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    Climax
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    244 critiques spectateurs

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    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2018
    Une heure de folie où la vie, la mort, le sexe, l'amour et la violence se rejoignent dans un ballet de folie. Puis une ultime demi heure décevante où le cinéaste, en panne d'inspiration, verse dans le maniérisme d'une mise en scène jusqu'alors qui vibrait sans cesse. Gaspar Noé, dont Seul contre tous (1999) m'avait estourbi, privilégie la force de l'image, de la musique au détriment d'un récit qui reste inabouti. Le cinéaste assène quelques aphorismes simplistes sur la vie et la mort sans que cela ne gêne plus que cela. Mais, au final, où va t-il ? Il n'en reste pas moins un film d'une grande force où les danseurs, de grand talent, s'ébattent sous une musique quasi organique et roborative (Cerrone, Daft Punk). Les scènes donnent alors le vertige d'autant que Gaspar Noé ose les différents types de mouvements et de placement de la caméra. Climax évoque On achève bien les chevaux, sur le plan de la danse subie jusqu'à la mort. Notons l'originalité du scénario et du montage avec la volonté de filmer les interviews des futurs interprètes du film puis du début de l'intrigue avec ses dialogues entre, à chaque fois, deux personnages portés par des acteurs confondant de naturel et d'habilité gestuelle. Il est regrettable que la dernière demi heure ne soit que le reflet de tics de mise en scène assez absconce. Le film reste à découvrir, du fait de sa force et de son originalité.
    Rafoxfly
    Rafoxfly

    3 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2019
    Juste sublimes, j’ai adoré ce film. Je l’ai acheté en blu-ray dès sa sortie le 30 janvier.
    Y’a une magie autour de ce film que je ne pas décrire, les danseurs/acteurs sont parfaitement choisis, les musiques colle parfaitement à l’ambiance du film. Climax n’est ni gore, ni sexuel ni vulgaire, c’est un film transgressif dans sa manière de montrer les choses, dommage cependant que le film soit aussi court (1h40) 2h30 aurait était parfait selon moi. Je suis fan de Gaspar Noé depuis irréversible, l’enfant terrible du cinéma français et de toute évidence Climax est un menu maxi best of de son art. Vraiment génial, bonne idée de film et juste merci Gaspar, j’attends le prochain film avec impatience.
    mx13
    mx13

    248 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2018
    C’est énorme ce film, que l’on aime ou pas, il est impossible de ne pas reconnaître la qualité technique de l’oeuvre.
    Climax, cette œuvre d’une heure 30, décrite comme une montagne russe qui se transformerait en train fantôme, selon Gaspar Noé, est absolument renversante, surtout au cinéma.
    Un succès à Cannes qui se manifeste par son prix Quinzaine des réalisateurs, et des critiques positives que l’on retrouve de partout.
    spoiler: Voici comment est conçu Climax : Une première partie énergique, pleine de fantastiques chorégraphies, avec des dialogues crus plus qu’explicites, (Je ne conseille à personne de voir ça en famille, c’est hyper dérangeant). Et une deuxième partie horrible qui montre une stylisation de la violence brillante et splendide. Un début qui commence délicatement malgré de légers tons hystériques. Mais en tout cas jusque là, tout va pour le mieux, une ambiance assez bonne domine et la musique envoie de bonnes ondes. Les musiques composées, notamment par Bangalter sont incroyables (lui qui avait déjà composé la meilleure bande originale de l’histoire avec Irréversible, ainsi que celle d’Enter The void qui était pas mal). Il ne faut néanmoins pas oublier les nombreux autres musiciens-compositeurs, qui ont participé. Le premier plan montre une femme rampante en t shirt dans la neige, elle a l’air blessé, les bruits sont intenses. Ils vont sur ce, lancer le générique de début qui va très rapidement, et qui donne tous les noms et tous les crédits. Une sirène retentit et nous voilà immergés dans un entraînement de danse. Juste après nous nous retrouvons nez à nez d’un écran télé qui montre les danseurs qui se font interrogés par des inconnus, sur des questions qui touchent le sexe, la drogue ou encore la danse. Les répétitions reprennent et la capacité esthétique devient de plus en plus puissante. On est déjà dans une optique de rapidité et de répétition, ça tourne en rond et c’est filmé de manière plus ou moins bancale. On découvre des acteurs inconnus, mais qui jouent plus ou moins bien, ils sont noirs, blancs, arabes, blonds, bruns, homosexuels, hétérosexuels, bi, grands, petits, etc. Tous sont différents, mais dansent ensemble avec derrière un gigantesque drapeau français plein de paillettes. Les couleurs claires, vives et chaudes sont belles. Pas de dialogues, une histoire simple, c’est sympa. Mais c’est ainsi que les dialogues prennent place, et là c’est presque gênant : 15 minutes de dialogues crus, que du sexe, du sexe et du sexe, c’est presque ignoble même au bout d’un moment, mais quoi qu’il en soit c’est la fête, et tout le monde boit de la bonne sangria. Les gens se remettent à danser et les gens discutent un peu des représentations chorégraphiques. Et là milieu du film, qui est definie de manière explicite : Le nom de tous les acteurs est passée en revue avec un splendide graphique, un noir et là le film devient flippant, on rentre presque dans le genre horreur. Je comprends ce que veut dire le réalisateur avec sa phrase explicative que j’ai cité au début. On commence avec un sursaut d’adrénaline joyeux et brillant en sensations, mais tout ça tourne à la dérive, le train entre dans le manoir, (ce manoir serait la sangria) et nous sommes dorénavant confrontés à des zombies et à des êtres qui font peurs. Cette sangria serait le manoir, car il représente l’élément qui tient tout le monde dans l’horreur et la dégénérescence. Je rappelle que si tout va mal c’est que quelqu’un a bourré un bol de sangria, de stupéfiants. Donc voilà, le film devient flippant car tout d’un coup, les couleurs sont froides, il y’a même des pièces sombres, les danseurs ressemblent aux zombies de Shaun of the Dead, ils ne font pas encore trop peurs, certains rigolent encore même, mais créent déjà un certain malaise chez les spectateurs. Et surtout, et je pense que c’est le meilleur du film, c’est cette utilisation de la caméra, au début de la deuxième partie, la caméra tremble un peu, elle vibre et je ne saurais l’expliquer mais ça commence à nous traumatiser, et puis on rentre enfin dans le bain. Après que dire, c’est plus que répétitif, mais voici ce que l’on nous répète : Des cris stridents, des musiques électros très énergiques, des gens qui se déplacent ou encore des rires. De temps à autres nous avons des scènes violentes, cette violence est due à de nombreux facteurs : Toutes sont dues à cette folie et hysterie qui s’est emparé du groupe, mais certains se sont énervés pour différents motifs. Une dans un élan d’autodestruction décide de tuer son embryon, alors qu’elle apprend qu’elle est enceinte, des hommes se battent suite à un conflit verbal, une autre pense avoir trouvé la traîtresse qui a mis des stupéfiants ou l’on ne sait quoi dans la sangria. Ce qui est dommage, c’est que Noé n’aurait pas dû nous dire que si les gens faisaient n’importe quoi, c’est parce que quelqu’un avait drogué tout le monde. Il aurait dû nous montrer l’état physique et psychologique catastrophique des personnages pendant 40 minutes (comme il l’a fait pendant le film) et nous indiquer qu’à la fin ce qu’il s’est réellement passé. Donc revenons en au film, ça s’empire chaque minutes, je ne vais pas étayer, mais au plus ça va au plus l’état des danseurs s’empire. Dégâts sur dégâts. Et tout ça c’est filmé de manière plus que brillante. Je vous jure, allez voir Climax, c’est une expérience visuelle et cinématographique époustouflante qui tient tête aux œuvres les mieux réalisées de l’histoire. Même des cinéastes comme Gilliam, Kubrick ou Cameron n’arrivent pas à égaler les films de Noé en terme d’intensité sensationnelle et émotionnelle. C’est vraiment une beauté, la caméra est virevoltante, et l’on suit de temps à autres, de dos des personnages qui avancent dans les couloirs. La fin est belle, on en a les larmes aux yeux, mais je ne vais pas plus en parler. Maintenant analysons le film : Irréversible est mon deuxième film, il a été réalisé par Gaspar Noé, et Les 8 Salopards est mon troisième film. J’avais donc hâte de voir le nouveau film de l’auteur d’un film que j’ai aussi bien classé à titre personnel, mais en plus ce film est un grand hommage à Les 8 salopards, il y’a de nombreuses références : Cette neige, avec ces gens peu habillés rampants et souffrants dans la neige. Ces styles calligraphiques pour présenter le nom des acteurs durant le film. Cet enjeu qui est de savoir qui a empoissonné la sangria, dans Les 8 salopards on cherchait à savoir qui avait empoissonné le café. Le fait de vouloir savoir qui est qui, dans des circonstances compliqués, dans Les 8 salopards on cherchait à savoir qui était où étaient les traîtres, on l’on devait séparer la paranoïa de nos suspicions, c’est idem pour Climax. Sans oublier les scènes de violence et de sexe explicite retrouvées dans les deux films. Revenons en à la violence, je comprends que Climax ait pu choquer par son climat de très grande violence. On en est évidemment à des années lumières d’Irreversible qui est l’un des films les plus violents de tous les temps. Celui ci est plus visuel, (en plus de son climat) avec sa scène de de viol qui dure 10 minutes, ou encore sa scène de meurtre à coup d’extincteur. Je peux comprendre que certains n'apprécient pas la violence stylisée, néanmoins il faut rester lucide et reconnaître la beauté des scènes finales. Personnellement je trouve cette violence parfaitement brillante, sur grand écran les images sont impressionnantes et marquent de manière radicale. Elle permet au cinéma de se redécouvrir et d’innover. Pour ce qui est de l’interprétation, c’est un peu flou je sais pas trop ce qui peut en ressortir.
    Un futur 5/5, sûrement, un film ingénieux. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 septembre 2018
    Le titre le plus évident pour cette critique aurait été de citer South Park mais puisqu'on ne peut pas mettre de titre, on s'en passera.

    L'heure et demi la plus courte de ma vie. On est littéralement happé par cet orgie de couleurs et de sensations. Ce qui commence par une répétition de danse se transforme en un enfer à la fois collectif et aussi individuel. Qui a eu la bonne idée de mettre du LSD dans la sangria aussi ?

    Donc chacun perd les plombs et pendant 30 minutes, on a des interactions aussi déglinguées que malaisantes. Je dirai qu'on peut observer plusieurs phases : à la phase 1, l'alcool désinhibe les danseurs et commence à cracher les uns sur les autres oubliant complètement leur unité de façade.
    La phase 2 se caractérise par un planage général qui leur ôte tout analyse et ils se lâchent tous. La phase de panique arrive et là, on sent qu'on attaque le cœur du film. Car, dans la panique, vient la recherche de coupable, les accusations, les reproches, les vengeances et les envies exacerbées.

    Là, c'est très amusant à voir tellement ils deviennent pitoyables, méchants et hors de contrôle. Entre taper dans le ventre d'une femme enceinte et enfermer un gosse dans un local électrique (tout en perdant la clé), on pense atteindre le fond, et bien pas du tout. Ce n'est que le début de la descente aux enfers.

    On pourrait aisément croire que ce film est un spot de prévention contre les drogues. Comme quoi, une nuit sous LSD et votre vie peut changer à jamais.

    Très sympa !
    karpathakis y
    karpathakis y

    24 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 janvier 2020
    Climax signifie orgasme, point culminant, apogée et bien on est loin de tout ça quand on voit ce film. Etant dans la section "Horreur" j'ai voulu le voir, heureusement que je n'ai pas eu à payer pour ça ! On assiste à un genre de casting de danseurs, dont certains se retrouvent d'ailleurs dans une boîte de nuit. Voilà cette bande d'idiots se met à danser, certains très bien et voila t'il pas qu'ils ingurgitent une boisson frelatée...À partir de la c'est la nullité totale, dialogues affligeants, histoire sans aucun intérêt, intrigue inexistante. Je me demande pourquoi ce film est dans la section Horreur et pourquoi il est interdit au moins de 16 ans ? Les amateurs de musiques et de danses des 80ties apprécieront, certainement pas moi. Après avoir vu le navet qu'est Irréversible, je n'enverrait qu'une critique pour l'assembler de l'oeuvre de Gaspar Noé que je considére comme nulle. Mais comme je dis toujours, il en faut pour tous les gouts...:)
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 604 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mai 2020
    Depuis ses premiers faits d’armes à la fin des années 90, Gaspard Noé s’est imposé comme le plus radical des réalisateurs français en activité : il est même l’un des rares dont je me dis systématiquement que ne pas avoir vu ses films sur grand écran devait sans doute diviser leur impact par deux. D’un autre point de vue, ce n’est peut-être pas un mal de parvenir à ce demi-résultat puisqu’il y a rarement de “fond” à proprement parler et que si personne ne remettra en question la virtuosité du personnage et de son chef opérateur attitré, son unique objectif semble être d’étaler ses obsessions, généralement assez voisines de ce que l’humanité peut générer de pire. ‘Climax’ suit les règles des 3 “D” : Dialogues, pour ouvrir le buffet...c’est sans grand intérêt à vrai dire, d’autant plus que comme il ne s’agit pas d’acteurs mais de danseurs et de chorégraphes, il ne faut pas trop compter sur eux pour apporter du relief aux conversations. Danse, ensuite : les mouvements sont impressionnants mais ils se prolongeront peut-être un peu trop longtemps au goût de ceux qui n’éprouvent pas de passion particulière pour ce médium. Défonce, finalement, et c’est là que les choses sérieuses commencent : la caméra continue à virevolter nerveusement, le choc des couleurs s’accentue et s’accélère, la tension augmente, la violence se libère, le volume sonore devient intolérable. Au moins, le film porte-t-il bien son nom, car Noé et Debie se livrent à un travail de sape de haute volée, qui attaque méthodiquement les résistances nerveuses du spectateur sans la moindre pause. C’est le craquage nerveux qui est ouvertement visé et, de fait, il n’y aurait que de bonnes raisons de déposer les armes et d’abandonner la séance en cours de route puisque le film ne raconte rigoureusement rien et se contente de fourrailler dans les tripes du public, comme s’il cherchait le point de rupture où il pourra frapper. Au cinéma, je peux concevoir que la vision de ‘Climax’ doit s’apparenter à une expérience sensorielle de l’extrême, à l’usage de ceux qui ont les nerfs bétonnés. Sur un écran plus petit, il ne reste que le malaise et la question de savoir pourquoi on a poursuivi cette expérience masochiste, mais fascinante je le repète, jusqu’à son terme. Pour ma part, je n’ai pas encore tranché…!
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Gaspard Noe fait du Gaspard Noe ni plus ni moins. Des scènes parfois longues, jeu d'acteurs approximatifs, ambiance malsaine voire cauchemardesque. Mais un climat qui lui est propre. Le même qu'Irréversible.
    Son style a lui.
    Pas un grand film loin de là.
    Pas une daube non plus.
    Une autre experience.
    Scénario Catastrophe
    Scénario Catastrophe

    31 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2018
    Climax est avant tout une expérience sensorielle, dont on ne sort pas vraiment indemnes, les yeux un peu affolés et la tête dans les vapes. Cet instant de cinéma est une prouesse, la caméra tournoie et se perd mais les plans sont toujours justes et les plans séquences sont magistraux. C'est à voir rien que pour ça, rien que pour assister à un cinéma qui se distingue du reste, où le générique est reparti dans le film, sert le film, martèle des noms pour finalement nous laisser sur une dernière image, blanche, vaporeuse, comme pour quitter ce film en douceur. Comme dans irréversible, Gaspard Noé chamboule l'ordre du film, commençant par le dramatique et le générique, terminant par l'apaisement général et la renaissance, spoiler: au point que même les morts paraissent délicates
    Ce qui est surprenant, aussi, c'est la chaleur qui se dégage de l'atmosphère face à la froideur des propos, des personnages et de leurs actes. mais on ne sort étonnement pas traumatisé de ce film, bien qu'on assiste au cahos, au déchirement.( Au point parfois de trouver ça ridicule d'ailleurs...), il y a aussi des moments drôles, drôles et dérangeants, quand le réalisateur filme ses comédiens par petits lots. On les voit parler les uns des autres, par un jeu de plans successifs, on comprend toujours de qui il s'agit. Noé réussit à installer chaque personnage alors qu'ils sont une bonne dizaine. Chacun d'eux est très singulier, marqué par une tenue vestimentaire, un trait de caractère fort. Certaines font peur, sont un peu freaks et ajoutent de l'amplitude à la démence.
    louit0ss
    louit0ss

    1 abonné 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2019
    Pour moi c'est un incontournable du cinéma français qui ne plaira pas au plus grand nombre, un film unique et avec beaucoup de scènes qui vous marqueront. Je tiens aussi à souligner les plans magnifiques de ce film qui montre très bien que la folie hantent les personnages de plus en plus pour arriver à un climax (c'est le cas de le dire) magistral.
    C'est un film ou plutôt une expérience qui vaut le coup d’être tenté sutout que le film dure 1h30.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 juin 2019
    Un film à l'image de son pitch : énigmatique et culotté. À savoir une absence d'intrigue assumée, sinon une montée en puissance nous menant tout droit au chaos. La scène d'ouverture place la contextualisation de l'épisode raconté au cœur des années 1990, préfigure les castings de télé-réalité que nous connaîtrons peu de temps après. Ainsi nous place-t-on par le bout de la lorgnette, l’œil sinon pervers, du moins maladivement curieux. Décomposé en trois parties distinctes, notamment discernable par un générique de fin (en l'occurrence de milieu) placé entre la phase de tension naissante et la violente phase finale, comme pour laisser une chance aux plus sensibles de quitter la salle à temps pour échapper à la résolution macabre. Cet OFNI à l'ambiance alternant le glauque et le flamboyant choque moins la morale qu'il ne déclenche de réactions organiques. D'abord bluffé par un numéro parfaitement synchronisé, nous sommes ensuite happés par les rivalités sous-jacentes au sein de ce groupe de danseurs. Unis par leur passion, mais totalement divisés une fois sortis de leurs personnages scéniques, envieux, médisants, manipulateurs ou bornés dans leurs objectifs de conquête. Nous retrouvons fidèles au poste les mouvements virtuoses de la caméra de Gaspar Noé, véritablement actrice en elle-même et partie prenante de l'immersion à laquelle se soumet le spectateur. Le schéma proposé est une sorte d'anti Irréversible puisque celui-ci allait de l'ombre à la lumière quand ce nouvel opus devient saccadé à la mesure de sa plongée dans les abîmes. La bande-son, sorte d'anthologie de l'electro-disco-funk des origines, contribue à nous maintenir dans un état proche de l'hypnose. Qu'importe certains dialogues difficilement audibles, qu'importe le peu d'épaisseur de certains personnages, qu'importe l'explication convenue concernant les effets néfastes de cette maudite sangria, nous sommes tant au cœur de la fête (dans un premier temps) puis du drame que nous rigolons, explosons et souffrons en même temps que les protagonistes. Une expérience cinématographique rare, limite impossible à évaluer autre que sur le plan technique et physiologique, mélange d'oppression et de libération de nos plus bas instincts. Nous regardons une jeunesse s'adonner à une vacuité destructrice et nous écarquillons les yeux de fascination, soit le même état ressenti par beaucoup au moment du premier Loft Story en 2001. Gaspar Noé le cinéaste transgressif ramené à un sous-genre télévisuel adulé par une masse intellectuellement paresseuse ? La comparaison est certes osée, et nettement en-deçà du défi relevé par Climax...
    Caro W
    Caro W

    6 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 septembre 2019
    Trop décue. J'attendais ce film depuis des mois, je l'ai raté lors de sa projection en salles, et finalement, je suis ravie de ne pas avoir payé de place pour ça. J'ai lu énormément de critiques, j'étais impatiente... et en fait, j'ai vu 1.30h de mecs et de nanas en bad de LSD parce qu'ils en ont trop pris.
    Je ne comprend pas pourquoi il a le droit de porter l'étiquette "horreur". Que dire des incohérences : spoiler: (toute mère en panique va planquer son gosse dans un local électrique, c'est bien connu. Et elle ne reste pas avec lui pour par exemple être sure qu'il est bien et en sécurité, personne ne ferait ça. Par ailleurs, jamais j'irai mettre mon enfant dans un lieu sûr dont les murs de sont pas tapissés de câbles et de prises : du grand n'importe quoi).

    Bref, aucun scénario, effets spéciaux zéro, histoire zéro, seule la musique et les danseurs sauvent le film.
    Les plans fixes qui durent des plombes, la caméra à l'envers ou les génériques disséminés un peu partout sont censés transformer le film en une oeuvre étonnante et grandiose d'originalité, or, non, c'est juste chiant.
    Next.
    Glym
    Glym

    1 abonné 34 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2019
    L’expérience de cinéma la plus viscérale de ma vie, un voyage en entonnoir direction l’enfer. Absolument hallucinant.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 329 abonnés 7 541 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2020
    Dans la droite lignée d’Enter the Void (2010), qui était rappelons-le un énorme bad trip hallucinatoire & épileptique de 150 minutes ! Autant vous dire tout de suite, que si vous n’aviez pas apprécié celui-ci, vous risquez fort de rester hermétique à Climax (2018), un trip musical & sous acide qui part en vrille crescendo.

    Le film met en scène une troupe de danseurs qui organise une petite fête histoire de décompresser (après une semaine d’intenses répétitions en vue d’un spectacle). La musique 90’s fait déhancher ces jeunes infatigables, l’alcool coule à flot, la bonne humeur se faire sentir, ils dégagent tous de la joie de vivre. Bien évidemment, alcools & drogues ne font jamais bon ménage bien longtemps. Et ils vont vite le regretter…

    La puissance du film réside dans le fait que Gaspar Noé a réalisé son film sous la forme d’un huis clos en temps réel et ce, afin de mieux nous faire vivre de l’intérieur cette expérience musicalo-anarchiste (les membres de la troupe vont consommer à leur insu une substance hallucinogène), transformant la petite fête en un véritable trip d’inconfort, à la fois nauséeux & vomitif pour certains, violent & schizophrénique pour d’autres.

    S’enchaîne alors devant nos yeux ébahis, des plans-séquences à la pelle, tous rythmés au son d’une B.O. aussi bien enivrante que jouissive (Erik Satie, Chris Carter, Marc Cerrone, Patrick Hernandez, Thomas Bangalter, Giorgio Moroder, Daft Punk ou encore Aphex Twin pour ne citer qu’eux !). Des plans de street-dance endiablés où s’entremêle hip-hop, voguing ou encore crump, le tout filmé comme un si vous aviez pris de l’acide juste avant d’entrer au cinéma (lumière saturée, cadrages hasardeux, plans à l’envers, image dégradée et/ou saccadée, …). La camera virevolte et oscille non-stop dans les couloirs de l’école et suit sans discontinue les membres de la troupe, qui tentent ce qu’ils peuvent pour survivre à cette nuit de folie.

    Une mise en scène soignée au millimètre près, des improvisations et des performances qui imposent le respect. Comme à son habitude, Gaspar Noé ne laissera pas indifférent les spectateurs. Que l’on y adhère ou qu’on le conspue, il faut bien admettre que ce type est un génie !

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    El_galu31
    El_galu31

    91 abonnés 340 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2022
    Film très bizarre, très étrange, film très très violent aussi que j'ai rarement vu avec Love Hunters
    Mais ça se mérite d'être vu parce que c'est un film qui a été primé meilleurs films a Sitges en 2018
    togashikanok
    togashikanok

    29 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 octobre 2019
    Le film se compose en deux parties. La première partie avec un casting, de la danse et des dialogues est censée introduire les personnages sauf qu'au bout de 45 minutes on ne connait pas grand chose d'eux. Dans les castings ils ne parlent que de la danse et dans les dialogues ça reste ras les pâquerettes. On n'arrive même pas à se souvenir d'un prénom d'un personnage à la fin. Quand arrive la deuxième partie on se moque complétement de ce qu'il peut arriver à ces personnages vu que l'on ne les connait pas. Un film comme Requiem for a dream ou Trainspotting nous amène à être attaché aux personnages ce qu'il fait que quand ils leur arrivent quelque chose on a de l'empathie pour eux, ici ce n'est pas le cas. Pas d'attachement ni une montée en puisssance. Un moment ils vont bien l'instant d'après ils vont très mal. Ce qui fait que les scènes choquantes ne le sont pas vu qu'on a aucune empathie pour les personnages. Pour moi j'ai regardé des acteurs qui jouaient et je n'ai jamais vu des personnes dans une situation.
    Points positifs: C'est bien filmé et l'ambiance est bien rendue.
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