Seul le carton tenant lieu de générique de début nous donne l’explication de ce titre mystérieux–: un entrepreneur birman, pas si jeune que le prétend la publicité, souffre d’insomnies, et sa mère, sur le conseil d’un charlatan, le persuade qu’il en guérira s’il achète quatorze pommes et va faire un séjour de deux semaines dans un monastère bouddhiste, très loin de la ville. Il suit ce conseil idiot et va vivre comme un moine pendant deux semaines. En chemin, sa voiture (de luxe) s’ensable, et une quinzaine d’enfants viennent l’aider, qu’il récompense somptueusement en leur laissant... une boîte de biscuits–!
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le réalisateur, qui est birman mais naturalisé taïwanais, prend son temps et abuse des plans-séquences dans lesquels il ne se passe rien–; par exemple, sans nous épargner la moindre seconde, il filme intégralememnt le retour au village de ces cinq femmes qui sont allées puiser de l’eau très loin de chez elles en la rapportant dans des bidons très lourds qu’elles portent sur leur tête – une eau que l’insomniaque gaspillera ensuite pour sa toilette matinale. Ou encore, cette interminable dispute entre deux moines, qui ne parlent que de l’argent qui leur est versé par les habitants du village, alors qu’eux-mêmes, vénérés, nourris gratuitement par la population, et passablement sexistes, ne font rien de plus que de participer à la collecte des dons.
S’il faut comprendre ce film comme une critique de la religion toute puissante (tout le monde s’incline et s’agenouille devant les moines, qui ne sont que des parasites moralisateurs), on pouvait être plus direct et plus rapide !
Bref, c’est raté !