Tout est question d’interprétation, entre ombre et lumière se cache la vérité. Tourné en noir et blanc pour illustrer au mieux ce propos, the lighthouse est une œuvre absolument passionnante et dérangeante sur la véritable nature fondamentale de l'homme. En quand je dis l'homme, il ne s'agit pas de l'humanité mais bien du mâle lui même, qui à l'image de ce phare, symbole phallique par excellence apporte la lumière : l'orgasme. Dans sa recherche de la vérité l'homme se perd en permanence dans les méandres de son esprit, dans ses peurs, ses craintes et ses phobies. Il déforme par conséquent sa réalité inconsciente au milieu des ces quelques instants de lumière et de conscience. A l'image, la narration et la réalisation s’entremêle pour représenter au mieux ce mélange omniprésent entre le réel et l’irréel de son esprit. En ce sens la réalisation subtile ne laissera pas le spectateur indifférent, obligeant sans cesse à démêler ce qui est indémêlable, à savoir le vrai du faux.
L’obsession qui tourne autour de phallus géant regorge de fantasme mettant en lumière sa véritable nature. Reprenons au début, vous ne croiserai pas d'autre visage masculin que celle de nos deux protagonistes, dont la ressemblance physique n'est pas évidente à première vu mais pourtant bien présente si on analyse leur traits. Nul doute que nous sommes face au même personnage et d'ailleurs, cette idée de personnage imaginaire est même clairement défini autour d'un dialogue entre les deux protagoniste ce qui en dit long sûr ce qui se trame ici. L'homme est une créature perdu, à l'image de cet îlot, prisonnier des remous de la vie confronté aux terribles condition de son environnement et les remous des vagues de l'univers dont il cherche sans cesse à interpréter les signes. Il est pourtant le responsable direct de ces propres tempêtes à l'image de cette fatigue grandissante pour sa propre survie et face à sa propre impuissance et avec l’assassinat de la mouette : ce qu'il ne peu contrôler, à savoir le vivant autre que lui.
Mais le film est souvent bien plus riche dans l'illustration des fantasmes propre à sa nature, ainsi l'homme en prend sérieusement pour son grade par ici : lâche, menteur, instable, lunatique, il se cherche tout les excuses pour ce fuir lui même et quand il se retrouve dans l'impasse, il se noie (ici dans l'alcool) pour oublier le monde et ces propres responsabilités. Il peu même dans ces extrêmes en arrivé au meurtre pour mieux cacher sa propre lâcheté quitte a changer d'identité. Oui, il s'en passe des choses dans The Lighthouse, où l'analyse est extrêmement bien maîtrisé, fascinante à bien des égard dans elle transpire dans le fond et la forme, un film somme, un chef d’œuvre absolument maîtrisé de bout en bout, une expérience puissante et dérangeante pour cinéphile averti pour qui en saisi le sujet mais qui restera hautement hermétique au spectateur lambda.