Derniers Avis : Frankie - Page 2

très bon film, très bien réalisé et joué par la troupe de comédiens. isabelle Huppert incarne à la perfection son rôle, elle nous révèle une fois encore une facette de nous même

Un huit clos mondain à ciel ouvert où on suffoque dans l’embrouille familiale. Il faut regarder l’ensemble sinon le personnage principal semble anecdotique. La photo de famille à la fin est à déguster.

Une actrice en fin de vie réunit sa famille une dernière fois autour d'elle. Isabelle Huppert très à la hauteur dans ce film. Jeu sobre et naturel

Les colonnes Morris indiquent en énorme "ISABELLE HUPPERT IMPERIALE !" soit...mais le film est "vassal". Scénario, écriture, réalisation, rôles secondaires, deviennent effectivement les valets d'Isabelle HUPPERT...Elle ne suffit pas à relever à elle seule la qualité du film qui fait très "Balzac". On attend presqu'un "diner débat" juste derrière, avec des verres d'eau ennuyeux disposés sur une table où un carton précis mentionnerait la place d'Isabelle Huppert".Attention elle va arriver, on va pouvoir lui poser des questions. "Alors Isabelle vous êtes formidable, dites moi qu'est ce qui vous a poussé à interpréter Frankie ? Est-ce que vous avez des points communs Isabelle, avec Frankie ect..." Le film sonne un peu le temps de ces "savants du cinéma" qui venaient en plus de leurs films chiants, prodiguer aux foules leur sensible vision du monde...Mais à quasi un quart du film, me venait une pensée parallèle aux images qui me disait, "on s'en fout non ?" Cette pensée devint redondante après chaque phrase prononcée par les comédiens "Je suis malade" ("On s'en fout). Vous connaissez le
Portugal Frankie ?(on s'en fout). Qu'est ce qui va se passer à la fin ? (On s'en fout)...

Aller voir "Frankie" c'est s'offrir de nouveau une rencontre avec Isabelle Huppert. D'autant quand le rôle annoncé est celui d'une comédienne malade, en fin de vie, dans un écrin merveilleux de l'Italie. Elle réunit ses enfants, les pères de ses enfants et une de ses meilleure amie, dont elle aimerait bien qu'elle se rapproche un peu plus de son fils. Mais voilà, une fois le pitch dressé, le film sonne formidablement en creux. En réalité, le cinéaste regarde des gens parler. Les conversations sont celles de personnes riches, qui n'ont pas d'autres préoccupations que de se regarder le nombril et de refaire leur petit univers feutré.

Du fait d'un scénario des plus vides, l'interprétation des comédiens demeurent très en deçà de ce que l'on peut attendre de pointures comme Huppert, Greggory, ou Resnier. Les comédiens obéissent sagement à un fil mal écrit, ennuyeux. Eux-mêmes semblent totalement sidérés par le vie sidéral de cette histoire. Le temps semble terriblement long et l'agacement finit par surgir chez le spectateur, incapable de s'identifier à ces personnages stéréotypés. Il faudrait qu'un certain cinéma n'oublie pas son spectateur et prenne la mesure que les acteurs ou les réalisateurs ne sont qu'une infime minorité du vrai monde.

une vraie deception ....de tres bonnes critiques mais visiblement ...pas pour moi..
ce film donne l'impression d'etre un brouillon...
de très belles photographies...le Portugal ...ça donne envie d'y partir ....
de beaux dialogues un peu comme au theatre.....
parfois mal joué.....meme très mal joué....
et tout cela en vrac....les scenes raccord sont absentes ...
du coup ce film semble à l'état d'ébauche ....et en devient d'un ennui mortel ...au point que j'ai falli quitter la salle ...

Excellent, du grand Huppert. Beaucoup d'émotion, de retenue et d'élégance dans son rôle. Cette actrice est vraiment dans le peloton de tête.

Sur un theme risqué, "la STAR qui invite ses proches pour un dernier RDV", le metteur en scène nous propose un film intimiste, aux dialogues tres Romheriens, où finalement il ne se passe pas grand chose, sinon les relation entre les une et les autres. Aucun pathos, aucune psychologie pesante, non, simplement la vie ( et là mort) qui vont...Huppert est sublime, les paysages de Sintra itou, et la scène finale audacieuse.

Pour ma part, j'ai trouvé "Frankie" d'Ira Sachs mi-figue mi-raisin. D'un côté, il y a quelque chose de très étonnant dans sa manière d'aborder les émotions de ses personnages. Ils sont traversés, secoués, mais toujours avec distance et sérénité. Mais d'un autre, le côté très théâtral de la mise en scène (parti pris de la caméra fixe) atténue l'intensité, et rend moins perceptible la complexité des personnages. Un peu à la façon d'une pièce de Tchekhov, les personnages, très bavards et chacun avec ses lubies, s'affrontent et s'embrassent, se retrouvent et se pleurent, et tout ça, en une journée (on retrouve l'unité de temps propre aux tragédies). C'est curieux et à la fois ennuyeux de regarder un film avec un tel décor (Sintra au Portugal) se contenter de faire de la caméra sur pied ! Du coup, on cherche à comprendre, à percevoir l'imperceptible nuance que le réalisateur américain a pu glisser à l'oreille de ses acteurs. Car oui, ce cinéma conceptuel mise tout sur ces derniers. Ici, ils sont très loin d'une performance larmoyante mais se contentent d'être là, dépouillés de toute démonstration de jeu. C'est assez déroutant ; c'est comme si le spectateur devait être aussi pommé qu'eux. Isabelle Huppert, bien que jouant une actrice égocentrique, fascine par son aisance à aller à contre-courant, à ne pas jouer ce qu'on pourrait attendre d'un personnage mourant. Les autres acteurs, bien que brillants, restent un peu sous son ombre. Ils sont plutôt dans l'écoute et "subissent" les humeurs de leur mère/femme/meilleure amie/ex-femme... Peut-être que dans son interrogation sur la maladie, Ira Sachs a voulu se dénuer de tout artifice cinématographique afin de se concentrer sur la vie, la vraie, celle qui prend des temps, et dit des choses anecdotiques. Mais je conçois qu'il faut être dans un certain "mood" pour recevoir cet objet étrange et le trouver palpitant. Sinon, on pique du nez comme ont pu le faire deux de mes voisins spectateurs et on se réveille en se disant qu'on a rien loupé...

Les deux principaux atouts du film sur le papier (Huppert et le décor portugais) sont malheureusement ses deux principaux défauts. La raideur et la froideur d’Huppert s’accordent mal avec le cinéma de la douceur et de la lumière qu’est celui d’Ira Sachs. Un cinéma toujours très ténu, qui malheureusement se dilue un peu dans les paysages sauvages de Sintra et dans la structure chorale du scénario. Il y a pourtant beaucoup de jolies scènes qui sont autant de points de départ pour des intrigues plus resserrées et plus urbaines, comme Sachs sait si bien les agencer. Reste sa manière de cadrer les acteurs, à la fois très sobre et très singulière, qui sécrète une forme de mystère du quotidien proche de ce qu’on peut ressentir devant certains films d’Assayas (lequel apparaît d’ailleurs dans les remerciements de fin de générique, aux côtés de Robin Campillo et Laurent Cantet).

De Ira Sachs (qui tourne pour la première fois hors des USA), j'avais bien apprécié The Married Life et Keep the lights on, beaucoup moins ses deux derniers Love is strange et Brooklyn Village. Celui-ci ne me disait trop rien, surtout après qu'il soit revenu bredouille de Cannes. Mais le casting était on ne peut plus alléchant et la bonne rumeur à fait le reste. J'ai fait bien fait car j'ai beaucoup aimé. Certes, l'ensemble est assez classique mais fait avec une élégance et une justesse toutes particulières. Une histoire de famille et d'amitié banale, où sur un rythme plutôt lent, il semble ne rien se passer. Mais chaque personnage est à un tournant de sa vie, que ce soit la fin, le milieu, un nouveau départ ou le commencement. Le thème général est plombant, mais le film ne l'ai pas du tout, pas de pathos ici. Si on a connu Isabelle Huppert dans des partitions plus fortes, elle est tout de même une fois de plus formidable et parfaite pour le rôle. Elle est avantageusement entourée par une distribution internationale parmi lesquels les toujours impeccables Brendon Gleeson, Jéremie Rénier, Marisa Tomeï, Pascal Greggory, Greg Kinnear ou la star portugaise Carlito Cotta (Diamantino). Une belle musique et des images superbes sur des décors naturels magnifiques finissent de donner à Frankie un charme aussi étrange qu'indéfinissable. Il se dégage du tout une très belle émotion, teintée d'une belle nostalgie. Une belle surprise pour un film attachant. Le meilleur de son auteur à mes yeux. Magnifique.

Voilà un film dont on n'aimerait dire que du bien. Ira Sachs est un réalisateur d'une belle intelligence et d'une délicatesse extrême : on ne saurait oublier son "Brooklyn Village", pur chef-d’œuvre de ce cinéma américain indépendant dont on aime tant la modestie en même temps que l'approche de l'humain. Alors pourquoi cette fois est-on embarrassé face à ce dernier film du grand réalisateur ? L'histoire vaut ce qu'elle vaut : une actrice de cinéma à la carrière internationale, se sentant menacée par un cancer, décide de rassembler à Sintra sa famille - ou plutôt les morceaux d'un puzzle familial qui a bien de la peine à se reconstituer. Le mari du moment, l'ex devenu gay, les enfants de Frankie nés bien sûr de plusieurs lits, les ami(e)s des enfants, tout ce petit monde habitué à l'univers agité des gens du septième art se retrouve et fait alterner les moments de tendresse et de déchirement, les joies des retrouvailles et les règlements de comptes, le tout dans un cadre portugais qui a de quoi séduire avec brumes sur les collines d'où émerge le palais de Pena, mer agitée et pluie diluvienne qui confèrent au paysage une once de saudade et même petit tramway d'une lenteur exquise comme on les goûte tant au Portugal. Ajoutons que le film obéit à une unité de temps puisque l'intrigue est condensée sur une seule journée, ce qui confère à l'ensemble un caractère théâtral et peut faire penser par sa thématique à l'univers de Tchekhov. Que dire de plus sinon que la distribution est prestigieuse - et internationale qui plus est : Isabelle Huppert y est au sommet de son art, toute dans la délicatesse et dans la retenue, Brendan Gleeson promène sa vaste corpulence avec une infinie tristesse dans le regard, Jérémie Renier est l'éternel ado en proie à une insatisfaction permanente, Pascal Greggory a les allures du gentleman qu'on lui connaît le plus souvent, etc. Bref, tout semble concourir à faire de ce film une œuvre de qualité et peut-être même inoubliable. Et pourtant comment expliquer cet ennui qui s'empare de vous à la vue et à l'écoute de ce petit monde qui ne parvient jamais à susciter la moindre émotion ? Comment expliquer ce désir qu'on en finisse le plus tôt possible alors que le film ne dure qu'un peu plus d'une heure et demie ? Le parti pris de distanciation est-il si fort qu'on en vienne à bâiller d'ennui ? Difficile de terminer ainsi une critique pour un film que l'on aurait tant aimé encenser, mais qui n'inspire en définitive qu'une forme d'assoupissement intellectuel. La saudade, peut-être...

Pour pimenter ce film insipide, il aurait déjà fallu ne pas mentionner dans le pitch que Frankie (Isabelle Huppert) se savait gravement malade. En effet, mis à part cela, le film se contente de nous déballer les états d'âme de cette riche famille recomposée. On n'arrive pas à s'attacher à cette multitude de personnages ayant chacun leurs problèmes existentiels, et notamment concernant leurs relations amoureuses. C'est dommage car Isabelle Huppert joue juste et son amitié avec sa coiffeuse (Marisa Tomei) donne un peu de souffle à l'histoire. Les paysages et la bande son apportent un peu de douce mélancolie mais l'ensemble reste un portrait sans grand intérêt de cette famille bourgeoise.

        Frankie est une grande actrice. Elle a par le passé triomphé d'un cancer, ce que savent tous ses fans qui n'en sont que plus fiers d'elle. Mais, ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'il y a une récidive avec des métastases partout. Insoignable.
        Alors Frankie invite toute sa famille recomposée à une semaine de vacances à Sintra. Entre parenthèses, c'est magnifique! L'arrière pays, très accidenté, richement boisé, est de toute beauté.....
        Il y a Jimmy, son actuel mari, un bon gros nounours (Brendan Gleeson), Sylvia, la fille de celui ci (Vinette Robinson), sa petite fille et le gendre dont Sylvia voudrait se séparer sans trop en avoir, ni la vraie volonté, ni les moyens financiers. Et puis il y a Michel, le premier mari, maintenant homosexuel assumé (Pascal Greggory) et leur fils Paul (Jeremy Renier), avec qui Frankie semble avoir toujours eu des relations conflictuelles. Et enfin Ilene, la meilleure amie de Frankie, une chef coiffeuse (Marisa Tomei) et son amoureux. Une belle brochette..... très internationale.
        Le film d'Ira Sachs repose totalement sur les épaules d'Isabelle Huppert. On devine que Frankie a été une de ces femmes dont notre Isabelle s'est fait la spécialiste: forte, dure, peu indulgente, et devant ce qui lui arrive, elle est comme absente, floue, déjà ailleurs. Ca ne l'empêche pas d'asséner les dispositions qu'elle a prise à son fils, avec son autorité naturelle. Mais quand des admiratrices la reconnaissent, l'entraînent partager un verre et du gâteau pour une fête d'anniversaire -la plus émouvante scène du film, comme elle est déjà loin, souriante, mais le regard perdu. Donc Huppert fait une composition magnifique, mais à part cela, le film par son côté "choral" et ses personnages secondaires (dont on se fiche un peu) ne nous attache pas.  C'est beau, c'est très élégant, mais tout aussi vite oublié.

Magnifique Isabelle Huppert entourée de quelques acteurs touchants. Esthétique soignée. On se laisse couler dans cette belle histoire