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nadège P.
134 abonnés
538 critiques
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4,0
Publiée le 1 septembre 2019
C'est assez déroutant ce film. On voit une actrice célèbre, qui vit ses derniers mois et qui demande à des proches et amis de venir la voir au Portugal. On voit plusieurs discussions qui se suivent, certaines avec beaucoup d'intérêt, d'autres un peu moins. Les paysages sont très beaux et il se dégage une grande délicatesse. L'ambiance est sobre et lente, mais aussi froide et triste.
Isabelle Huppert, dans le nouveau film d’Ira Sachs, joue quasiment son propre rôle de comédienne reconnue, très digne et sobre, voire austère. A l’article de la mort, elle emmène le spectateur et sa famille à Sintra, au Portugal, un village typique à flanc de montagne. Eprise de beauté, elle souhaite organiser l’après pour sa famille recomposée dans un cadre idyllique. Cependant, sa fatigue et l’aura qui la suit jusque dans ce village, transforment ses plans.
Le cadre qu’elle choisit pour les vacances en famille est réellement merveilleux; la mer est là mais se révèle un personnage secondaire ; la forêt montagneuse provoque des sensations puissantes et spirituelles. Le village aux mille couleurs s’enfouit dans le dédale de verdure, légèrement inquiétant. Les routes perdent les touristes dans cette ambiance de jungle.
La maison magnifique, qui accueille le couple formé par l’actrice avec son triste amant anglais, soulage les idées noires. Le premier plan voit Frankie tâter l’eau de la piscine, couverte d’un déshabillé somptueux, et le point de vue qui s’offre tout à coup, celui de la nageuse, coupe le souffle de beauté. Le décor est planté: une maison comme un palais de pierre et de verdure, qui incite à rêver, prendre le temps (celui qui passe trop vite au vu de la mort qui s’annonce), faire le point sur la famille. La lumière est verticale, très chaude.
Les femmes sont les héroïnes de l’histoire. La suite sur https://cascaro.wordpress.com/2019/09/01/frankie-une-heroine-tragique-dans-un-portugal-de-reve/
Ce film est une raison supplémentaire d'aimer Isabelle Huppert. Tellement froide, proche et lointaine à la fois. Cette actrice est quasiment un oxymore. Son regard pénétrant traverse quasiment ceux auxquels elle le destine. Que faire lorsque l'on sait que l'on va mourir. Etre une comédienne talentueuse et reconnue ne règle rien. Nous vivons une sorte de huis-clos en extérieur. Elle est aimée, mais ce n'est pas son affaire, elle réunit sa famille et une proche, mais chacun.e est seul.e avec elle. Pas de place pour larmoyer. Un espace est possible pour la tristesse, mais sans débordements. De la tenue et de la retenue sont attendues. Cette odyssée sombre se déroule dans une ville portugaise aux paysages magnifiques. On constate en passant que l'anglais semble maîtrisé par la jeunesse bien mieux qu'en France. Qu'est-ce que nous disent les séparations ? Qu'en advient-il ? Quels horizons nouveaux permettent-elles et quels obstacles engendrent-elles ? Toutes ces questions se débattent sur fond de l'ultime séparation, celle de la maladie, qui conduit à la mort. Les paysages, où nous entraine la caméra, sont tantôt ascensionnels vers des sommets, tantôt des descentes vers l'océan ou aussi des promenades escarpées dans la forêt ou le village. L'excursion est également linguistique, puisque nous circulons entre anglais, français et portugais.
Voilà un film vraiment spécial qui laissera certains spectateurs sur le bord de la route. Pour ma part, j'ai adhéré car je suis fan des films lents et contemplatifs. Ce film m'a reposé, m'a bercé, m'a parlé sur différents sujets. C'est un drame sérieux, poignant, d'une grande justesse.
Magnifique rôle pour Isabelle Huppert ! Son personnage donne le ton et la vitesse du temps qui s'écoule à son rythme, lentement... Sans jamais entrer dans la mélancolie, au contraire, c'est l'amour qui gagnera.... Film d'une grande sensibilité par l'interprétation simple mais réaliste, Brendan Gleeson, Marisa Tomei excellente, Jérémie Renier ou Pascal Greggory, qui entourent chacun à leur façon, jouant leur partition pour la chef d'Orchestre Frankie, à l'instar su clin d’œil lorsqu'elle-même est au piano..... Je comprends que ce film ne plaire à tous, un peu lent, pas trop d'action.... mais raconte une belle histoire à travers des paysages Portugais, une mer splendide,.... et la vie continue.....!! **
Le cinéma d'Ira Sachs n'est pas de ceux qui assènent des vérités et font passer des messages avec force. Love is strange, Brooklyn Village et maintenant Frankie, il faut lui reconnaître une certaine constance dans la forme et dans le fond, avec une certaine idée du cinéma indépendant américain tel qu'il s'est enfermé dans un vague conformisme nonchalant et contemplatif. Frankie, contrairement à ce que son titre semble indiquer, est moins un portrait de femme qu'une tentative chorale qui décline façon catalogue les différentes formes de l'amour, à des âges variés. Autant dire que le film s'intéresse à des bribes d'histoires, sentimentales et existentielles, plus ou moins passionnantes et de toute manière peu développées. La chose n'est pas désagréable puisque l'on est à Sintra, au Portugal, et que l'on s'y promène longuement avec les protagonistes de Frankie, comme de simples touristes. Le personnage même de Frankie, incarnée par une Huppert très à l'aise dans ce rôle d'actrice au bout du chemin, n'est pas follement original mais reste suffisamment contrasté pour susciter un certain intérêt, ce qui n'est pas le cas pour ses compagnons en villégiature. Un peu frustrant pour des comédiens aussi talentueux que Brendan Gleeson, Jérémie Rénier, Pascal Greggory ou Marisa Tomei, entre autres. Frankie se termine sur un très beau plan qui survole de loin ses interprètes. A l'image, finalement, d'un film au caractère impressionniste qui ne suscite que peu d'émotion.
C'est un très beau film dramatique. C'est lent et contemplatif, j'ai beaucoup aimé. Il s'en dégage une grande sensibilité. Je ne comprends absolument pas que certains spectateurs n'aient pas été touchés franchement.
Il va falloir qu'Isabelle Huppert soit un peu plus regardante sur les films qu'elle tourne parce que ça devient triste. Tout est mauvais dans ce film : scénario anorexique, photo de carte postale et acteurs qui s'ennuient et ne font pas le minimum syndical.
Joli film américain indépendant, qui décrit avec finesse et une élégance compassée la réunion d'amis et d'une famille au Portugal autour d'une actrice condamnée par un cancer généralisé. Les acteurs sont bons, Sintra magnifiquement filmée mais un certain ennui s'installe, tant les personnages hors sols et leurs petits problèmes sont peu passionnants. Il manque la cruauté et l'ironie d'un Woody Allen ou la tendresse d'un Tchekov à ce petit théâtre de nantis qui se regardent le nombril. Néanmoins l'émotion affleure devant les belles scènes de l'adolescente découvrant l'amour ou la réunion des deux amies. Huppert impériale est sobre, humaine comme on ne l'a pas vue depuis longtemps.
Normal que le film suscite des extrêmes...Il est conçu de dialogues entre personnes, d'un milieu relativement bourgeois, new yorkais...Ces gens déambulent dans un village portugais ? (qu'il y avait de belles choses à montrer à SINTRA), neket (c'est en breton pour RIEN ) ou dans la nature….C'est pas compliqué, presque embêtant par moments...ça parle de divorce, de la pluie et du beau temps, de tourisme, de la difficulté de vivre, d'amitié, mais sans que vraiment le spectateur puisse en tirer de quelconque leçon ou philosophie...Bref je suis resté spectateur, passivement bien souvent, malgré la distribution ( Greg Kinnear, Isabelle Huppert, Pascal Grégory, entre autres)….Le film aurait pu mieux faire, je pense ( il ne pousse pas à la contemplation, ni à la poésie ou à la réflexion, il énumère des faits du genre, la valeur des bijoux d'Isabelle Huppert, la beauté de Porto (vous reprendrez bien une larmichette), la vie privée d'un tel ou tel)…..Quelqu'un a dit , c'est du Rohmer (Je trouve Rohmer plus profond et plus palpitant)…..sachez que le film a une certaine austérité, des dialogues sans actions….A vous de voir…..
Avec « Frankie » film franco-portugais tourné par un américain, Ira Sachs, on tenait un sujet certes déjà abordé mais en or à savoir l’annonce aux membres de sa famille que l’on va bientôt mourir et les réactions de chacun. Le premier problème est qu’on n’assiste pas à l’annonce et les protagonistes – une star internationale, Frankie, interprétée par Isabelle Huppert, son ancien et actuel mari, ses 2 enfants issus d’un père différent, et sa meilleure amie, Llene, sa coiffeuse attitrée … avec au début l’impression que tout le monde vient passer ses vacances au soleil dans une magnifique villa avec piscine. Le second problème est que le film se termine en queue de poisson avec filmés de très loin tous les protagonistes sur une sorte de promontoire face au soleil couchant … mais personne ne parle et tout le monde redescend et cut… mais au passage on voit très bien les traces de 4x4 qui ont permis de transporter les acteurs au point voulu. Entre les deux on a une succession de scénettes de valeur très inégale où chacun ne parle finalement que de ses propres problèmes, son premier mari lui disant même « tout ne tourne toujours autour de toi ». Deux personnes sont compatissantes mais sans « pleurnichage » car Frankie a dit « le plus dur c’est de voir les gens pleurer autour de soi ». Jimmy, l’actuel mari qui a bien du mal à cacher sa douleur et dont hélas l’image dans la mémoire de Frankie sera ternie par une scène vue de loin entre lui et Llen. Sinon Isabelle Huppert, est magnifique, mais égale à elle-même avec une foule de sentiments mais cachés par une froideur. Le montage du film est linéaire, rude et rien de permet in fine de donner du liant à cette histoire … dont le seul intérêt est de savoir qu’elle a été en grande partie, tournée à Sintra, un site magnifique situé à une vingtaine de km de Lisbonne même si on n’en voit que les jardins.
La presse a une critique très positive de ce film. Et pourquoi donc??? Dans ce film je n ai rien ressenti. Pas d émotion, pas de dialogue intéressant, des scènettes par ci par là. Déçu par ce film où cette grande actrice Isabelle Huppert est elle même, en actrice froide et rigide.
une épouse qui se dirige vers son triste destin avec le sourire , un mari toujours vètu de son pantalon blanc moulant et de sa chemise bleue, un fils ambigu , évoluent dans de beaux paysages mais pour quoi ? pour discuter en anglais de rien, ou de pas grand chose. ce n'est pas émouvant, pas drôle, sans aucun intèret, ce n'est même pas distrayant, même pas mélo, ,je ne vois pas l'objet de ce film avec une interprétation souvent cahotique