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Alexandre Cacheux
57 abonnés
541 critiques
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4,5
Publiée le 1 janvier 2019
Excellente surprise pour le début de cette nouvelle année . Un film subtil, touchant, et original. Une famille à Tokyo. Oui mais une famille aux liens absolument pas conformistes. Plusieurs thèmes sont traités dans cette œuvre. C'est quoi une famille ? C'est quoi l'amour paternel ou maternel ? Richesse et bonheur...Le réalisateur ne juge pas. Il donne des pistes au spectateur et le laisse réfléchir avec ses propres expériences. Ne ratez pas cette affaire de famille. Vous n'en sortirez pas indemne.
Le réalisateur déconstruit le mythe de la famille idéale en suivant les pérégrinations d'une famille peu conventionnelle qui vit de rapines et de maigres salaires dans un éden désordonné mais heureux. Le film se compose de deux parties : la première où, au groupe vient s'ajouter la petite Juri, dont la présence permet de combler un manque d'enfant et donne encore plus de sérénité au tableau familial, cette partie trouve son point culminant dans l'épisode de la sortie au bord de la mer; la seconde où cette micro société confrontée cette fois-ci à la loi implose et laisse percevoir ses failles, ses sombres secrets. Ce qui fait le charme de ce film c'est que la loi vient perturber un système qui repose sur l'illégalité mais qui fonctionnait très bien. La petite Juri a certes retrouvé ses parents, Nobuyo est en prison, la loi est sauve, l'ordre est rétabli...mais la justice est elle rendue et quelle justice? Juri est élevée par des parents maltraitants, Nobuyo est séparée de son fils et de son mari... En tout cas, le spectateur est pris au dépourvu tant la vision d'un Japon policé a volé en éclat sous la camera de Kore eda.
Joli film sur les liens familiaux et que sont-ils au fond. La réalisation est léchée mais avec des scènes un peu étirées, ce qui donne un aspect longuet. La lenteur du rythme ne gène pas, mais l'histoire peine à prendre rapidement. Les comédiens sont extraordinaires, principalement les deux enfants beaux et naturels. Des moments aussi sensuels et envoûtants, d'autres plus ennuyeux, mais il se dégage de l'ensemble une véritable poésie, de drôlerie aussi parfois et surtout de délicatesse dans un monde de pauvreté et d'abandon d'une certaine classe nippone. Des "rebondissements" arrivent brutalement et saisissent plutôt bien le spectateur. Et donnent alors au film une tournure plus dramatique. La fin imprègne et laisse à mal les coeurs. La morale pourrait être qu'on ne choisit finalement pas sa famille, que l'on doit rester avec celle qui nous a faite ou...seul. Palme d'or par forcément "méritée' pour ce film mais plutôt alors pour l'ensemble de l'oeuvre du réalisateur.
Une famille recomposée dans le sens le plus atypique du terme qui vit de rapines dans un bidonville. Malgré la pauvreté et la composition très particulière de cette famille, un sentiment de bienveillance émerge vis à vis de tous ces membres. Un beau film.
Je suis très déçue par ce film, que j'ai trouvé long, sombre et ennuyeux. Je ne comprends pas sa palme d'or. Dans le même genre, le film "Capharnaum", la méritait mille fois plus!
"Une affaire de famille" est une oeuvre forte et émouvante mettant en lumière tout l'amour que les humains sont capables de se donner, en dépit de toutes les difficultés liées à la misère. Ainsi, ce long-métrage est également une profonde dénonciation de la société capitaliste, où l'argent demeure le seul moyen de vivre entièrement épanoui. Les interprètes jouent magnifiquement cette histoire. Cette Palme d'or 2018 est méritée.
Très moyen. Au moins avec son précédent film ''Third Murderer'' sorti aussi cette année, Koré Eda offrait une autre manière de présenter psychologiquement ses personnages. Sur ''Une affaire de famille'' j'ai eu l'impression de faire face à du réchauffé. Problème Identitaire. Mal être familial. Tentative de recomposition et structuration sociale. Recherche de bonheur. Tout ça mélangé de façon brouillonne. Sur ''Tels pères, tels fils'' c'était magnifiquement mise en scène, là perso j'ai décroché au bout de 20 minutes. D'autant plus que 1/3 du film se déroulant au même endroit. ''Burning'' de Lee Chang Dong mérité davantage la Palme d'or pour sa prise de risque.
Devant autant de louanges encenseurs de la presse et aussi de beaucoup de spectateurs on se sent un peu gêné pour ne pas dire honteux de reconnaître qu'on n'a pas aimé, qu'on n'est pas entré dans ce film lent, qu'on s'y est ennuyé ... quelque chose n'a pas fonctionné pour moi. Le miracle de sensibilité cité par beaucoup ne m'a atteint et où certains ont vu la grâce d'un cinéma inspiré j'ai vu l'ennui d'un scénario où rien ne se passe pendant plus de la moitié du films avant que le dernier tiers s'anime un peu ... les 2 dernières scènes (celle de la prison et celle d'l'autobus à la toute fin) sont réussies et poignantes mais elles arrivent bien tard, trop tard pour sauver le film selon moi.
Si vous aimez être pris par les sentiments,et pris en otage pour vous laisser imposer une vision complaisante de la misère,la famille et l'écueil de la société japonaise... Ce film est fait pour vous. Comme mon début de critique,ce film est trop long, ennuyeux,et redondant.
Tout grand réalisateur qu'il est, Kore-Eda doit s'appuyer sur un scénario plus consistant pour parvenir à réaliser un grand film. Malgré toute sa sensibilité, cette famille lui est étrangère, les rouages entres les personnages peu plausibles. Ce que Kore-eda a manifestement cherché à filmer est difficile, c'est la générosité, comment elle se donne au sein d'une famille. Cela vaut quelques plans d'un bel humanisme. Ses thématiques sont donc bien présent, la paternité et la transmission, mais il y un coté bancal à cette palme d'or qui lui donne plus une aura de film sympathique que de chef d'oeuvre.
Un film long, ennuyeux, interminable....dommage car il y avait une vraie histoire, mais le réalisateur s'est perdu dans des scènes qui n'en finissent pas, des plans qui durent, durent.....une vraie déception, car au vu des critiques enthousiastes je m'attendais à voir quelque chose de passionnant, mais là, les deux heures m'ont paru durer le double........
Trés joli film, toute en délicatesse, qui prend son temps mais qui n'ennuit jamais. Quand les liens familiaux se nichent là où on ne les attend pas forcément.
J'adore particulièrement les films qui réservent , en plus, une surprise ...Parce que durant les 2/3 , je pense , comme la plupart des spectateurs, avoir compris qu'il s'agira d'une tableau de famille totalement original, OK ... Avec des personnages tous plus fantastiques les une que les autres , et puis, ...Bonus ! Il y a bien plus !!!! Chez d'oeuvre, oui, du genre qu'on a envie de revoir très vite...Quand je lis les critiques des spectateurs, je suis étonné , à la fois par ceux qui se sont ennuyé (???) et ceux qui insistent sur la sensibilité ....suis-je insensible ? Moi, ce sont les qualités cinématographiques qui m'ont enthousiasmé, le cineaste se montre très proche de ses personnages, mais aussi très distancié, précisemment, me semble t il : pas la moindre sensiblerie qui aurait tout gaché....
Très beau film, très touchant. On s'attache très vite à cette famille pas comme les autres, survivant dans un japon moderne. Le thème de la famille et de la filiation est traité de manière originale, tout en finesse et en poésie. Je recommande fortement. Par contre, si vous ne jurez que par les blockbusters et autres grosses productions standardisées passez votre chemin.. ce sera trop subtil pour vous 😬