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velocio
1 300 abonnés
3 134 critiques
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3,0
Publiée le 18 juin 2019
Pauvre David Giraud, qui, peut-être ? sans doute ? certainement ? a eu la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Résultat, sa femme le quitte, la plupart de ses amis et de ses collègues le lâchent. Pour son premier long métrage, le réalisateur belge Samuel Tilman souhaitait faire un suspense psychologique autour de la question du soupçon et du doute. Pour mieux y arriver, il n'a pas hésité à prendre un risque : se lancer dans une construction quelque peu alambiquée, avec, en particulier, de nombreuses ellipses. Dire que le succès est total serait mentir mais l'effort est louable et donne un résultat qu'on peut qualifier de prometteur. il faut dire que le réalisateur est bien aidé par une excellente distribution dans laquelle brille particulièrement Fabrizio Rongione, un comédien belge très souvent présent chez les Dardenne.
Comment réagir quand votre conjoint, ami ou collègue est soupçonné de meurtre ? Jusqu'où va la confiance ? Tout l'argument d'Une part d'ombre tient dans ces questions développées avec un certain sens de la tension psychologique dans le film de Samuel Tilman. Chacun des personnages réagit avec sa propre sensibilité mais une fois que la graine du doute est semée, ce n'est plus tellement la raison qui prédomine. Le film tient parfaitement son propos, gardant tout son mystère quant à savoir si oui ou non, son héros a commis un crime. C'est le regard des autres qui importe au metteur en scène qui fait passer les réactions des proches du suspect par des silences, des regards, des gênes. Etait-il utile d'aller jusqu'au procès et au verdict du tribunal ? Peut-être pas même si l'on reste au final avec ses doutes de spectateur. L'une des grandes qualités du film, outre son atmosphère pesante, est la qualité de son interprétation, celle de Natacha Régnier et de Fabrizio Rongione, en particulier.
Mais que je me suis ennuyééééééé. Depuis quelques années la Belgique est très présente dans le domaine du thriller bien sombre (en même temps faire du lumineux quand on habite en Belgique...pardon amis belges pour ce coup bas) avec son lot de petites perles. Les critiques copiées / collées sur la jaquette annoncaient un thriller haletant limite insoutenable, quelle déception. J'ai eu du mal à percevoir le sens de l'histoire, il y a autant de suspens qu'en découvrant les nouvelles photos de petits chats sur le calendrier des postes, ca finit en eau de boudin, c'est hyper lent, 2 de tension... la fin a été une délivrance... 1 / 5
David (Fabrizio Rongione) a tout pour être heureux : une femme aimante (Natacha Régnier), deux enfants, des amis indéfectibles (on reconnaît Myriem Akhediou, actrice fétiche des frères Dardenne, Christophe Paou, l’assassin de "L’Inconnu du lac", et la rousse Erika Sainte révélée par "Baron noir"). Mais sa vie se dérègle après l’assassinat, dans les Vosges, sur son lieu de vacances, d’une femme qu’il est le dernier témoin à avoir rencontrée durant un footing dans la forêt à la tombée de la nuit. Suspecté par la police, David voit sa vie passée au crible. Un secret enfoui est dévoilé qui éloigne de lui sa femme et ses amis qui se mettent à douter de son innocence.
Le film du belge Samuel Tilman a un parti pris stimulant. Il choisit de raconter une enquête policière sans rien nous dire du travail des policiers, du seul point de vue du principal suspect et de son entourage. Du coup, Une part d’ombre ne se réduit pas à la seule dimension à laquelle se cantonnent trop souvent les films similaires : le héros est-il ou non coupable du crime dont on l’accuse ? Mais il s’en leste de deux autres : comment une enquête policière fait-elle exploser une vie normale ? comment croire un homme qui clame son innocence quand on découvre sa « part d’ombre » ?
Bien joué, bien monté en flashbacks successifs qui révèlent progressivement le déroulement des événements le soir du crime, "Une part d’ombre" ne révolutionnera pour autant pas l’historie du cinéma. Sorti en plein festival de Cannes, il risque d’être oublié au bénéfice de la Palme coréenne, de Jarmusch, d’Almodovar ou des frères Dardenne. Le choix de la date de sa sortie est la triste preuve du manque de confiance de ses distributeurs.
4 541 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 26 octobre 2020
Une part d'ombre est bien construit et parfaitement interprété par Fabrizio Rongione. Après la scène d'introduction le public est tout de suite en empathie avec David un individu plutôt gentil qui semble heureux et épanoui. Puis le réalisateur Samuel Tilman joue avec son public soufflant le chaud et le froid et créant le doute. L'enquête mettant en évidence une part d'ombre chez David son entourage va progressivement mais inéluctablement l'ostraciser. Est-il un monstre coupable de meurtre ou un gars qui était au mauvais endroit et au mauvais moment...
Je suis allée voir ce film pour le faire ma propre idée, au vu des critiques très très moyennes de la presse. Franchement, j'ai beau essayer d'être complaisante, je l'ai trouvé ennuyeux, poussif, le jeu des acteurs m'a semblé laborieux Comme l'est le scénario, avec une impression de difficulté à avancer dans l'histoire. Bref grosse déception et ennui tout le long de ce film
Au delà de construction minutieuse autour du doute, ce film va bien au delà.On y voit les jalousies, les jugements, les idées toutes faites qui en somme ne sont que le reflet de notre propre part d'ombre, celle que l'on enfoui et que l'on jette à la figure de cuir qui est faillible...C'est l'effet miroir..on ne supporte pas que les autres fassent ce que l'on s'interdit par bienséance vis à vis d'autrui ou de l'image que l'on veut donner...l'hypocrisie ... Être libre c'est accepter notre part d'ombre et surtout ne pas juger celle d'autrui.
Un bon thriller ou l'enquête proprement dite est délaissée au profit des rapports humains qui s' enveniment envers l'accusé au fur et a mesure que les soupçons augmentent.
Pas mal, sans plus. L'histoire est moyennement ficelée, on n'y croit pas trop. Les relations amis/boulot sont assez étranges, d'un côté on a l'impression qu'ils se connaissent bien puis finalement pas tant que ça. Après l'installation du doute est bien amené, les interrogatoires avec plan unique sur la personne interrogée sont une bonne idée et accentuent un peu cette sorte de cabale. Mais il manque quelque chose dans le rythme pour maintenir un suspense, pas vraiment pesant ici.
le héros du film se retrouve accusé d ' un crime qu ' il nie évidemment , le sujet du film , plus que l ' enquête de la police et la résolution de cette enquête , est les réactions des proches , femme et amis , leurs doutes , leurs abandons , leurs aides beaucoup plus rares . cette option prise par le metteur en scène fait que le film manque d ' intérêt , les situations se répètent avec la bande d ' amis , l' enquête ainsi que le procès sont expédiés . franchement , je me suis plutôt ennuyé !
Un meurtre, deux possibilités : coupable ou non coupable ? C’est la question que l’on se pose et que la femme (Natacha Régnier, impeccable) et les amis de David (Fabrizio Rongione – à tout jamais Marcel Larcher dans Un village français) se posent dans ce petit polar intimiste tourné dans les Vosges. L’ambiance hivernale dans un village paumé avec la forêt aux alentours est plutôt pas mal, le scénario ponctué de flashbacks est honnête mais peine un peu par moment, avec des personnages secondaires assez faibles et une résolution finale dont on attendait peut-être un peu plus.
Encore une fois, le cinéma belge est largement un cran au dessus de ce que les films français proposent. Ici, un drame polar qui nous plonge, dès les premiers instants, dans une floppée de questions, d'intrigues et un large focus sur le comportement de l'entourage (révélateur). Une réussite. 4/5 !!!
Plutôt bien fichu malgré quelques longueurs, "Une part d'ombre" entretient le suspense en laissant une grande place au doute. Intéressant également de voir comment son entourage est prêt à juger cet homme que tout semble accabler.
Bon polar psychologique dans la meilleure tradition d'une ambiance policière qui se situerait entre le vertige hitchockien et l'étude de mœurs à la Simenon. Vaut le détour.