J'ai vu un film... avec lequel j'ai eu du mal... Peut-êtreest-ce cette période de confinement qui rend ce huis-clos angoissant. En tout point, je reconnais le talent certain, l'ambition, la force du casting, la qualité de la réalisation, la folie du film, la maîtrise, la puissance des séquences... Willem Dafoe et Robert Pattinson sont brillants et lorsque leur carrière sera loin derrière eux, ce film fera date, c'est évident... Ce film est une expérience incroyable, expérience sonore, visuelle, stressante, mystérieuse...une expérience pleine de bruit et de fureur... de folie et de tension... avec une occupation sonore capable de rendre fou, ce qui ne manqua pas... Une fois ceci dit, j'ai vécu ce film comme un désagrément total... Sans doute bousculé par la période... ce qui m'amène à cette note, et j'ai bien conscience que ce film ne mérite pas ça, mais à cet instant, ce n'était pas ce que je devais voir...
Quatre ans après son époustouflant premier long-métrage, Robert Eggers revient avec un nouveau film qui aborde des thématiques très proches de son oeuvre précédente comme l'isolement dans un environnement hostile, la lente plongée dans la folie et la confrontation face à de mystérieux phénomènes surnaturels. A mi-chemin entre "Eraserhead" de David Lynch pour son rythme peu trépidant et sa mise en scène presque lancinante et "Shining" de Stanley Kubrick pour sa dérive mentale aliénante dérangeante, malsaine, un film assez difficile d'accès, ambitieux et contemplatif, aérien un peu à l'image du récent "Ghost story" avec Casey Affleck. Un face-à-face incroyable entre Willem Dafoe et Robert Pattinson, tous deux extraordinaires de noirceur, de turbidité et d'électricité. Quelques passages vraiment saisissants, âpres mais un récit qui manque, à mon avis, un peu de renouveau dans son écriture, copiant de trop près à mon goût à la réalisation précédente du cinéaste américain "The witch". Un ensemble de très bonne facture mais qui n'est pas exactement le coup de coeur attendu.
Un ovni radical qui ne tient pas toutes ses promesses. La photographie en noire et blanc carré est magnifique, le duo d'acteurs épatant et l'angoisse palpable. Les toutes premières minutes sont assez rébarbatives d'autant que l'on comprend dès lors que nos deux confinés ont déjà un sérieux pet au casque. Dommage car ajoutez à cela la fusion attendue du réel et du rêvé (voir l'invraisemblable : le monologue de l'enterrement) et vous comprendrez pourquoi on ne s'attache guère aux personnages. Le final (comme souvent dans ces films-exercice-de-style) n'est pas à la hauteur des attentes suscités. Reste une expérience oppressante où l'on assiste à la regression d'hommes crasseux qui pètent, se bourrent la gueule, rêvent, se masturbent, s'embrassent puis se battent et surtout cherchent à dominer l'autre.
The Lighthouse est un film complètement cohérent dans sa fabrication autant que son fond. Traitant à la fois de la solitude, la condition humaine, de luttes de pouvoirs, de masculinité, de regrets enfouis et des fautes du passé, Robert Eggers signe un film d’une efficacité et d’une originalité admirable. Allié à à un duo d’acteurs impérial et un visuel millimétré de toute beauté, The Lighthouse prône l’originalité en étant à contre-courant des carcans de l’industrie actuelle. Et c’est la seule raison à donner pour voir cet OVNI.
Quatre ans après son éblouissant The Witch, Robert Eggers persiste dans l’exploration des failles de l’esprit humain, de ses mécanismes d’adaptation et de survie en milieu hostile, et de la perte d’identité. Totalement hors genres, The Lighthouse ne s’avère pourtant pas moins qu’un brillant hommage à la littérature et au cinéma fantastique. Notre critique complète est en ligne ici : http://www.terreurvision.com/2020/01/the-lighthouse-2019-de-robert-eggers.html
Ce film est vraiment spécial et je reste mitigé à son égard. Il a une vraie personnalité grâce à sa réalisation bien particulière. Le choix du noir et blanc va donner un côté sombre et angoissant à cet environnement de base peu accueillante. La corne de brume qui se répète sans cesse, va venir en rajouter une couche. Le film se déroule en 1890, et pour accentuer ce côté antique, Robert Eggers a décidé de tourner en format d’image 1.20, qui était celui utilisé au début du cinéma sonore. Je dois avouer que cet aspect visuel peut en rebouter plus d’un, mais j’ai trouvé cela intelligent car il se démarque. C’est plus sur le dérouler que je n’ai pas accroché. Avec ce récit, on rentre dans quelque chose d’hypnotique et on va presque subir ce qui arrive. On est comme enfermé dans une spirale qui se répète sans arrêt. Je regardais pour savoir ce qu’il advenait, mais au bout d’un moment je commençais à être lassé de cette redondance. Il y a quelques passages très forts, mais ils ne sont pas disposés assez régulièrement pour remonter l’attention. Une chose est certaine, on ne peut rien reprocher au casting. Dans ce huis clos oppressant, Robert Pattinson et Willem Dafoe vont être extraordinaire. J’ai été tout particulièrement impressionné par le futur Batman, dont la folie nous emporte. Willem Dafoe quant à lui, est une valeur sûre.
Rattrapage de The Lighthouse, film déroutant venu d'un autre temps. Une plongée philosophique étonnante sur la solitude, la perversité humaine, ses désirs, ses obsessions et surtout ses faiblesses. Quant aux deux acteurs, ils sont tous simplement incroyables.
De Robert Eggers (2020); Un curieux film entre documentaire et fantastique tant la mer y est filmée comme une personne à la fois inquiétante et envoutante. Le film de la vie de ses deux gardiens de phares que tout semble différer. Il y a autant de révulsion que d'attirance cachée entre les deux hommes et de perversité. C'est parfois violent , glauque voire carrément poisseux jusque dans certaines scènes presque intimistes. Dérangeant et parfois étouffant, on a envie de sortir de ce phare. Par contre à noter la très grande performance de Robert Pattinson et Willem Dafoe.
Alors oui c'est une expérience qui laisse libre court à l'interprétation de nombreuses scènes hallucinatoires. Oui chacun aura une lecture différente tant la réalisation semble s'amuser du spectateur certainement dérouté par le réel et l'irréel. Mais le principal c'est qu'on s'ennuie ferme. Reste le jeu des acteurs, la photographie impeccable et puis, c'est tout. Cartésien, passe ton chemin.
Fascinant / 20 Une histoire incroyable et psychotique, une image en noir et blanc et un format carré oppressant à souhait. The Lighthouse nous emporte dans son délire halluciné et ne nous lâche pas. Interprété magistralement par deux fantastiques acteurs : Robert Pattinson (si jamais il y en a encore qui en doute) et Willem Dafoe. Laissez-vous gagner par la folie avec eux, c'est une expérience qui vaut le coup.
La claque de cette fin année 2019, un film très surprenant, qui divise beaucoup et c'est absolument compréhensible. J'ai trouvé ce film absolument génial à tout point de vue. Attention cependant, ce n'est pas un film d'horreur comme certains peuvent le dire, c'est un film surtout très psychologique, plus dans le genre thriller.
Visuellement, c'est une réussite, un véritable OVNI de part ce qu'il propose, l'utilisation du 1/1 comme format c'est osé, très inhabituel de nos jours et ça surprend au premier abord. Faire de ce film un film en noir et blanc prend son sens quand on le regarde, ce choix renforce beaucoup d'élément que ce soit sur le mystère, le côté tragique et même la solitude.
Le son est également très important et rend vraiment ce film très oppressant. Je me suis vraiment senti comme le 3ème habitant du phare et c'était très angoissant par moment.
Un gros plus pour les deux acteurs qui font un travail absolument formidable, je ne comprends vraiment pas pourquoi ce film à été boycotté aux Oscars, surtout qu'à mon sens Robert Pattinson aurait fait un vrai concurrent pour Joaquin Phoenix.
Un film qui témoigne encore une fois de la qualité du studio A24.
Deux hommes prennent leur tour de garde prévu pour durer 4 semaines dans un phare isolé au milieu de la mer. Le commandant est un vieux bourru confiant les tâches ingrates à son second, un débutant. Robert Eggers, le réalisateur, résume le pitch de son film ainsi : « Quand deux hommes sont laissés seuls dans un phallus géant, cela n’augure rien de bon. ». Et c’est bien les effets de cet enfermement, de ces conditions de vie rude, du sevrage sexuel que Robert Eggers nous montre au travers d’une lente descente vers la folie. Alcool et fantasme, il ne reste plus que ces menus plaisirs pour rester debout. Donc il convoque, mythes marins, tragédies grecques, histoire de fantômes pour faire grimper la terreur ; mais en vain. Son film très arty par son noir et blanc charbonneux et crasseux et son format carré carcéral ne dépasse pas les références qu’il convoque à tout va de Polanski (via « Répulsion »), à Kubrick (par « Shining ») en passant par le cinéma muet et la littérature (Melville). A trop brasser de pistes, de chausses trappes et de références ; le tout flatte la rétine mais au final fait office de gloubiboulga prétentieux dont la finalité reste une énigme après 1h50 de projection. tout-un-cinema.blogspot.com
Quand des gens disent qu'ils se sont chiés dessus en regardant le Joker et la folie de Phoenix montrez leur ce film et à ce moment la on en reparle. L'ambiance est géniale et les deux acteurs livrent quelque chose de rare c'est à la fois étonnant et très plaisant encore fait il apprécier le bizarre. les Jeux de lumière sont incroyables et le climat régnant sur l'ile ne font que sublimer ce film
Au cinéma comme lorsque je me confronte à n'importe quel autre forme d'art, je cherche à être bousculée, à repousser les limites de mon regard grâce au regard que d'autres posent sur notre monde et les phénomènes qui le composent. The Lighthouse remplit tout à fait ce rôle à mes yeux : le scénario, le parti pris esthétique, la qualité des personnages et des acteurs qui les incarnent. Tout y est. Je n'en dirai pas plus, à vous de découvrir les émotions qu'il suscitera chez vous.