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Ewen Blake
159 abonnés
1 204 critiques
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4,0
Publiée le 6 janvier 2020
Une fable poétique pleine d'humanité qui se transforme en un drame bouleversant. Shoplifters commence comme un film facile, se poursuit avec un intérêt inconstant et devient touchant avant de s'achever sur un final déchirant qui remet en cause les jugements et positions que l'on avait sur nos héros. Un film universel sur les liens familiaux qui parlera à tous : les liens que l'on choisi, que l'on construit, sont plus forts que les liens du sang.
On accroche immédiatement au film,qui nous touche par son humanité, son humour et sa tendresse. Le dernier acte, plus explicatif, m'a un peu moins emporté.
Excellent film sur la famille et les secrets. L'interprétation est excellente. C'est poignant et divertissant. Je recommande ce film qui est plein d'émotions.
Les adultes Osamu et Nobuyo, l'ado Aki, le petit garçon Shota et la mamie Hatsune vivent ensemble de la pension de la grand-mère, de boulot précaires et de menus larcins. Un jour, ils accueillent Juri leur petite voisine de 5ans.
Hirokazu Kore-eda traite une nouvelle fois de la famille, qu'on se choisie ou pas. Il trace un long portrait à la fois chaleureux et désabusé de ses curieux personnages qui, malgré les difficultés, forment une charmante cellule familiale. Une image d'un autre Japon qu'on ne voit pas souvent, celui des gens de peu.
Chaque personnage est précisément dessiné et particulièrement bien servi par des comédiens parfaits, enfants compris. Le recit, un peu long, garde ses mystères les offrant à la libre interprétation du spectateur. L'image, très belle, interpelle souvent, composant de superbes tableaux en plans fixes ou des travellings jouant sur les premiers et arrières plans.
Je ne connaissais pas ce réalisateur. "Une affaire de famille" a le goût d'un documentaire et la forme d'une fiction. Il fait penser à ces reportages où le cinéaste laisse tourner sa caméra des centaines d'heures et en tire quelques dizaines de minutes de pépites. Ici nous sommes dans un film construit de bout en bout avec de vrais acteurs. Il démarre avec l'arrivée d'un nouveau venu dans ce foyer de trois générations. Classe laborieuse un cran au dessus des SDF, les liens entre les membres de cette drôle de famille, sont forts et emprunts de beaucoup d'amour.
Le réalisateur transcende par son regard la richesse et la finesse de la toile relationnelle.
Le travail de Hirokazu Kore-eda fait écho à un autre long métrage récent, non pas dans sa mise en scène, ni sa construction, mais dans son contenu narratif. Dans "The Florida Project" on suit une maman et sa fille dans leur galère quotidienne. Même "message" : être dans la marge, ne convient pas à la société bien pensante et apparemment aidante.
Dans l'oeuvre qui nous préoccupe ici, l'intervention de l'état, fera évoluer drastiquement le statut et l'attitude de chaque protagoniste.
Une très belle sensibilité, un regard original. Cela méritait certainement une distinction à Canne.
Un film subtil, amusant et tendre, à contre courant de la culture japonaise traditionnelle. Kore-Eda nous offre en effet une chronique sociale en décalage du cinéma nippon classique et de sa société parfois trop corsetée. Une ode à la liberté, à la flânerie, au libre-arbitre et surtout à l'amour, réalisée avec une grande finesse et surtout avec beaucoup d'humour. C'est souvent très drôle et plein de malice à l'image du personnage de la grand-mère, terriblement attachante. Comme toujours le cinéaste nous fait réfléchir sur la famille, l'amour filial et la dépendance des uns aux autres. C'est profond et bien fait, mais il reste quelque chose d'assez froid qui m'a empêché un peu l'émotion. Moins splendide et bouleversant que Still Walking (à revoir absolument !!!), mais très attachant.
De Hirokazu Kore-eda (2018). La dernière palme de Cannes (2018) s'avère un film touchant, avec des personnages vraiment forts et attachants. Autant qu'une étude documentaire presque naturaliste de la réalité (un peu cachée, du moins ignorée) du Japon d'aujourd'hui. Filmé au plus près des personnages, on suit avec curiosité la vie de cette famille un peu particulière . Jusqu'à s'y attacher réellement . La société japonaise avec ses faiblesses et ses travers est montrée avec une précision mais aussi une grande délicatesse sans jugement péremptoire . Le cinéaste ne juge pas et s'il n'explique pas non plus, il nous donne les clés des travers et comportements des personnages. C'est parfois cocasse . Les personnages sont vraiment attachants de la grand mère à Osamu et sa femme sans oublier la petite fille.
Je suis tellement déçue que ce film n'ait pas obtenu de prix. Il le mérite tellement. C'est, sans conteste, LE film de l'année. Il traite de sujets sensibles intriqués les uns dans les autres dont spoiler: l'Amour, la Solitude, la Famille, la Pauvreté, le Chômage, le Déclassement Social, le Vol, l'Education, la Mort, le Bonheur etc. .. Ce film nous montre que rien n'est isolé mais que tout est lié. Il ne suffit pas de voir les circonstances de manière superficielle, isolée les unes des autres. Il faut essayer de comprendre l'enchaînement des situations pour avoir une idée précise et globale de l'histoire. Ce film est également très intéressant car il nous montre une culture avec laquelle on n'est pas familier. En France,spoiler: il ne viendrait à l'esprit de personne d'enlever un enfant maltraité pour l'adopter. Tout le monde aurait le premier réflexe d'alerter la police ou la gendarmerie ! Le système est complètement différent.spoiler: 5 ans de prison pour avoir tuer un homme et enlever un enfant, c'est tout ? En France, le coupable y resterait à vie ! Et personne ne dénonce la vraie raison de l'enlèvement de l'enfant à la police japonaise :spoiler: la maltraitance physique . C'est absurde. Dans un interrogatoire français c'est la première raison qu'on donnerait pour se justifier et surtout spoiler: pour éviter que l'enfant ne soit remis à ses vrais parents et ne subisse de nouvelles maltraitances . Pour moi française, c'est incompréhensible. mais cela n'enlève en rien à la beauté du film qui fait réfléchir sur les vrais problèmes. Bravo !
Après 1 heures un peu fade, mais singulière , j'ai éprouvé du plaisir. Je comprends pourquoi le film est important. Pourquoi il a eu la palme. Qu'est-ce ce qui est important ? Avoir une mauvaise famille ; ou bien une famille choisie ; soudée . Un Papa et une maman horribles, ou bien un autre type de famille aimante, respectueuse et éducatrice. Et dans la famille qu'on se choisi. Est-ce que tous les amis sont parfaits ? Non. On a tous des bras cassés. L'importance donc d'une famille atypique mais heureuse. Et pas un papa et une maman qui se déchirent. À méditer
Un film bouleversant, profondément humain, généreux et aussi souvent terriblement drôle. Un chef d’œuvre absolu de délicatesse et d'humanité, le meilleur film de Kore Eda sans aucune hésitation.
En famille, on s'aime, on se dispute, on s'entraide, on vole des objets et des enfants, on enterre des gens... Bienvenue dans cette famille de pauvres au Japon, aussi touchante de dérangeante dans ses agissements : ils font le mal mais pour des raisons qu'on excuse (presque) toutes... On se confronte immédiatement à la critique d'un pays qui délaisse les prolétaires pour ne se consacrer qu'à ceux qui peuvent intéresser le système capitaliste (l’écœurant patron de la mère, qui vire ses employés en fonction de leurs salaires...). Chaque membre de cette famille, malgré l'addiction permanente à l'argent, est émouvant : la mamie qui parle à la fillette trouvée comme à sa réelle petite-fille, et le père qui éduque - dans la mauvaise voie - son fils mais le fait avec douceur et amour, ou la mère qui aime faire capoter les tours de magie du père... On rigole bien malgré la gravité du récit. Autant de lectures possibles dans ce film qui mêle parfaitement critique sociétale, petits (et grands) banditismes, humour et tendresse familiale.
Le festival de Cannes nous a habitué ces dernières années à offrir sa plus prestigieuse récompense, la Palme d’or, à des œuvres qui représentaient un aboutissement dans la carrière d’un réalisateur, après plusieurs sélections. Et ce fut le cas également cette année avec Hirokazu Kore-eda qui présentait un film pour la septième fois sur la Croisette. Et une fois encore, au centre des attentions du cinéaste, il y a la thématique familiale et ses nombreuses ramifications. Dans Une Affaire de Famille, le réalisateur japonais prend un malin plaisir à déconstruire la petite tribu harmonieuse qu’il nous présente au début du long-métrage. Il faut savoir saisir les subtilités d’un scénario bien construit, pour comprendre que les relations qui unissent les différents personnages de cette « famille » sont bien plus complexes qu’il n’y parait. Le joli jeu de piste filial qu’il met en place est assez captivant à suivre, parque les personnages sont tous très attachants chacun à leur manière, et parce que leurs relations transpirent la sincérité. Il est bien peu dire que les acteurs sont brillants, et qu’ils parviennent facilement à illuminer un cadre urbain, lui assez tristounet. Le contexte culturel japonais peut, malgré tout, laisser un peu le spectateur à distance de cette histoire, comme il peut tout aussi bien, fasciner celui curieux des différences culturelles. Mais, dans tous les cas, les thématiques d’abandon, de famille, d’amour et de bonheur sont, elles, universelles et nous emportent facilement, dans le final, dans un tourbillon de questions et d’émotions.
La vie est un long fleuve tranquille n’a qu’un lointain cousinage avec Une affaire de famille, mais osons quand même le rapprochement : la tribu d’Osama Shibata, avec la mère et deux enfants, ressemble à la smala Groseille. « Affreux, sales et (un peu) méchants », mais avec des tonnes d’optimisme et très peu de scrupules pour se sortir de la précarité. Mais surtout avec un cœur énorme pour recueillir plus misérable qu’eux. C’est cette famille, laissée pour compte du progrès, que la petite Juri va adopter à son tour. Pour sa renaissance et notre bonheur… En précepteur aguerri Osama apprend à Shôta comment vivre de rapines, de chapardages et de vols à l’étalage. Juri est prête à suivre son modèle au bout de ses bêtises. Et en monnayant ses charmes, sa sœur Aki fait l’admiration de sa mère qui peut mettre des nouilles dans le bouillon. La famille est « liée par des délits », mais surtout « par le cœur, plus que par le bas… ». A l’image de certaines scènes d’initiation sexuelle entre père et fils pleines de d’humour. Et de la virée à la plage ou la délicatesse s’invite dans la rigolade. Montrer une famille au bord du gouffre qui parvient à garder la tête hors de l’eau grâce à ses petites magouilles. C’était le premier objectif d’Hirokazu Kore-Eda. Même si en filigrane apparaît la rigidité de la société japonaise, coincée entre conventions et principes qui finissent par stigmatiser les plus faibles. Mais cette fable sociale se tient à distance de toute morale. Du coup, il vaut mieux retenir la chronique familiale, bourrée de sensibilité, de charme et de poésie. Le film n’a pas volé sa Palme d’or à Cannes.
Ce qui est beau dans ce film de Kore-eda, c'est que les faiblesses de chaque personnage sont montrées telles quelles et que les liens qui unissent cette improbable famille, même inavouables, constituent un ciment qui aide au bien-être de chacun. Comme toujours, la direction d'acteurs est d'une grande précision et l'émotion surgit sans crier gare, au détour de cette comédie effrontée que le drame effleure en permanence.
Une famille atypique vivant dans un taudis recueille une jeune enfant maltraitée. Bien qu'il me manque quelques codes pour comprendre la société japonaise, il s'agit bien d'une critique sociale et une vision transgressive de la famille. Les liens qui lient les membres de cette famille sont très troubles et nous sont dévoilés dans la seconde partie du film. Les acteurs sont tous très bons mêmes les enfants très attendrissants sans que cela ne soit jamais mièvre.