J'avais forcement The Lighthouse dans un coin de ma tête après avoir découvert il y'a une semaine l'immense premier film de Robert Eggers, The Witch. Ce deuxième long-métrage du cinéaste est il faut le reconnaitre nettement inferieur à son premier mais il a néanmoins des gages certains et des qualités à faire valoir.
The Lighthouse est un récital sur la folie, sur les faux-semblants, sur notre sens de lecture. A ce jeu il faut commencer par féliciter ces deux machiavels, Willem Dafoe et Robert Pattinson, l'un et l'autre dans ce qui s'apparente à une de leurs plus grande contribution au cinéma, c'est dire ! Rien ne sert de tartiné plus sur ce coté, certain y verront un cabotinage outranciers, d'autres une démonstration de force de l'implication de l'acteur, moi je les oublie pour mieux les saluer.
On comprend très vite que les deux types face à nous sont rongé l'un et l'autre par les démons qui sont les leurs, qui appartiennent à tous mais qu'ils se sont appropriés uniquement à des fins sommes toutes assez personnelles. J'ajouterais avec une très grande conviction ! Dans l'incapacité de s'affranchir du mal, ils y cèdent, brulent et se laissent détruire par ce qui les répudient mais aussi paradoxale soit-il les soulages. La scène ou Thomas ( Dafoe ) brise le Bateau et la dispute qui s'en suit avec son compagnon sur les griefs et maux du premier à son second répond en parallèle à une scène ultérieur ou le rapport de force s'inversait déjà, j'ai vraiment sentit un malaise important. De toute façon tout le film ne fait qu'identifié ce trouble pour mieux l'envoyer sur d'autres pentes et se joue de nous avec habilité il faut le reconnaitre. En ce qui me concerne je me suis fait berner dès son entrée. Après avoir pris partit pour Ephraïm ( Pattinson ) au détriment de Thomas dans cette confrontation entre camaraderie forcé et dualité monstrueuse et tortueuse, ma découverte de sa tournure à redéfinit toutes mes certitudes. Dans un premier temps, celle-ci était pourtant acté, la brouille n'est venu qu'avec les événements ayant transfigurés ces derniers. La gifle, la mouette, les visions ... On ne manque pas de s'interroger. Non pas que mon idée de vérité est été écrite noir sur blanc et en cela indélébile mais j'avoue mettre fait embarqué par le jeu du cinéaste et le rabat de ses cartes à sa guise. Comment ne pas être troublé par une telle composition ?
Si on se penche sur le rendu du film il faut bien reconnaitre la totale démesure de la démonstration de style. Les images et la caméra dans l'ensemble virevolte et crée de la confusion mais va aussi sur le terrain du choc hallucinatoire. Une subtilité complexe qui perd toutefois en ressentit parfois. Quelque chose à finit par me dépasser et je pour autant ma curiosité n'a pas au fond été plus titillé que cela. Comme bloqué par les turpitudes, j'ai finit las de ne pas comprendre ... Pas une habitude pour moi, d'autres films m'on auparavant conduit vers des questions après coups et ont capté mes recherches mais là je dois dire que je m'en fou un peu. Ce n'était après tout qu'une première, d'autres visionnages futurs amèneront peut-être des réponses bien venus.
Un film qui chamboule et va sur des jeux qui interpelle mais ne s'inscrit pas foncièrement sur ses aspects pour partir à droite et à gauche et se disperse dans sa folie comme pour magnifier un geste déjà somptueux dans sa conception. On mange un peu à toute les gamelles. La durée du film est pour moi déficient, un rapport plus court aurait bien plus contenu son sujet et tout autant distendu le temps. Il faut reconnaitre la démarche, laissons entrouvert la porte, je changerai potentiellement d'avis à l'avenir. Rien n'est moins sur ...