloir partager son amour pour le cinéma et à proposer des expériences uniques et perturbantes.

    Je ne suis pas objectif avec Gaspar. J'ai découvert son Oeuvre avec Irréversible et j'ai poursuivi avec le reste de sa filmographie. J'attendais son prochain film depuis maintenant trois ans, et voilà Climax, l'aboutissement de sa carrière. S'il n'est pas son film que je préfère, il reste celui qui semble le plus abouti. Le plus complet, le plus représentatif de ce qu'il essaie de faire retranscrire. Montagnes russes, folie ambiante, sexualité sans barrières où les corps se confondent, Climax est sans réelle limite. Sans être pour autant traumatisant comme l'a été Irréversible ou Enter the Void pour certains, celui-là ne se freine en aucun moment. La nudité n'est pas le propos, la violence ne l'est pas non plus, seuls les excès sont mis en avant dans ce chaos se concrétisant à chaque instant.

    Le chaos se réalise notamment par le naturel des comédiens. L'on sent qu'une simple idée a été donnée, ils font le reste. Gaspar Noé emmène son film dans de hauts retranchements, débutant par un premier acte calme mais dynamique, puis suivant par un second hypnotisant et famélique où les sens s'affolent et finissant par un dernier monstrueux et anarchique. Climax fait danser nos émotions et souhaite juste nous faire vivre un sentiment de cinéma. Transcendant, palpitant et saisissant, le film propage une atmosphère droguée qui s'installe jusqu'aux sièges de nos salles par l'intermédiaire de l'excellent choix musical, de la caméra toujours aussi immersive et des simples instants de vie filmés. Climax c'est l'apothéose d'un propos de réalisation et l'accomplissement d'une carrière.

    Toutefois, je reconnais son aspect outrancier. A défaut de parler véritablement de quelque chose, Gaspar Noé parle de lui-même. Climax est tout aussi référencé que ses précédents films et cela peut agacer. La surexposition de ses connaissances et de ses goûts peuvent conférer au film une exaspération regrettable chez le spectateur. Il en est de même avec la violence, où Gaspar se contente d'une gratuité tantôt brillamment amenée tantôt malsaine. Les cartons philosophiques encadrant le film arrivent également à faire pousser un léger soupir, tout comme le style à rebours, déjà trop surexploité.

    Mais comme j'ai essayé de le dire, j'aime son style et sa vision. Il faut aller voir Climax en salle pour profiter de conditions bénéfiques et pour faire vivre le cinéma français. Climax est fort, beau, exaltant, inspirant et dérangeant, du cinéma comme l'on en voit rarement et qui ravive une flamme dévastatrice dans nos cœurs, celle d'un amour incommensurable pour cet art si riche et parfait.
    Kao-BB
    Kao-BB

    53 abonnés 385 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2019
    Si je devais parler de CLIMAX de Gaspard Noé (et en majuscules s'il vous plaît), de son montage, ses mises en scènes, ses plans-séquences, la sangria, sa photographie , ses chorégraphies, sa playlist musicale, son pitch de départ, son crescendo narratif, encore la sangria, le casting, les danseurs, le DJ, les blablas, la chaleur de la salle de fête au dedans, la froideur shinienne du dehors, toujours la sangria, les génériques de début, les génériques de fin, les génériques de milieu, encore un petit coup de sangria, et enfin un autre coup de sangria...pour résumer mon sentiment et après ces quelques 785 caractères pour composer cette modeste critique, au sortir de ma séance dans le meilleur cinéma de Toulouse, je résumerait cette expérience de spectateur averti ainsi : Wow.
    Artriste
    Artriste

    123 abonnés 2 019 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2023
    Drame psychologique, écrit et réalisé par Gaspar Noé, Climax est une expérience suffocante de grande qualité. L'histoire se déroule dans une salle isolée en bordure de forêt, et nous fait suivre une troupe de danseurs se lançant dans une fête pour décompresser après trois jours de répétitions intensives. Seulement, très vite, il apparaît que quelqu'un a versé une substance illicite dans la sangria qu'ils buvaient. Ce scénario nous plonge pendant environ une heure et demie, dans une véritable descente aux enfers se déroulant en plusieurs phases. Plus les minutes avancent et plus les effets se font ressentir, aggravant la situation avec le temps. L'ambiance, au départ festive et amicale, va laisser place à une atmosphère horrifique, malsaine, glauque, anxiogène et violente, créant un ressenti viscéral. Cette intrigue, traitant entre autre de l'avortement et de l'inceste, est portée par de nombreux personnages présentés de façon judicieuse afin de faire en sorte qu'ils soient reconnaissables. Des protagonistes aux personnalités bien distinctes, authentiquement interprétés par une distribution comportant de vrais danseurs n'ayant jamais joué la comédie pour la plupart, hormis Sofia Boutella et Souheila Yacoub. Tous ces membres ont une énergie folle, dansant sans fin et de façon endiablée le voguing, le krump et le waacking, dans un état second de transe et de démence. Leurs corps, perpétuellement en mouvement, nous offrent des chorégraphies aussi impressionnantes que dérangeantes, chacun étant plongé dans sa propre folie. Les relations qu'entretiennent tous ces rôles vont peu à peu complètement changer au fil des effets de la drogue ingérée qui provoque des pulsions menant à la déchéance, au chaos, créant la dislocation du groupe. Les dialogues échangés vont se durcir et la complicité va laisser place à la malveillance et l'injure. L'ensemble est très bien réalisé par Gaspar Noé dont on retrouve sa patte unique. En effet, sa mise en scène aérienne, tourbillonnante et hypnotique, nous immerge au cœur de l'action dans une spirale de violence. Comme à l'accoutumé, il nous gratifie également de très longs plans-séquences étouffants, pendant lesquels sa caméra virevolte dans un environnement clos et effrayant aux néons de toutes les couleurs, dans le dessein de soigner sa photographie paradoxalement aussi sombre que colorée. Ce visuel traumatisant est accompagné par une b.o. très présente, aux compositions oppressante de grande qualité. Celle-ci est d'une importance capitale vu le sujet et joue parfaitement son rôle en tabassant les oreilles pour nous ensorceler. Il en va de même pour les nombreux cris entendus créant un sentiment de malaise et de dérèglement mental. Cette soirée arrosée cauchemardesque s'achève sur une fin dont la révélation sonne comme une délivrance, venant mettre un terme à Climax, qui, en conclusion, est une œuvre méritant d'être vécue, même si elle laissera un souvenirs éprouvant.
    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2018
    Une fois n’est pas coutume : avec « Climax », Gaspar Noé parvient à mettre en image une expérience cinématographique des plus inconfortables. Captation des mouvements d’une réalité générique, cette nouvelle œuvre, surfant entre le Paradis et l’Enfer, dévore son spectateur de l’intérieur en le happant dans un capharnaüm nimbé par la violence et l’horreur. Comme toujours avec le cinéaste argentin, le meilleur tient de la mise en place, soignée et attribuant au film une atmosphère suffocante, plongeant aussi bien dans l’harmonie des corps que dans un récit à la structure assourdissante, déconstruisant un emballage mystique entrecoupé de plans-séquences et de couleurs pulsatives. Autant le dire tout de suite, jamais le cinéma de Gaspar Noé n’a été aussi rutilant et électrique, mettant plus que jamais en scène l’existence comme une « illusion fugitive ». En bonne et due forme, « Climax » est un film choquant, voire quasiment masochiste, mais dont la violence n’est autre qu’allusive. Car « Climax » ne se limite pas à son formalisme toc et ses « demon dance ». Car bien plus loin que cela, il faut y voir un véritable autoportrait d’un réalisateur vulgaire et destructeur, mais puissant.

    Car oui, même pour Gaspar Noé, il était difficile d’être plus scurrile. Écriture paresseuse ? Cela ne fait aucun doute. Métaphysique de comptoir flirtant parfois avec le nanar ? C’est évident. Mise en scène pompeuse ? Comme toujours. Pourtant, se fait sentir, dès la scène d’introduction, un vide, un sentiment de roue libre, une véritable impossibilité de vivre, embrassée par cet enfer blanc. Vient ensuite une longue séquence, où chaque personnage se présente par la voie d’une télévision. On pourrait se focaliser sur cette télévision et son contenu, mais regardons plutôt ce qu’il y a autour : des VHS, parmi lesquelles celles de « Suspiria », de « Schizophrenia », ou encore « Possession », ainsi que des livres, dont « De Profundis » d’Oscar Wilde, ou encore — plus provocateur — « Suicide, mode d’emploi » de Claude Guillon et Yves Le Bonniec. Quel est le point commun entre toutes ces œuvres ? Elles ont toutes influencées Gaspar Noé, et sont particulièrement présentes dans « Climax ». En présentant ses personnages fumeux, insignifiants et mal écris, Noé va donc se présenter lui-même comme un homme sous influence, au travers de cette collection, annonçant un long-métrage à double facette.
    Tentons, de ce pas, de voir « Climax » non pas comme un film, mais comme un disque. Le long de la pellicule, la musique ne s’arrête pratiquement jamais, et à vrai dire, on serait presque tenté de parler de clip, tant le film ne dispose d’aucune dramaturgie : rares sont les dialogues, mais nombreuses sont les images désobéissant à toute forme de logique. Il serait facile de penser que Gaspar Noé obéit à sa paresse, mais il serait plus approprié de parler de pulsions, voire même de transe, comme si l’on passait de l’autre coté du miroir. Le collectif se désintègre dans les couleurs, tandis que l’escalade de la violence se fait crescendo, au sein d’une hystérie pouacre totalement irrationnelle, pour ne pas dire chimérique. Dans la rage, les corps s’expriment, et, insidieusement, le chaos, lui aussi, devient ivre au sein de ce voyage viscéral. L’impression revenant le plus souvent, ici, c’est le vertige se créant à partir de ce dancefloor halluciné et hallucinant, mais aussi d’un autre aspect, propre au cinéma de Gaspar Noé : la puissance évocatrice. On imagine bien le réalisateur regarder en boucle « Suspiria » et les films d’Andrej Żuławski avant son tournage. En parlant de ce dernier, « Climax » n’est pas sans faire penser à un étirement esthétisé de la scène du métro dans « Possession », où l’on retrouve cette imagerie démente et démentielle : celle de la terrifiante figuration du totalitarisme sociétal dévorant, ainsi que cette fusion entre les acteurs, la caméra, et l’espace.

    Pas de doute, donc, « Climax » dispose de quoi attirer tous les superlatifs. Mais revenons plutôt sur cette dualité que le film se plait à mécaniser. La dualité, elle est entre la danse, et les dialogues. Les scènes de danse sont filmées à travers de longs plans-séquences, tandis que les séquences de dialogues se composent de nombreux plans fixes, courts, et entrecoupés de noirs. Pourquoi imposer au film cette dualité adressant une véritable fracture à son rythme ? Parce que les dialogues ne véhiculent pas l’harmonie des corps, ne laisse pas respirer cet organisme qu’est la caméra. Certes, comme toujours chez Gaspar Noé, cette dualité est sommaire, pour ne pas dire forcée, et trouve rapidement ses limites. Mais est un bon moyen d’aborder l’argument de l’auteur : celui d’embrasser une danse entre la vie et la mort, entre la jouissance et la mort. On le voit dès la scène d’introduction, ou l’on voit un protagoniste du film marcher ensanglanté dans la neige ; puis, la caméra pivote et nous passons discrètement du blanc de la neige au blanc d’un ciel d’hiver. D’ailleurs, nous retrouvons cette même idée dans la gestion des couleurs, orchestrée comme si il s’agissait là de notes musicales.

    Autre dualité, celle entre entre le groupe et l’enfant. À vrai dire, tout ce premier s’articule autour de ce dernier, et vice-versa. Depuis ses débuts, le cinéma de Gaspar Noé a toujours eu un rapport particulier à l’enfance (la romance incestueuse façon Pygmalion/Gallatée dans « Seul contre tous », Monica Bellucci enceinte dans « Irréversible » ou les flashbacks d’« Enter the Void » (et ne parlons pas de « Love » !)), cependant, ici, cette dernière est transmise d’un point de vue purement schématique, donnant au film ses limites en dévoilant son mauvais esprit. Il faut tout de même le dire, « Climax » n’est pas sans être particulièrement amusant, mais ne capte jamais l’intérieur de son emballage mystique, pour se balader dans une prophétie sociale capable, à de nombreuse reprise, de tutoyer le ridicule, s’abandonnant dans cette danse névrotique. Vient à alors l’irréversible sentiment d’un profond malaise, dans les entrailles de ce film d’épouvante déguisé, comme si Noé, en tant que réalisateur, enfonçait le clou de sa métaphysique neuneu lors de la scène finale : une porte s’ouvre, laissant une intense lumière blanche pénétrer le carnage, tandis qu’un visage en gros plan se laisse lentement happer par un fondu au blanc. Une scène finale d’une inexplicable pauvreté, où les lubies esthétiques ne suffisent plus à créer une quelconque émotions, ni même un sentiment érotique, ou tragique. Seulement un déplaisir constant.

    Comme Gaspar Noé, et faisons nous plaisir en déclarant que « Climax » est d’emblée à considérer comme une agression. Pas de le sens où le film se montre amicalement choquant, mais dans le sens ou celui-ci est ni plus ni moins qu’un refus du cinéma. « Climax », c’est du non-cinéma, plongeant son spectateur dans un cocon d’impuissance et de malaise intense, où se dérèglent notre rapport au sadisme et à la mort. Mais bon, tout était dans le titre. Dantesque.
    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    112 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 mars 2019
    Gaspar Noé régurgite tous les thèmes de sa filmo déjà largement indigeste (à moins de kiffer le trip viol, inceste, violence pseudo subversive traité dans ses films précédents) pour commettre ce nouveau méfait cinématographique estampillé "Film Français" où le réalisateur pose la question spoiler: à peine éventée de savoir qui a bien pu mettre de l'acide dans la soupe populaire servie aux masses pour que la société actuelle parte à ce point en sucette (on a bien quelques idées mais bon...). M'est d'avis que de ce point de vue, la question serait déjà de savoir qui a mis de l'acide dans le biberon du petit Gaspar à la base...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    Que dire de ce film ? C'est oppressant, malsain et surtout interminable. on a tout simplement l'impression d'être en enfer !
    Furiosa Fury
    Furiosa Fury

    35 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Un des meilleurs films de l'année ! Pour le peu de films réussi pour l'instant qu'il y a eu, il ne faut pas bouder son plaisir
    Les 45 premières minutes du film balayent tout ce que l'on à pu voir au ciné cette année pour l'instant tellement c'était magnifique ! à savoir une réalisation du feux de dieu ! Une BO à se taper la tête par terre tellement c'est bon, et des chorégraphies sublimes !
    Et les 45 dernières minutes sont clairement là pour faire sortir les gens du cinéma tellement c'est barré 😂 seul les spectateurs les plus patients tiendront lol ! Bravo au 15 minutes de caméra à l'envers 😅
    Il n'y a pas d'histoire du tout ! Le scénario il y en a encore moins (d'où le synopsis aussi court)
    Mais ça mérite quand même un beau 5/5 rien que pour la première partie du film juste démentielle !
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