Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 1 février 2019
Bon film, mais parfois long. Il y a énormément de références à la vie au Japon, et plus précisément à la vie en campagne du Japon. Je connais un peu cette vie, et j’ai donc pu comprendre certaines références. Mais sans tout cela, je pense que le film peut en devenir long ☹� (Il a pourtant été excellemment primé !!!)
Palme d’Or 2018 à Cannes, il y a là matière à être curieux. Et nous ne sommes pas déçus par cette histoire qui nous plonge dans un Japon loin de nos stéréotypes occidentaux quand toute cette société nous parait à la fois pétrie de tradition et projetée dans le must de la modernité. Tout d’abord, à notre grande surprise, la foule est absente. Certes, la promiscuité est bien là pour cette famille qui vit dans une vieille petite masure au milieu de barres d’immeubles qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à l’environnement de nos banlieues. Et les personnages qui nous sont dépeints semblent pour l’essentiel en dehors du temps et des mœurs contemporaines. Ici, c’est la débrouille, l’absence de morale commune, la vie au jour le jour mais avec une humanité simple, pratico-pratique, comme d’évidence et même irraisonnée ou déraisonnable à plus d’un titre. Ainsi, lorsqu’il s’agit de recueillir une jeune enfant maltraitée par ses parents, cette famille la prend en charge comme elle le ferait d’un chien ou d’un chat abandonné, d’un oiseau tombé du nid. Mieux, peut-être, quel que soit l’âge de chacun, leur histoire passée ou présente, qui, au fil du film, nous est découvert à la fois surprenante et d’évidence, tout cette matière humaine nous échappe et nous touche toute à la fois. C’est certainement la qualité essentielle de ce conte moderne au pays du soleil levant. A voir donc
Famille biologique, famille d'accueil ou autres….maltraitance sur les enfants, ces derniers doivent-ils choisir à la place des adultes ? Des grands sujet bien d'actualité, mais mal maitrisés, c'est le moins qu'on puisse dire. Le metteur en scène fait une grande confusion entre la réalité et ses propres fantasmes, et il oublie entre autre la douloureuse loyauté que les enfants maltraités, notamment les petits, gardent envers les parents maltraitants, il est mal renseigné. Le qualité du film est celle d'un téléfilm, même s'il ne laisse pas indifférents. Toutefois sa durée et sa lenteur excessives et pas toujours justifiées (à différence du film mexicain Roma) finissent finalement pour agacer et épuiser totalement le spectateur.
j'y suis allée avec mon amie, on est assez jeune, et nous avons vraiment apprécier l'histoire, le cadre, et l'idée. C'est vraiment très intéressant malgré la tristesse de l'histoire, on peut se poser des questions comme "Qui sont vraiment ces gens" et "Qui a raison". Il y a une part d'humanité qui a disparu au sein des personnages, presque proche de l'animal, qui est très dure à accepter. Je peux commencer à me dire "est-ce que ce dont ils sont convaincu, ici pour la famille, et vrai ou pas?" le fin du film ne répond pas explicitement à cette question mais en trouver la réponse et quelque chose de propre à nous-même.
Un film émouvant et empli de poésie. Cette famille qui n'a pas la chance et la réussite financière, nous montre le plus important, l'amour que l'on donne à ses proches. Une grande tendresse s'en dégage. Une autre vision du Japon, loin des stéréotypes. Tous les acteurs jouent juste, sans mélo.
Enfin, Kore Eda repart de Cannes avec la Palme d’or après avoir remporté Prix du Jury, Grand Prix ou le Prix du scénario « Un certain regard » avec certains de ses précédents films. Ce film est l’agrégation de tous les thèmes chers au nippon dont le principal : sa perpétuelle interrogation sur les éléments qui forment une famille. ADN ou amour ou envie de vivre ensemble ? Liens du sang ou liens du cœur ? Cette question est posée avec une force décuplée ici par rapport à ses précédents films. Durant 90 minutes, immersion complète dans le quotidien d’une famille de marginaux : une grand-mère vivant de sa petite pension et d’un chantage récurrent, un « fils » vivant de vols à l’étalage et y formant son fils pré ado, une « belle fille » ouvrière au salaire faible, une autre fille ramenant un peu d’argent de ses gains d’hôtesse dans un peep-show ; et puis la petite dernière de 5 ans dont on nous montre l’arrivée dans la famille. Une fillette maltraitée récupérée dans la rue et qui trouve de l’amour dans ce cocon si particulier ; un enlèvement, non pour cette famille, ils ne demandent pas de rançon. Et voilà un portrait, et c’est peut-être le seul bémol, un peu long d’une famille aux accents d’ « Affreux sales et méchants » de Scola. Cette petite tribu modeste vit une forme de bonheur loin des conventions sociales ; et le dernier tiers du film montrera au combien ces conventions ne sont pas la préoccupation de cette communauté de vie. Et là, Kore Eda se révèle politiquement incorrect vis-à-vis de son pays ; en montrant déjà la faillite d’un modèle familiale nippon (et plus largement occidental). Défaillant par opposition à d’autres formes de relations filiales plus harmonieuses ; mais aussi en montrant ce que l’on cache souvent au Japon, les exclus du système qui font tâches dans le tableau de la réussite nippone assénée aux yeux du monde. Kore Eda finit par choisir de faire triompher l’ordre social des choses sur de nouvelles formes de famille ; mais pour le pire. Il interroge dans cette dernière demi-heure, avec une puissance encore plus importante que dans ses derniers films, la cellule familiale basé sur la génétique commune de ses membres. Au final la vision proposée par Kore Eda de l’humanité n’est pas du tout désespérée, car elle est sauvée au final par l’affection et la transmission que l’on peut trouver partout et aussi en dehors des siens. Et comme dans ses précédents films, Kore Eda démontre tout son talent pour filmer au plus juste le monde de l’enfance : la relation entre les deux enfants et les interactions avec les adultes sont joliment senties. Et donc ce Kore Eda, belle synthèse de son œuvre, est une chronique douce-amère, drôle et attachante d’une finesse et d’une intelligence assez exceptionnelle. L’écriture est brillamment ciselée, tout est gentiment nuancé ; même si le message porté par Kore Eda est toujours identique, il est porté de manière habile, avec minutie et dans toute sa complexité. A voir absolument. tout-un-cinema.blogspot.fr
Un peu de longueur mais une belle image de la société japonaise sans toutefois que ce film soit un chef d’œuvre ! Des questions essentielles sur la filiation, "l'adoption", la place des enfants au sein d'une grande famille et l'amour qu'on leur donne. A voir pour ces questions "philosophiques". Tournage dans une ville qui nous prive des beaux paysages et temples japonais. Dommage que ce film ne présente pas mieux la culture, les paysages et la population japonaise qui sont un des plus beaux que j'ai pu rencontrer.
Dès la première scène magistrale du film, tout est dit de l'Art de Kore-eda : mise en scène d'une incroyable fluidité, des travellings somptueux et un sens de l'ellipse tellement chargé de sens. La suite du film confirme cette impression tout en creusant le sillon des thèmes chers au réalisateur déjà abordés dans "Nobody knows" ou "Tel père, tel fils" à savoir si une famille réinventée vaut mieux que les liens de sang. Doit-on se conformer à des schémas classiques pour exister aux yeux des autres ou se créer ses propres liens y compris ceux construits dans la plus totale illégalité pour se réaliser ? Si Kore-eda nous donne souvent l'impression d'insister dans ses thèmes de prédilection, tout en gardant la magnificence de ses cadrages ou de sa lumière, il innove, cette fois, en dramatisant la fin de son film parvenant ainsi non seulement à renouveler les enjeux mais surtout en offrant une bouleversante charge émotionnelle, rare chez lui. Il faut dire que les comédiens y sont pour beaucoup dont l'exceptionnelle Sakura Ando. Un immense chef d'oeuvre, une Palme d'or enfin susceptible de plaire au grand public comme aux amoureux du cinéma.
A l'occasion du festival Ciné Télérama, j'avais l'occasion de voir le film, auquel j'avais vu aucune bande annonce ni de pub, aucune image du film, ni même l'histoire donc c'était une totale découverte. Palme d'or 2018, le film n'a pas volé sa Palme. Un film touchant, qui arrive et fait tout pour ne pas tomber dans le prévisible ni le tire larme et dieu que ça fait plaisir. La beauté des plans, toujours accentué sur la lumière, les décors d'un Japon méconnu et évite à tout prix les clichés. La finesse de l'écriture, les personnages incarnés par de superbes acteurs ajoute une touche de réalisme et de cohésion avec la beauté voulue. Il étonne dans une vision non commune, d'une "famille" pauvre, qui tente de se débrouiller tant bien que mal, toujours avec une morale qui essaye d'être juste. A voir absolument, histoire de s'évader assez longtemps pour vouloir recommencer.
Dans Une affaire de famille, comme une sorte de huis clos social, Kore-eda prend pour cadre le lumpuenproletariat japonais pour traiter d’un thème qui lui est cher : la famille. Et dans un sens plus large : la filiation. Subtilement, mais malgré peut-être une narration prolixe, on perçoit à mesure que le film avance, la complexité des liens qui unissent les membres de cette famille marginal.
Assez touchante plongée dans le Japon des pauvres : une drôle de famille de bric et de broc tassée dans une vieille baraque d’autrefois, devenue une dent creuse au milieu des buildings du quartier. C’est attachant, mais non sans un certain ennui : les membres de la drôle de famille sont tous attachants, mais hétéroclites comme un étal de brocanteur. Puis on entre dans le vif du sujet. Tout change de sens, la famille se disloque d’un coup : derrière les bons sentiments, le sordide : pourquoi ? On n’a guère le temps de se poser la question : le film se termine sur une scène magnifique dans un commissariat, en plan long, qui fait regretter les lenteurs, voire longueurs, précédentes.
Une réflexion intéressante sur ce qu’est une famille et des images fabuleuses! Il faut accepter de se laisser embarquer dans cet univers qui se dévoile petit à petit. A voir absolument!
Un film montrant le Japon sous un angle inhabituel. La vie d'une famille pauvre qui vit au jour le jour sans argent mais avec beaucoup d'amour. Un beau film.
Quel scénario génial, les personnages sont passionnants... mais la réalisation est tellement poussive . Vraiment dommage, il y a tout pour faire un grand film... mais sans cette étincelle qui transforme tout .