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cinono1
311 abonnés
2 069 critiques
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2,0
Publiée le 5 août 2018
Bonne idée de braquer les projecteurs sur un mode vie en difficulté, celui des agriculteurs mais le regretté et talentueux François Dupeyron a loupé son tir. Déjà, la décision de filmer à travers des filtres jaunes artificiels un monde immuable n'était pas une bonne idée, elle fait perdre du naturel à un récit qui est censé en restituer le quotidien à travers la reprise d'une ferme par un jeune agriculteur. Ensuite, c'est un mode de vie très terre à terre, dans ce que cela peut avoir de noble, plein de bon sens, alors voir Eric Caracava se poser des questions existentiels sur l'amour, le sens de la vie, ca sonne faux. Reste quelques beau plans sur les reliefs aveyronnais et les personnages
Quel éblouissement pour nos yeux que ces paysages si bien mis en valeur, on invente les senteurs et on écoutes ces silences. Une ode à la simplicité rurale, très loin des clichés, avec ses drames et ses bonheurs. On regrette même que cela s'arrête pour continuer cette balades superbement interprétée sous le soleil rasant de ce spectacle presque céleste. La candeur et l'espérance ponctuent habilement le scénario avec toute la retenue de ces gens peu expressifs dans leur propos mais tellement attachés à leur racines. Sans jamais, ouvertement, dire mais simplement montrer, F. Dupeyron, signe à l'écran l'un des plus beau film sur le sujet. A découvrir pour ceux qui hésitent ! 4/5 !!!
Il est vrai que Dupeyron signe un très beau film sur le monde rural en évitant tous les stéréotypes. Techniquement superbe avec ses images teintées d'ocre, on reste bouche bée, le tout accompagnée d'une jolie BO. Côté scénario, on y découvre la vie du monde rural avec ses joies et ses peines et ses espoirs. Un film beau et simple (manquant parfois un peu de rythme) interprété par de très bons acteurs (mention à Caravaca !).
Un film d'une beauté toute simple, celui des petits plaisir de la nature, pour une vie meilleure, car plus simple. Ce film, malgré ses longueurs, nous offre une alternative à la vie trépidante, un ode à la vie tout simplement. Les acteurs sont excellents, et malgré ce filtre jaune un peu pénible, on passe une agréable moment.
Pas mauvais mais le réalisateur devait faire une petite dépression pendant le film tout de même, on passe d'une extrème à l'autre, c'est un peu trop, tout comme le filtre jaune sur la caméra qui donne parfois des images intéressantes mais durant tout le film c'est abusé.
Il y avait matière à mieux au vu du casting. Sauf pour le fils qui joue plutôt façon tête à claques. Aucun naturel. Mr Daroussin aurai pu lui montrer quelques ficelles. ou Mr Duffilo. Et ce filtre jaune constamment, toujours présent pendant le film me rendait claustrophobe. L'impression de regarder un film avec des lunettes de soleil. Drôle d'idée que de faire cela. Bref un film plus que moyen et pourtant sur le suicide du monde paysan et de leur détresse il y avait à dire.
Ce film comporte tout pour plaire, un jeu d'acteur magnifique avec le talentueux Eric Caravaca et surtout des questionnements sur le vie et sur les chemins à prendre pour accéder, peut-être, au bonheur.
Ce film pourrait être une fable. Sorti en 1999, il porte un regard très actuel d’une grande justesse sur la condition paysanne face aux grandes difficultés de notre temps (les grandes épidémies animales, les détresses économiques, le suicide chez les agriculteurs). Sans jamais tomber dans le jugement ou le cliché, les acteurs brillent par leur humanité et leur authenticité en rapport avec ce monde rural en souffrance. On retiendra la performance d’Isabelle Renaud et d’Eric Caravaca (césar du meilleur espoir masculin pour ce film), de Jean-Pierre Darroussin et du regretté Jacques Dufilho. On leur pardonnera seulement « l’accent pointu » qui demeure tout au long du film et qui n’est certes pas l’accent du pays (Aveyron, Lozère). L’apothéose de cette oeuvre de François Dupeyron demeure dans son incroyable photographie. Tetsuo Nagata (directeur de la photographie) magnifie les somptueux paysages cévenols à l’automne. Depuis les images teintées de jaune symbolisant la pauvreté et la détresse de la famille paysanne sur la première partie du film, certains plans sont de véritables tableaux de peintre. La musique du célèbre Michel Portal et du japonais Brian Yamakoshi vient sceller la singularité et la beauté simple de ce film. Intemporel. A voir et à revoir.