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velocio
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1,5
Publiée le 11 avril 2019
A force d'être, pratiquement chaque année, en sélection au Festival de Cannes, il fallait bien que cela finisse par arriver : Hirokazu Kore-eda a obtenu la Palme d'Or pour son dernier film. Un film qui, comme ce réalisateur en a l'habitude, tourne autour de la famille. Dans "une affaire de famille", Kore-eda cherche à montrer qu'une famille dans laquelle les liens du sang sont absents, une famille construite sur des adoptions d'enfants qui étaient maltraités dans leur famille d'origine, peut se révéler meilleure qu'un "vraie" famille. Pas faux ! Pour accréditer sa thèse, il nous propose un film embrouillé sur les embrouilles de cette famille "composée". Embrouillé et, comme c'est malheureusement trop souvent le cas chez lui, ennuyeux et manquant d'émotion par la faute d'un montage qui privilégie sans raison objective des plans trop longs. Il arrive qu'on compare Kore-eda à Ozu : à part dans "Notre petite sœur", son cinéma est bien loin d'atteindre les sommets proposés par ce grand maître japonais. PS : suis je maso ? Je viens de revoir ce film et mon jugement est encore plus sévère et ma note encore plus basse !
Un film bouleversant, profondément humain, généreux et aussi souvent terriblement drôle. Un chef d’œuvre absolu de délicatesse et d'humanité, le meilleur film de Kore Eda sans aucune hésitation.
En prenant en considération les précédents films du réalisateur, celui-ci fait office de florilège de ce qu’il sait présenter de mieux. Presque un film-chorale. Les acteurs sent une nouvelle fois prodigieux, et chose intéressante, et un peu différente de ses films les plus connus, les faits qui poussent ces gens dans une extrême pauvreté à avoir fondé une famille sur peu de choses, malgré tout primordiales (l’argent, la perte, voire d’autres choses dont je ne parlerai pas ici) sont égrainés au fil du film. Ce qui est impressionnant, c’est la capacité de Kore-eda à aborder beaucoup de thèmes avec une finesse absolue, ici avec une petite touche Ettore-Scolesque, où les gens sont affreux et sales, mais où la méchanceté laisse place à des réflexes de survie de par le fait que ces individus se savent différents et disfonctionnels. Rien n’y est didactique, comme d’habitude. Les larmes ne sont pas tirées et, en soi, c’est déjà prodigieux.
Un petit mot sur la Palme d’Or que le film a obtenu. C’est une palme de rattrapage. Pour avoir raté Ozu (connu et reconnu en occident après sa mort) et les précédents films de Kore-eda (dont le merveilleux Still Walking, que je considère comme son meilleur). Dans le même ordre d’idée qu’Oncle Bonmee (excuse pour avoir raté les plus interessants Tropical Malady voire Syndrome of a Century). Reste un excellent film, très représentatif du style Kore-eda et qui trouvera sûrement son public malgré sa date de sortie absurde (le 12 décembre, donc)
Une superbe tragédie familiale et sociale pleine de sobriété et d'originalité qui vous émeut aux larmes dans une fin déchirante. Kore-Eda filme avec douceur et nous étonne une nouvelle fois avec son ton mélancolique singulier.
Un père et son fils combinent des vols à l’étalage pour joindre les deux bouts. Un soir sur le chemin du retour, ils recueillent une petite fille livrée à elle-même. La femme du foyer commun accepte de s’en occuper lorsqu’elle comprend que la petite est maltraitée par ses vrais parents. Après de sublimes œuvres telles que « Tel père, tel fils », « Notre petite sœur » ou « Après la tempête », Hirokazu Kore-eda revient au cœur des familles en nous en présentant une pauvre mais heureuse et bienveillante. C’est avec humilité que le film pose la question morale du sens de la famille. Doit-on vivre dans une famille qui ne nous convient pas ou la recomposition par les sentiments est-elle éthique ? Le film donne envie d’aimer encore plus ses proches et c’est là toute la magie du réalisateur qui nous fait pardonner toute la culpabilité des membres de cette famille décrite avec délicatesse. D’ailleurs, chaque comédien mériterait un prix pour leur interprétation, en particulier le jeune garçon. La suite du film nous emmène là où ne nous y attendions pas mais accentue cette idée de liens sociaux légitimes ou non. Palme d'Or au Festival de Cannes 2018, « Une affaire de famille » est une œuvre pleine de tendresse et remarquablement optimiste. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Manbiki kazoku est une véritable petite perle ! Les relations entre les différents personnages sont extrêmement bien travaillées et suffisamment complexes pour nous tenir en haleine jusqu'à l'explosion finale. On tombe amoureux de cette famille bien étrange, on s'émeut de leur pauvreté, de leur survie, et on en va même à leur donner raison d'avoir recueilli ce nouveau membre dans leur clan. J'en suis déjà nostalgique, preuve qu'ils ont réussi leur coup ! A voir bien entendu.