Quel film! Oliver Stone a réussi avec ce film le chef d'œuvre dramatique sportif que l'on attendait depuis longtemps. En effet, j'ai vu bon nombre de films sportifs très bons comme Coach Carter, ou encore Gridiron Gang. Mais celui-là, ce film-là, cet Enfer Du Dimanche, c'est un vrai chef d'œuvre!
On se passionne pour la vie de Tony D'Amato, interprété par Al Pacino, un homme qui n'a que deux vrais amis, Margaret Pagniacci, veuve de son meilleur ami, mais qui perd un peu les pédales (Ann-Margret) et Montezuma Monroe (Jim Brown), son coach adjoint. Le reste ne sont que des personnes qui passent dans sa vie, sans grand intérêt. La façon dont Oliver Stone (doublé par le génial George Eddy en V.F.) filme les matches est géniale, on n'a pas l'impression de voir des matches mais un combat sans règles et ultra violent (cf. l'œil à la fin, un poil trop démonstratif).
Les acteurs sont tous magistraux, surtout les seconds rôles comme Aaron Eckhart, Lela Rochon (qui a le pire rôle du film et qui s'en sort admirablement), Bill Bellamy, Duane Martin, LL Cool J, Dennis Quaid et Lawrence Taylor sans oublier l'énorme John C. McGinley toujours trop rare. Matthew Modine est excellent, on dirait un deuxième film entre lui et James Woods, qui joue encore un vrai salaud avec néanmoins une conscience. Par contre, le fait de voir des footballeurs sniffer de la coke à toutes les soirées me paraît un peu cliché mais bon...Le changement de comportement de Jamie Foxx est si crédible qu'on pardonne à peu près tout à Oliver Stone.
Quand à la musique, il doit y avoir autant de chansons que d'acteurs, c'est dire, avec tous les ralentis parfaits et les plans parfaits, on a un chef d'œuvre narratif, esthétique et passionnant. La phrase de fin est magnifique: le Jamie Foxx si sûr de lui pendant tout le film, sort une dernière réplique, terrible : I’m Scared... Et ceci clôt 2h30min de pure beauté sans temps morts...