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christophe D10
18 abonnés
654 critiques
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2,5
Publiée le 6 mars 2023
L’histoire et les personnages ont un charme certain, mais le problème c’est que l’histoire n’est pas assez forte ou aboutie pour un film de pres de 3 heures… Du coup après un début intriguant l’ennui s’installe peu a peu pour ne plus s’en aller..
Le film est certes très long, mais on se laisse prendre par cette histoire, compliquée et singulière.
Léa Seydoux, dans le rôle de Lizzy, excelle. Elle apporte sensualité et beauté au film.
C'est un drame qui prend ici toute sa signification, surtout à la fin, quand Jakob, du tramway, voit le fantôme de sa femme sur le trottoir. Le temps devient évanescence, la poésie, la magie s'en mêlent, et le soleil, aussi, quand il irradie, une fraction de seconde, Lizzy. C'est splendide.
Alors,oui, tant de subtilité, parfois, et de beauté, peuvent déranger certains...
L'histoire de ma femme est une sorte de carte du tendre, qui va en permanence justement contourner les facilités et qui assume de montrer au plus près la complexité de la relation amoureuse. Un sujet complètement intemporel tant la résonance est détonante sur les enjeux de pouvoir dans un couple. Tout le registre de la folie amoureuse est ici pleinement disséqué, entre une jalousie pathologique, des questionnements sans fin, la volonté de maîtrise, la violence suspendue. La performance de L’histoire de ma femme est de ne jamais tomber dans un démonstratif excessif, mais de garder un ton infiniment gracieux pour conter pourtant ce qui s’apparente à un terrible drame. Mais c’est aussi un des pièges de cette œuvre, qui, si elle est délicatement filmée s’étire quand même un peu. Car les ellipses qui sont certes charmantes dans ce culte du non-dit, nous perdent parfois et nuisent à un ensemble, qui malgré son raffinement aurait gagné en concret. On en sort finalement assez partagés entre la finesse de ne pas trop en dire et la frustration de pas en voir davantage. Chacun choisira son camp.
La photographie est somptueuse et incarne pleinement dans des lueurs parfois crépusculaires, l’ambiguïté d’une femme et d’un homme, qui se mentent, se trompent et se perdent… Ce qui correspond finalement totalement à la volonté de la réalisatrice d’utiliser l’image comme un outil dramaturgique. Pour donner une indication sur la performance technique dont il est question ici, il s’agit du même chef opérateur que pour la série Euphoria, dont globalement tout le monde salue la qualité folle de la photo.
Au final, L’histoire de ma femme est un film complexe, métaphorique et paradoxal, comme une fresque certes, toute en longueur, mais qui vaut quand même largement le détour, si l’on accepte de se perdre et d’intérioriser un maximum. Il reste un esthétisme fou et une grâce omniprésente dans ce film, qui demeure une infinie et terrifiante ode amoureuse et c’est quand même ce qui guide le monde non ?
Très beau et intriguant au début, mais en fait on ne comprend rien et il ne se passe rien. On essaie d'attendre jusqu'à le fin en espérant quelque chose. Mais non.
« Ça fait partie du jeu. » C'est la réponse que Jakob donne à son ami lorsque ce dernier lui demande s'il n'a pas peur de se faire tromper par sa femme s'il décide de se marier malgré son métier qui lui prend presque tout son temps. Une réponse détachée qui donne l'image d'un homme confiant incapable de souffrir pour une femme. Et pourtant... Après avoir tenu son pari d'épouser la première femme venue, il s'engage avec la mystérieuse et insaisissable Lizzy, une femme dont on ne sait finalement pas grand-chose. Ce que l'on sait, c'est qu'elle va complètement le changer, faire de lui un homme consumé par la jalousie comme si elle avait pénétré son esprit pour en faire sa chose. Le titre laisse d'ailleurs entendre que tout tourne autour de Lizzy et que Jakob n'est plus que l'ombre de lui-même. Est-ce sa véritable nature ou un jeu malsain ? Ce qui est sûr, c'est que les étapes de leur relation ne sont absolument pas « chronologiques » comme dans une relation « normale » avec la rencontre et le flirt et ainsi de suite. Il faut dire que leur relation n'est pas traditionnelle étant donné leur étrange rencontre. En dépit de sa longue durée, "The Story of My Wife" n'est jamais ennuyeux, mais le récit aurait pu être plus épuré. Cette histoire sur la jalousie et la confiance au sein d'un couple est rendue plaisante grâce à une élégante reproduction d'époque et surtout deux bons acteurs en la personne de la douce et mystérieuse Léa Seydoux et d'un pas si solide Gijs Naber. J'ai passé un plutôt agréable moment devant ce film, mais j'ai été très déçu par la conclusion et la finalité de cette histoire. Je me suis dit : "Tout ça pour ça" en découvrant les tenants et les aboutissants du scénario finalement très simpliste. Mais encore une fois, Ildikó Enyedi arrive à rendre cela plaisant et prenant, ce qu'il faut saluer. Au final, c'est pas mal, mais je suis resté sur ma faim.
Belle prise de vue, le départ intéressant, les acteurs surtout Lea Seydoux joue bien, mails ensuite le film est long, une scène sexuelle à n'en plus finir, la relation entre les époux dégénère, du type je t'aime moi non, et devient de plus en plus malsaine ...bref mon mari et moi avons communément décidé d'arrêter le film, ce qui nous arrive rarement après cette soirée considérée comme gâchée par ce film qui ne nous a rien apporté, juste mis de mauvaise humeur pour commencer le week-end.
L'histoire de ma femme ou l'histoire d'un homme qui se lance dans une histoire d'amour par hasard... Une histoire d'amour ou plutôt celle d'un homme amoureux d'une idée de l'amour. Ça parle de jalousie et d'une relation toxique où les deux partenaires souffrent. C'est de l'amour qui empoisonne, qui tue. Ça parle aussi d'un marin, capitaine de bateau , solitaire, de sa vie en mer,des responsabilités. Un homme qui tente de trouver un sens à sa vie . La lumière chaude de la photo donne beaucoup de sensualité aux images. Je dirai "Bien" mais trop de longueurs qui m'ont empêché de totalement rentrer dans l'histoire ; le film aurait mérité d'être plus dense, plus concis, certaines scènes sont trop étirées. On a l'impression que la réalisatrice a peut-être trop voulu respecter le livre comme un temps de lecture d'où cette lenteur dans certains plans et le sentiment de répétition. Les deux comédiens sont pourtant parfaits et forment un joli couple alors que je ne suis pas fan de Léa Seydoux.
Un vrai film de cinéma à l'esthétique de toute première qualité. Une belle histoire originale. On ne s'ennuie pas et en plus c'est didactique. À regarder, absolument, par tous ceux qui envisagent de vivre en couple. Il y trouveront tous les affres et les secrets de la réussite ou de l'échec... Bravo à toux ceux qui ont rendu ce film réalisable.
Un film sublime une très belle histoire de couple fruit du hasard et de la volonté qui débute avec la belle musique d'un tango et se poursuit magnifiquement et tapis pour les esprits chagrins qui n'en comprendront pas la poesie
Pourquoi chacun éprouve-t-il le besoin de nous raconter le sujet du film, l'histoire, dans des styles littéraires certes toujours très riches mais inutiles ?? Le sujet du film est développé en haut de la page, et suffit largement ! Alors venons-en aux faits ! Magnifique reconstitution des années 20-30. Je m'attendais à voir 2 misérables scènes de rue, comme dans les prétendus "films d'époque" qui nous sont donnés à voir de nos jours. Que nenni ! Les décors sont brillament reconstitués et sans pingrerie; donnant à cette variation sur le couple un côté paradoxalement intemporel, original, tout en nuances et questionnements qui titillent la raison. L'ambiance du film, entre ses scènes crépusculaires et ses soleils blafards donnent une dimension presque onirique. Pourquoi vouloir tout expliquer, la raison d'être de chaque personnage, de chaque scène ? C'est l'ensemble et l'impression qu'il laisse qui lui donne ce cachet si particulier. Et les 2h45, qui peuvent rebuter les abonnés au cinéma hollywoodien, renforce cette impression si particulière. J'adôôôre !!
Sur le fond, c’est davantage l’histoire de Jakob que celle de Lizzy comme le laisserait supposer le titre du film, puisqu’en définitive nous ne saurons rien d’elle ! Le regard est du côté de Jakob, les faits avérés sont ceux de sa vie. Nous sommes comme lui dans le doute sur ce qu’elle fait, sa fidélité, son amour.
Ce film de facture classique livre une caméra magnifique dans tous les registres : images d’époque sur le Paris de 1920, sur Hambourg, sur la vie à bord des navires. Des visages expressifs, le tout avec des lumières douces et chaleureuses. Des acteurs au sommet pour interpréter personnages principaux et secondaires… Tous les ingrédients d’un grand film sont là.
Et pourtant, il y a quelque chose qui ne passe pas. Même s’il faut reconnaître que l’on ne s’ennuie pas, c’est trop long au point de devenir confus… Au-delà de la première heure, le scénario fait du surplace : livrés en 7 chapitres, les innombrables rebondissements de cette relation de couple se ressemblent fondamentalement. Cela laisse un sentiment d’indigestion de dialectiques verbales, de gâchis permanent du bonheur perdu, de désarroi de ne pas voir Jakob réagir plus promptement…
Film très particulier à la natation d'Europe centrale que l'on retrouve chez Bella Tarr, le hongrois. Il m'a semblé y voir une filiation. On voit deux amants névrosés qui vivent une histoire pas commune. C'est magnifiquement filmé et psychologiquement très fouillé. Certes le film est long mais on se laisse prendre par cette histoire qui se situe en apesanteur car déconnectée du monde extérieur. Les acteurs sont étonnants et les reconstitutions sont parfaites. Une narration qui prend son temps pour raconter. C'est du cinéma.
Une jeune femme, demi-mondaine (femme entretenue par des riches bourgeois dans le cadre de relations extra-conjugales au 19 et début 20 ème siècle), épouse un commandant de marine marchande qui la demande en mariage à la suite d'un pari. Amusée par son audace, elle déchante rapidement quand elle comprend qu'il n'a pas pas les moyens de lui assurer le train de vie auquel elle aspire. Un mépris et une suspicion mutuelles s'installent jusqu'à la rupture finale. Belle mise en scène avec mise en valeur avec des jeux de lumière. Bien interprété.
Dans les années 1920-1930, un capitaine au long cours, néerlandais déjà mûr, un colosse aux yeux doux (Gijs Naber) souffre de ne pas être marié et décide sur le mode de la plaisanterie lors d’un déjeuner avec un ami d’épouser la prochaine femme qui franchira la porte de l’établissement. Lizzy (Léa Seydoux) entre. Il lui propose de l’épouser, elle accepte. C’est une aventurière, demi-mondaine qui semble avoir roulé sa bosse et qui lui en impose. Elle a une relation ambigüe avec un dandy insaisissable (Louis Garrel). Le capitaine au long cours s’absente plusieurs mois, revient, le sentiment de jalousie s’installe dans un jeu de chat et souris entretenu par sa femme. Le centre du film c’est le mari. La femme reste mystérieuse tout comme le possible amant. A la différence du mari, ce sont des personnages interlopes, flous qui font le mystère du film. Sur une trame scénaristique classique, la montée de la jalousie dans un couple fondé sur le jeu, un film sophistiqué, d’une beauté et d’une sensualité remarquables. La mise en scène, les décors, les costumes sont magnifiques. Paris, Hambourg, les ports de destinations exotiques de cette époque sont bien reconstitués. Léa Seydoux n’a jamais été aussi bien filmée, Gijs Naber en impose, les seconds rôles sont parfaits. La fin du film, à Paris, est magnifique. La durée du film, près de trois heures, ne m’a pas gêné, elle fait partie du rôle du spectateur, il faut se laisser embarquer.
Jakob est un marin réputé, capitaine de paquebot. Il a le virus du marin, il est terriblement solitaire. Un jour, il va faire la rencontre d’une femme, Lizzy qu’il va décider d’épouser. Ce film raconte une histoire d’amour compliquée. Si certaines scènes sont très belles, que de longueurs… Quelle idée d’avoir tiré le film sur près de trois heures !