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Stéphane C
64 abonnés
389 critiques
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3,0
Publiée le 15 mai 2018
Senses 3&4 : Un petit peu plus réservé par ces deux parties dont l’une est marquée par une très longue scène de lecture que j’ai trouvée personnellement assez ennuyeuse ... j’irai voir toutefois le dernier film !
C’est une œuvre de contemplation, des discussions de conférences à rester concentré, il ne se passe pas grand chose de particulier comme intrigue à part le retrait de l’une des amies détachées du groupe temporairement, une disparition sans conséquences. J’ai eu l’information au visionnement que ce n’était pas si grave que ça, tel le laissait présager le scénario, les bavardages font oublier l’heure, de la futilité bien digérer, je n’ai pas vue le temps passé en 1h25, très bonne seconde partie de film, la suite pour terminer la série cinéma.
Le film est présenté en trois parties au cinéma pour des raisons de distribution, puisqu'il dure au total plus de cinq heures.
Après les avoir vues dans leur intégralité, il me semble qu'on ne peut juger le film sans cela.
Le site ne proposant pas un espace distinct pour la troisième partie intitulée "senses 5", je joindrai le commentaire de cette ultime partie sur la page de "senses 3 et 4".
On rappelle que le scénario porte sur un groupe de quatre femmes trentenaires et amies dans la vie. La première partie ( 1 et 2) se focalise sur l'une d'entre elle qui vit un divorce difficile.
La seconde partie ( 3 et 4) se focalise sur les trois autres femmes. On se rend compte peu à peu qu'elles vivent elles aussi des situations compliquées avec leur conjoint, pour deux d'entre elles. La troisième est divorcée et vit seule.
La dernière partie clôt toutes les histoires et renvoie les personnages à eux même, sans qu'on sache véritablement si tous les atermoiements existentiels, qu'on a pu suivre vont modifier grand chose en profondeur et de manière positive leur vie.
Réflexion sur le couple, dont le réalisateur ne semble pas attendre grand chose de formidable, notamment en raison des incompréhensions mutuelles homme-femme.
Ce thème est récurrent dans tous ses films. On retrouve ici, le thème de la tromperie sentimentale et sexuelle qui traverse l'oeuvre d'Hamaguchi.
La séance de lecture à voix haute qu'on trouve dans "senses 3 et 4" renvoie à "drive my car" et surtout au deuxième sketch de " chroniques du hasard".
Les longues scènes de dialogues en voiture ou dans des transports publics, renvoient au premier sketch de " chronique du hasard" et à "drive my car".
Le personnage de l'artiste permanent employé dans le centre culturel, renvoie à celui du personnage principal du metteur en scène de "drive my car".
Le baiser lesbien de " senses 5" renvoie au troisième sketch de " chroniques du hasard", bref on comprend que Hamaguchi fait dialoguer ses films les uns avec les autres et que de connaître l'ensemble de sa filmographie permet d'apprécier et d'éclairer un film pris séparément.
Le couple semble être fondamentalement la problématique du metteur en scène qui s'il lorgne évidemment du côté de Rohmer ( sans toutefois atteindre son degré de perfection) il n'est pas impossible que la cinématographie d'Antonioni lui soie totalement étrangère et notamment la trilogie sur l'incommunicabilité ( " l'aventura", " la nuit", " l'éclipse). Toutefois là encore sans atteindre la qualité des films du réalisateur transalpin.
Il n'en reste pas moins vrai que Hamaguchi semble actuellement être un des cinéastes les plus talentueux du moment. " Senses" est là pour le démontrer, même si à ce jour " drive my car" me semble son opus le plus accompli.
Suite attendue, elle nous tient en haleine dans son 3eme épisode, et nous laisse pour le moins perplexes les us et coutumes de la société japonaise. Par contre le 4eme opus m'a plutôt ennuyé la longue lecture de la nouvelle casse le rythme, seul l'entretien avec le biologiste me semble réussi. Mais au final, que cette société est rigide et guindée! Les rapport entre les individus me semblent manquer cruellement 'd'affect. On attend le 5eme mouvement....
la deuxième partie n'est pas accessible à tous : le film est noté tout public, une dame était là avec une ado de ou - 12 ans et elles sont sorties avant la fin.
ce film est juste ENNUYEUX, en particulier la scène de lecture de la jeune écrivaine à laquelle on ne comprend rien et qui n' aucun intérêt si ce n'est de durer et durer... vraiment un film à éviter, malheureusement, car je suis habituellement une adepte du cinéma japonais...
Ces deux sens (voir et sentir) sont inégaux par rapports aux deux premiers (toucher et entendre). Voir est même très court ce qui m'a surpris. Ce n'est pas Sentir qui nous est montré mais Ressentir. Le film continu toujours lentement le déroulé de son intrigue. J'ai Vu de beaux cadres mais aussi un plan tremblotant dans le café. Est-ce un hasard ou une faute volontaire? J'ai Ressenti de la honte de voir un plan fixe de plusieurs minutes : nous ne sommes pas au XXe siècle où il fallait économiser de la pellicule. Le réalisateur le fait volontairement puisqu'en plus l'actrice ne donne aucune émotion à ses paroles sur ce plan. L'objectif est-il de permettre au spectateur d'imaginer et de mettre en image les paroles? Ou de permettre au spectateur de faire une pause s'il visionne le film de 5h ? Le réalisateur joue avec nos sens. J'attends donc de voir très prochainement la dernière partie avant de noter globalement. J'espère que le réalisateur ne refera pas, pour le dernier sens, une faute de Goût.
Modif du 06/11/2022 : suite à la suppression de la fiche Senses 5 (Le goût) je complète ici avec mes souvenirs datant de plus 4 ans. C'est donc une volonté du réalisateur de faire prolonger pendant plusieurs minutes un plan fixe. Il se permet de se moquer de nous avec une scène où les personnages spoiler: réunis autour de bière et ne finissent pas leur verres en partant . J'ai blacklisté ce réalisateur et ne suis pas étonné de voir certains retours pour ces films suivants.
Film ennuyeux.... une scène de lecture longue et incompréhensible.... film très décousu.... je n' y ai vu aucun intérêt, je ne comprends l'enthousiasme des critiques de la presse.... je me suis même demandée s' ils avaient vu le film.... le seul point intéressant c' est qu' on sent en arrière plan... mais de très quelques caractéristiques de la culture japonaise....
Scénario : inexistant. Mise en scène : zéro. Jeu des acteurs : atone. Ecriture des dialogues : scolaire (niveau brevet des collèges). Intérêt du film : aucun. Musique : néant. Photographie : pellicule amateur.
Y a t-il donc une raison d'aller voir ce film ? Oui. Pour voir (ou plutôt subir) la scène de lecture en public par son auteure d'une nouvelle car c'est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire au cinéma. La scène est quasiment filmée in extenso en temps réel et si ce procédé peut s'avérer légitime pour renforcer l'expérience vécue par le spectateur, il est ici complètement abscons. On ne comprend absolument ce que recherche le réalisateur, ni l'enjeu de ce qu'il nous montre. D'ailleurs, on ne ressent à aucun moment de l'empathie pour ces personnages. L'unique pensée qui nous traverse alors l'esprit est de quitter la salle au plus vite.
"Oh les beaufs !" pourraient nous rétorquer les fervents adeptes (et gobe-mouches) des Cahiers du Cinéma... Car d'aucuns font le plaidoyer de ce film en évoquant le sacro-sain "regard sur la société japonaise". Mais voilà, résidant au Japon depuis de nombreuses années, selon moi c'est une farce d'utiliser encore et toujours ce prétexte. "Prétexte", c'est d'ailleurs le mot-clé pour décrire ce film. La dissection des relations conjugales japonaises ne sert que de prétexte au réalisateur pour s'affranchir des contraintes habituelles de la conception d'un film (travail des angles de vue, utilisation de l'espace et de la lumière, etc.). Aux oubliettes donc toutes notions de tension dramatique et autres d'astuces cinématographiques. Ici on filme de la fiction comme on filmerait une conférence de philo avec ses différents intervenants prenant le micro. C'est d'ailleurs bien ce qu'il se passe lors de la scène de conclusion supposée être le climax. Pour revenir à cette dissection des rapports humains, comment ne pas être atterré devant tant de minimalisme ? Ce cinéaste ne fait que jouer le jeu des occidentaux friands de simplicité "à la japonaise". Alors que le Japon a tellement plus à offrir (n'est-ce pas Ozu ?) !
On a donc affaire au réalisateur japonais ayant compris le bon filon de la critique européenne et la niche qu'elle représente pour ce type de cinéma. Cinéma qui, fort logiquement, ne trouve aucune audience à domicile où personne n'est dupe.
Quel ennui! Si l'idée base est bonne ( la condition de la femme au Japon) ce film est ennuyeux du début à la fin. Encore mieux aller voir un théâtre de No. La scène de la lecture est une torture pour le spectateur. Vraiment décevant.