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Cinéphiles 44
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3,5
Publiée le 8 avril 2019
Cérès est la plus petite planète du système solaire reconnue. En mythologie, c’est la déesse de l’agriculture, des moissons et de la fertilité. Janet van den Brand a donc brillamment choisi le titre de son long-métrage. En effet, son documentaire nous présente des enfants qui rêvent de reprendre l’exploitation familiale. Des cochons, des vaches, des chèvres, des brebis, des poules, les arbres fruitiers, du blé, du maïs, chaque famille a sa spécialité. La réalisatrice se concentre sur quatre enfants de Zélande, Koen, Daan, Sven et Jeanine. Elle les filme de très près pour approcher leurs confidences. Alors qu’ils savent faire la part des choses entre leur vie à la maison et l’école, avec des camarades qui ne comprendraient pas leur passion, ils profitent de leurs temps libres pour jouer à des jeux de construction, des jeux vidéo et assister à des shows, mais toujours sur cette thématique de la ferme. Car la plupart du temps, ils sont aux côtés de leurs aînés pour leur filer un coup de main, ou plutôt participer pleinement au travail agricole. Certains pourraient criser à les voir travailler autant. Mais ils aiment ça et ont déjà trouvé leur vocation. La réalisatrice insuffle au documentaire une part importante d’esthétisme qui rendrait presque le projet poétique. Les effets de style, les bruitages et la lumière effacent peu à peu la frontière avec la fiction. Au-delà de l’agriculture, « Cérès » est un hommage aux enfants qui rêvent d’un futur. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com