Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
TTNOUGAT
590 abonnés
2 530 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 décembre 2018
Kore-Eda fait partie des plus grands metteurs en scènes vivants, son talent de cinéaste est indiscutable et ‘’Notre petite sœur’’ fut mon film préféré vu en 2016. Je n’ai rien ressenti de comparable à la vision de ‘’Une affaire de famille’’, je m’y suis fort ennuyé malgré la parfaite mise en scène et la grande humanité de certains plans. Quelle idée de départ a t-il eut de prendre le tissu familial comme sujet et de nous montrer ce groupe de personnes n’ayant comme but que de survivre et comme liens des délits, mais pas des moindres? Qu’y a t il de plus dangereux pour une société que le vol et de plus grave que le crime ? Le regard porté sur l’enfance est faussé au profit d’un film, c’est pour moi inacceptable sur un tel sujet. J’espérais un peu de poésie débouchant sur l’espoir, je n’ai senti au final qu’un grand vide qui pousse même Shota à prendre un risque insensé. C’est pour moi un film inutile , triste et qui n’apporte aucun plaisir sur l’instant et ne donne aucune solution pour protéger les enfants. Koré Eda ce grand humaniste à choisit un scénario à contre emploi de son grand talent.
Le cinéma de Kore-eda se caractérise par un faux-air de simplicité, mais à force de voir ce grand explorateur des liens familiaux, nous parler de filiation, de parentalité, de vie familiale, le spectateur ne peut que tomber sous le charme et admirer la justesse de ses scénarios et de la puissance de sa mise en scène. Le titre original parle d'une famille de chapardeurs, ce qui n'est pas du tout bien vu au Japon. Demandez à C. Ghosn ce qu'il en pense actuellement! Le titre français souligne différemment l'exploration du "sentiment de famille" qui prédomine dans cette tribu puzzle et lui donne une dose de cohésion dans la misère. Indubitablement, la marginalité de la tribu rappelle les exclus des films de Ken Loach. L'irremplaçable grand-mère est jouée par Kiki Kirin. Osamu Shibita, qui joue le père, trimbale sa nonchalance roublarde et éduque son fils Shato à sa manière:"ce qui se trouve dans les magasins n'appartient à personne "!! La deuxième moitié de l'histoire tourne au sordide, sans montrer directement aucune violence ni excès de voyeurisme. La pluie ne manque pas de tomber à un moment ou un autre, comme chez Kurosawa. Elle n'arrivera pas laver la crasse du quart-monde japonais, invisible au yeux des autorités. La reprise en main finale n'augure pas d'ailleurs que la vie soit redevenue meilleure parce que "normale". A coup sur, chez Kore-eda filmer la famille, c'est son affaire! Dépourvu d' effets faciles, il peut dérouter voire ennuyer par sa banalité, soyez attentif comme lui, au cœur qui bat sous la carapace individuelle que chaque être humain en difficulté enfile pour se protéger. Cinéma 1 - Décembre 2018
Une vraie belle Palme. On peut rapprocher ce film de Capharnaüm et ça n'est pas à l'avantage de Nadine Labaki. Là où Capharnaüm n'est que misérabilisme, lourdeur, clou enfoncé jusqu'à l'overdose, Une affaire de famille est subtil, intelligent, lumineux. Il est surtout totalement universel et intemporel avec ses thèmes si bien traités : qu'est-ce qu'une famille ? comment devient-on mère ? la maltraitance commence et finit où ? Le film se déroule parfaitement avec des révélations qui viennent sans coup de tonnerre, sans effet appuyé. On est en admiration devant le personnage de la mère, une femme plus que modeste, sans éducation, mais qui fait toujours les bons choix, qui aime profondément. On est saisi devant l'universalité du paraître qui fait que la police donne le bon dieu sans confession à un jeune couple tortionnaires mais bien sous tout rapport. La mise en scène est impeccable, efficace, intelligente mais jamais appuyée. Les acteurs sont tous excellents. Vraiment le genre de film qui mérite amplement une Palme.
une vraie pépite ca monte crescendo, au début je me suis dit bon un film sur des enfants pauvres en galère j'ai déja vu ca (knobody knows) mais ce film est beaucoup plus profond sur l'affection, sur "qu'est ce qu'une famille, ou un parent", y'a universalisme sur ce sujet que j'ai pas vu ailleurs c'est beau et triste à la fois, sans être manichéen des scènes ultra banales dans leur réalisation mais pour autant magiques, celle ou la mère brule l'ancienne robe de yuri tout en la serrant dans ses bras, toutes les scènes avec la mamie, la fin avec le père qui court après shota... c'est filmant de manière joyeuse, tout en étant très triste magnifique
Excellent film sur la famille et les secrets. L'interprétation est excellente. C'est poignant et divertissant. Je recommande ce film qui est plein d'émotions.
Très beau film. Les cadres d’une grande précision rappellent Ozu ainsi que l’utilisation du hors champ. Cette famille recomposée de voleurs est très sympathique.
Dès la 2ème moitié du film, je me suis demandé pourquoi ce film avait eu la Palme d'Or... Malgré que je me sois mortellement ennuyé, je suis resté jusqu'au bout, et les pseudos-révélations ne m'ont pas fait changer d'avis. J'ai du mal à comprendre les commentaires élogieux des critiques et des internautes. Il ne suffit pas de montrer des gens sympathiques dans une vie de galère pour faire un bon film. Le scénario, la mise en scène, les comédiens m'ont semblé bien ordinaires et dénués de tout intérêt. Tant mieux pour ceux qui apprécient le film, mais pour moi à éviter !
Hirokazu Kore-eda est définitivement un des plus grands réalisateurs actuels. Film après film, cet artiste japonais creuse toutes les subtilités et nuances que peut recouvrir la notion de famille, tout en interrogeant en filigrane ce concept même de famille. Son nouveau film, Une affaire de famille, très justement récompensé au festival de Cannes, ne déroge pas à la règle et nous embarque dans le quotidien léger et tragique d’une drôle de famille qui tente de survivre malgré sa pauvreté. Sans jamais forcer le trait, Hirokazu Kore-eda s’intéresse à tous les liens qui unissent les uns et les autres, créant ainsi une profonde réflexion sur le sens que l’on donne à l’amour des siens. Comme d’habitude avec ce réalisateur, c’est dans les détails que l’œuvre va se dessiner, et lorsque la dernière image du film apparaît, on ne sait si l’on doit pleurer ou sourire… Un très grand film, sensible et humaniste.
Quelques années après le sublime Notre Petite Soeur, Hirokazu Kore-Eda continue son exploration des liens familiaux. Une Affaire de Famille nous entraîne dans le quotidien d'une famille quelque peu dysfonctionnelle, une famille complètement différente de ce à quoi le réalisateur avait pu nous habitué. Mais finalement on s'attache très facilement à chaque personnage, à chaque vie. Au fur et à mesure que le scénario se dévoile sous nos yeux, chaque personnage se construit, se détruit, s'invente complètement et nous emmène dans son propre voyage. L'une des plus grosses réussites de cette histoire réside dans cette facilité d'écriture, rien dans cette histoire n'imprègne le tout de suspens et pourtant on suit avec intérêt le quotidien de cette famille. Depuis Nobody Knows, jamais Kore-Eda n'aura réussi à peindre de manière aussi subtile et poétique les difficultés sociales et familiales existantes dans son pays natal. Il faut dire que, comme à son habitude, le réalisateur japonais s'est entouré d'un casting exceptionnel. Les grands noms que l'on retrouve habituellement au générique de ses longs-métrages sont de retour et tous sont transcendants. Lily Franky, Sakura Andô, Mayu Matsuoka, Kiki Kirin, Kairi Jyo et Miyu Sasaki subliment le film à chaque seconde. Chacun de ces acteurs et actrices, jeunes ou pas, savent faire vivre leurs personnages avec grand talent et nous accompagnent tout au long du film. Les rares seconds rôles que l'on peut apercevoir sont aussi très bons mais leur temps à l'écran est très réduit. La volonté du réalisateur est clairement de vouloir poser sa caméra sur ses six acteurs principaux pour les faire vivre avec le spectateur. Dans tout ça, les décors choisis sont sublimes, la maison qui accompagne bon nombre des scènes est réalisée avec soin et attention pour nous immerger dans ce quotidien difficile mais pourtant terriblement vrai que certaines familles vivent. Le réalisateur a choisi un nouveau compositeur pour faire vivre son film et il va sans dire que Haruomi Hosono est un choix payant. Les partitions que l'on peut entendre tout au long du long-métrage sont d'une grâce subtile et apportent de la lumière à un quotidien assez sombre. La dernière Palme d'Or du Festival de Cannes est loin d'être une déception, davantage une consécration pour un réalisateur qui continue d'explorer de la plus belle des manière les thèmes sociétaux qui parcourent son pays.
Un film sur la famille de cœur et non de sang/ Faut il bien distinguer les deux ? Des liens naissent, se renforcent, se délient et se reforment. C'est ce que filme avec délicatesse et douceur Kore-eda au Japon.
Un film de Hirokazu Kore-Eda est toujours un évènement, d'autant quand il s'agit d'un film primé à Cannes. En effet, voilà un réalisateur qui sait donner à voir les tourments de son pays, le Japon, autour de la cellule familiale. Si son dernier thriller était assez décevant, le cinéaste renoue avec un film intimiste et puissant. Il revient au cœur d'une famille. Sauf que cette fois, il s'agit d'une famille pauvre, qu'on qualifierait de cas sociaux, ce qui est totalement inédit dans le cinéma japonais. Au point d'ailleurs, que nos représentations sont totalement bouleversées s'agissant d'un pays qu'on imagine peu industrialisé, avec une population affairiste et aisée. Au contraire, "Une affaire de famille" s'invite dans un milieu social très populaire, où le vol organisé autour du père, la prostitution, la magouille et le mensonge sont les moyens de survie que les membres de la famille brandissent, pour faire face à une société peu ouverte à l'aide sociale et une vie chère.
Le risque d'un tel film demeure la longueur. Pour autant, le réalisateur parvient à rendre vivante cette superposition de scènes de la vie quotidienne. La narration se complexifie au fur et à mesure de ce déroulement de dialogues et de la description d'un mode de vie, complètement original, dans une banlieue japonaise. Le spectateur devient lui-même une sorte d'ethnologue muté dans une société asiatique. On découvre avec stupeur combien la question de la protection de l'enfance est peu ou pas adaptée aux enjeux qu'elle comporte. Il s'agit d'un véritable mystère pour le spectateur que de regarder la façon dont le pays règle la question de la négligence et de la maltraitance de cette petite fille qui trouve refuge dans cette drôle de famille.
"Une affaire de famille" est un film où l'amour familial gagne sur la violence sociale. En effet, le guide de ce récit est profondément l'amour. Il y a chez le cinéaste une volonté quasi naïve de montrer des personnages paradoxalement purs dans leur existence en marge de la société dominante. Le film refuse la démonstration, voire même la vraisemblance. Il décrit des personnages fictifs totalement hors norme, attachants et sincères, ce qui fait de cette "Affaire de famille" un grand moment de cinéma.
Je n'y croyais guère, mais on peut dire que cette palme d'or est méritée. Kore-Eda signe ici sa chronique familiale de loin la plus complexe et porte un regard neuf et extrêmement dur sur son pays. Le processus de révélation du parcours des différents personnages est si bien construit qu'on ne peut que conseiller aux futurs spectateurs de ne surtout pas se renseigner sur le film. Au-delà de l'extrême modernité de cette famille, on découvre un Japon hyper-réaliste où une architecture et des rues déshumanisées servent de décor à une pauvreté extrême. Les hommes d'affaire et autres working girls en trenchcoat beige ou bleu sont totalement absents de cette connaissance du Japon par les gouffres. La fraude et le vol sont les outils de survie de cette communauté liée par un amour bien réel mais non dit et parfois même mis en doute. Loin d'être un feel-good movie, le récit de Kore-Eda nous rappelle l'extrême violence sociale et familiale qui perdure dans nos sociétés. Dans ce contexte, le bonheur ne dure malheureusement qu'un temps. Pourtant, c'est bien ce flot d'amour qu'on garde en mémoire à la sortie du film et qui nous invite à croire encore un peu en l'humanité.
Quelques longueurs et un scénario pas très exaltant mais l'essentiel est ailleurs... Un quotidien japonais de misère dans lequel l'amour règne en maître absolu. L'interprétation est sans faille (les 2 enfants sont top !) et la réalisation est ciselée. Du travail d'orfèvre, vraiment. Une belle fable sociale à la fois tendre et cruelle.
Un film touchant et d'une grande sensibilité qui traite d'une multitude de sujets . On est plongé dans la vie de ce quartier pauvre avec l'impression d'y voir des gens heureux. C'est d'une grande humanité et tout se passe calmement, sans aucune violence, une belle prouesse de réalisation.
j'attendais beaucoup de ce film être palme d'or à Cannes ce n'est pas rien. dès le début j'ai senti le malaise , je n'ai pas ri , je n'ai pas pleuré, pas de choc émotionnel, pas d'envie de colère, rien de choquant. ça aurait pu durer 4 heures comme ça car le film se laisse voir les personnages sont attachants mais le scénario indigent. pour moi une palme d'or usurpée.