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Barbara C.
19 abonnés
25 critiques
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4,5
Publiée le 20 mars 2019
Un beau portrait de ces gens qui tentent de continuer à vivre, malgré les coups durs. Des gens simples, qui se lient en dépit de ce qui a pu leur arriver ou de ce qu'ils ont pu faire. Les deux enfants jouent à la perfection. La petite n'en fait ps trop, elle est juste là, témoin d'une haine qu'elle provoque et tentant d'apprécier l'attention qu'on lui porte. Le petit garçon témoigne parfaitement de la fausseté des liens qu'on fait passer pour des liens familiaux. Il est perdu, et cherche à se libérer d'un cercle, qui n'est pas si positif que ça. Il a quand même participé à l'enterrement clandestin d'une femme qu'on lui faisait appeler sa grand-mère. Une palme d'or bien méritée. Des personnages et une société qui se perdent. Malgré tout, une lueur d'espoir sublimée par une mise en scène et des images époustouflantes.
Incroyable fresque d'une société, dépeinte avec une précision, une sensibilité et une volonté d'en saisir toute la complexité absolue. L'empathie totale de l'auteur, l'amour qu'il porte à ses personnages, et la qualité de la mise en place des rapports humains sont incroyables. Avec intelligence, modération, sans juger tout en dénonçant fortement les dysfonctionnements de notre monde, le réalisateur livre ici un film mémorable, incroyablement interprété. Le montage, l'ambiance, tout est parfait et relève d'un perfectionnisme impressionnant. -
J’ai aimé. Un peut cliché. Un peut toujours sur la corde sensible et peut-être trop facile sur le mélodrame, musique, personnages... mais on passe un bon moment et j’ai trouvé le fond du film bien veillant.
On ne s'ennuie pas une seule minute parmi les deux heures du film. Les relations entre les personnages et leurs histoires est filmé d'une manière très touchante.
Par les scènes de vol à l'étalage, l'adoption de Yuri, une petite fille qui est clairement maltraitée par ses parents le réalisateur réussit à montrer la confrontation de deux sociétés, D'un part on constate le mode de vie stricte et conforme de la société japonaise, de l'autre des personnages dont le comportement brisent toutes les règles du socialement correct. Le réalisateur réussit ici à exposer tout le superficiel et le non-sens de la vie en société tel qu'il est accepté aujourd'hui par la plupart des vivants.
Quel film ! Les personnages sont bouleversants, il se dégage une grande leçon d’humanité de ces voleurs au grand cœur qui pourraient faire la morale à bien des pingouins en costard cravate…
Touchant, j'ai bien aimé ; un film japonais... différent. On rentre dans l'intimité d'une famille et on es très inquiet de son parcours.... on accroche à ce film
La Palme d'Or 2018 est un chef-d’œuvre à la fois émouvant et délectable, nous montrant de surcroit un tout autre Japon, celui des défavorisés et hors du système, incarnés par d'excellents acteurs. Il se dégage de cette tragi-comédie décalée une immense humanité, et beaucoup de grâce et de justesse. Kore-Eda Hirokasu fait vaciller les évidences et la bien-pensance grâce à son scénario original, riche et subtil abordant des sujets profonds (les générations, la parentalité, la fratrie, l’adoption, la violence domestique, la famille imposée et celle choisie, etc.) faisant naître en nous bon nombre de réflexions. A ne pas manquer!
Une fois rentré dans le film et son tempo, l’impression hypnotique fait son effet grâce à chaque personnage singulier qui forme ensemble un choral riche et varié de situations et de rapports entre eux. Un film magnifique, certainement un chef d’œuvre du cinéma où le bien et le mal paraissent comme des éléments de valeur beaucoup plus relatifs et subtils selon les situations rencontrées.
Un film à voir de préférence en VOST pour mieux s'imprégner de cette vie de famille dont on découvre au fur et à mesure les liens qui unissent les personnages. Malgré une culture japonaise bien différente de la notre, on essaie de comprendre la psychologie de chacun, aidée par une réalisation qui laisse (un peu trop ?) le temps à la scène de se dérouler. Les acteurs sont très bons avec une mention spéciale pour les deux jeunes enfants.
Cette "affaire" est traitée avec délicatesse et justesse d'observation par un cinéaste qui prend son temps et aime ses personnages. Il y a quelques facilités, comme le côté irrésistible de la petite fille recueillie, mais le film, sous l'aspect anecdotique d'un traitement de fait divers, pose des questions profondes sur la famille, la société et ses conventions. Un beau film plein d'humanité que cette palme d'or 2018, même si Kore-Eda n'atteint pas ici le niveau du merveilleux « Tel père, tel fils ».
Une affaire de famille est un film qui m'a moyennement emballé. J'admets avoir été un peu perdu dans les relations entre les différents protagonistes (notamment entre Aki et ses parents biologiques, où les motifs de leur séparation sont assez flous). Les acteurs sont pourtant franchement convaincants, même les plus petits. On ne peut dire non plus que le film relève du cliché du film cannois (ennuyeux, métaphysique et pompeux). Le film nous montre ici le fonctionnement d'une famille pour le moins atypique. Le concept de la morale y est très fluctuant et ambigu (entre enlèvement d'enfants et strip-tease dans les peep-shows). Ce côté fantasque est tabou est particulièrement présent à travers le personnage de la grand-mère, qui a fait des petites magouilles son mode de vie. Même si ce fonctionnement familial n'est pas très moral ni très viable à long terme, on ne peut pas être insensible à la bonne humeur au sein de cette drôle de famille. Toutefois, le caractère tabou de cette famille m'a laissé un peu de marbre. Je n'ai pas vraiment vu où le film voulait en venir spoiler: (car finalement, le modèle décomplexé de film ne s'avère pas viable à terme) et sur les deux heures de durée du film, il y a tout de même d'indéniables longueurs. Donc, je reste très mitigé sur ce film. D'Hirokazu Kore-eda, j'ai clairement préféré Tel Père, Tel Fils.
Une famille au fin fond du Japon à laquelle on s'attache malgré leurs petits larcins. Beaucoup de sensibilité mais une atmosphère assez sombre et glauque.
Je reviens du cinéma et je dois reconnaître que je me suis pas mal ennuyé pendant ce film. J'ai trouvé le temps long à tel point que j'ai passé pas mal de temps à penser à ce que j'allais manger en sortant du ciné. Il y a tout de même quelques beaux moments d'émotion et on peut voir comment bien manger des nouilles avec des baguettes, pour le côté pratique. Pour son aspect social et ennuyeux, je me dis que finalement les japonais aussi savent faire des films français. Ceci dit, il se peut que j'apprécis plus le film après l'avoir vu que pendant. C'est la force de certains films et peut être de celui-ci.