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Stéphane C
59 abonnés
389 critiques
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3,0
Publiée le 15 novembre 2018
Un film pas déplaisant mais vraiment sans surprise mettant en lumière deux jeunes délinquants avides d'argent et proies idéales de la mafia... On oubliera assez vite ! 🎬🎬
Un film sur l'amitié et les conséquences des choix que l'on fait. on voit Rome sur un autre regarde, les acteurs sont bons et l'ambiance du film crédible. Un drame qui se regarde.
Manolo et Mirko ne savent pas que faire de leurs vingt ans. Vaguement inscrits dans un lycée hôtelier, ils tuent le temps en discutant et en roulant dans la banlieue de Rome. Mais une nuit, alors qu'ils ont bu plus que de raison, ils fauchent un piéton et le laissent pour mort. Le drame pourrait briser leur vie. Mais paradoxalement, il se révèle pour eux une seconde chance. Le piéton fauché est en effet un mouchard recherché par la mafia. L'avoir liquidé ouvre aux deux jeunes gens des perspectives inespérées dans le crime organisé.
Le cinéma italien prend décidément un plaisir malsain à filmer la violence, à rebours des images ensoleillées de carte postale que la péninsule inspire. "Gomorra", "Suburra", "Dogman", autant de films coup de poing qui dépeignent une Italie pluvieuse, misérable, violente. Une banlieue sans âme, une "terre de rien" (pour reprendre le titre original intraduisible : "La terra dell'abbastanza"), est le décor déprimant de ce "Frères de sang" dont le principal défaut est précisément d'emprunter un sillon déjà bien défriché.
Le titre français et l'affiche voudraient nous entraîner dans une autre direction, qui insistent sur le duo formé par les deux personnages principaux. Manolo et Mirko, aux prénoms si proches, ont grandi depuis l'enfance dans des foyers dysfonctionnels. Si l'un est plus timide, l'autre plus extraverti, ils se ressemblent. Face au dilemme auquel ils sont confrontés, ils ont des réactions différentes : Manolo n'hésite pas à rejoindre la mafia là où Mirko a plus de réticence.
Mais le film a une autre dimension : celle du contrôle parental. Manolo a un père perdu dans l'alcool et dans les jeux d'argent qui, loin de le dissuader de ses mauvaises fréquentations, l'y encourage. Marko au contraire a une mère qui entend le maintenir dans le droit chemin mais qui n'y peut mais. C'est sur ces deux parents que le film se clôt, une fois scellé le funeste destin de leurs deux enfants. Comme si c'était eux en vérité les deux héros du film.
Ce film nous raconte spoiler: "l’ascension" sociale de 2 jeunes en rejoignant la mafia italienne puis leur descente aux enfers. Cette dernière est expliquée uniquement par leur jeune age. Pour qui nous prend-on ? Tout le monde est responsable de ses actes à partir du moment où il sait ce qu'il fait. On ne va pas me faire croire spoiler: que ces jeunes ne se rendent pas compte quand ils tuent, prostituent des mineurs, vendent de la drogue etc... On leur trouve des excuses qui n'en sont pas. S'ils sont tombés c'est parce qu'ils ont voulu monter à n'importe quel prix et à cause de rien d'autre.
Traduction très lointaine de La terra dell'abbastanza, Frères de sang est un titre qui a au moins le mérite d'énoncer clairement la couleur de ce qui va être montré, à savoir un récit d'amitié qui progresse vers le crime. Le début du film est plutôt prometteur avec sa sécheresse d'exécution, ses dialogues âpres et son contexte social très dur qui rappelle un peu Dogman, les quartiers de Rome remplaçant les environs de Naples. La dérive mafieuse des des deux jeunes garçons est ensuite beaucoup plus convenue et les qualités du film deviennent des défauts tant il n'y a aucune évolution dans un type de narration qui perd finalement de son intérêt à mesure que le lien entre ses deux personnages principaux passe au second plan. Ce point fort devenu absent, l'on constate le peu d'originalité de l'intrigue et le caractère conventionnel des personnages secondaires, en particulier celui de la mère de l'un des deux adolescents. Le réalisme à la Dardenne de Frères de sang a pour effet d'étouffer toute émotion dans cette descente aux enfers qui semblait écrite dès le départ. C'est d'autant plus dommage que Matteo Olivetti, le jeune acteur qui tient le rôle principal, possède un véritable charisme peu exploité.
avec une mise en scène minimaliste et un cadrage serré la réalisateur nous montre la vertigineuse descente aux enfers de deux jeunes pris dans la mafia locale dans une Italie en pleine perdition ou les gens ne croient plus en rien. la violence est partout, dans la rue et dans la famille, ou il n'y a pas d'avenir, ou même le soleil n'a pas d'espoir. une énorme claque du cinéma italien , on en sort groggy.
Que le cinéma italien relate la plongée de jeunes sans histoires dans l’engrenage du système mafieux n’est pas très surprenant : Depuis ‘Gomorra’, c’est même devenu un des motifs récurrents du cinéma transalpin. Il n’y que la manière de raconter cette dérive et de la penser, de s’attarder sur la brutalité des actes ou plutôt sur une désespérance sociale qui jouerait les pousse-au-crime, pour faire la balance du côté du polar noir ou du côté du drame social : Ici, ce sont deux jeunes qui, pour reprendre une formule consacrée, ont décidé de ne rien faire en attendant qu’il se passe quelque chose, qui renversent un homme en voiture. Tout d’abords inquiet des conséquences de cet homicide involontaire, ils découvrent que la victime était une balance, traquée par toutes les Familles du coin : sous la pression du père, ce coup du sort se mue en ticket d’entrée au sein du crime organisé. Alors que les missions crapuleuses s’accumulent et que l’argent facile commence à couler à flots, l’estompement de la norme s’accentue, tandis que les rêves de grandeur et de réussite des deux ados paumés vont se heurter à l’utilité toute relative qu’ils présentent pour la mafia. Si le titre français reflète bien l’amitié indéfectible qui lie Manolo et Mirko, le titre italien est plus révélateur : “La terre du raz-le-bol”, ce monde clos, de quartiers sinistrés et de barres d’immeubles oubliées de dieu et des pouvoirs publics, dont tout espoir a disparu et où l’implication plus ou moins importante dans le système souterrain et criminel constitue souvent l’unique moyen de garder la tête hors de l’eau. Il arrive que certains films d’auteur se préoccupent d’eux mêmes avant leur sujet, mais ce n’est pas le cas de ce ‘Frères de sang’, qui assène ses constats avec une logique implacable, dans le respect de cette tragédie antique qui exige que les personnages soient voués à la damnation par le Fatum, plus que par la succession de leurs mauvais choix. Alors qu’il s’agit d’un premier film, les frères D’Innocenzo sont déjà en train de tailler des croupières à la référence qu’est devenu Matteo Garrone, même si leur film n’a pas bénéficié de la même enviable couverture médiatique.
Dimanche 18 novembre 2018 : ce film dramatique est une véritable réussite pour un premier long métrage. Les acteurs sont crédibles et brillants. J'ai beaucoup aimé ce film même si la langue parlée est difficile à comprendre.
Bonjour Si vous voulez passer un bon moment, il ne faut pas hésiter et aller voir ce petit bijoux. Il est trops génial. Les deux jeunes jouent a la merveille avec un naturel saisisant. Leur fougue nous prend au tripes et on aimerait etre leur ami. Une lutte saisisante tout au long du film entre le bien et le mal. Une poésie cinematographique avec la "mama" et le lien très fort entre les deux garcon qui est mit a dure epreuves. Et la vo en Italien, j adore.