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    An Elephant Sitting Still
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    4,1
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    26 critiques spectateurs

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    maxime ...
    maxime ...

    250 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2023
    An Elephant Sitting Still ( 大象席地而坐, Dà xiàng xídì'érzuò ) fait partie de ses films qui font quelques peu peur, de par sa durée, mais aussi dans la construction globale de son cadre, de son ambiance, de son atmosphère sombre. Pourtant, après l'avoir enfin vu, j'aime à dire qu'il y a un quelque chose d'unique dans le récit de cette tristesse, de ce coin de Chine qui rêve, à défaut de rire ...

    D'emblée, comment ne pas être frappé par les visages que l'on découvre ? La même expression se traduit sur les contours, de ses derniers, qu'importes les traits, le poids des années. Il ne faut pas attendre longtemps pour que l'évocation des odeurs, de la difficile condition du quotidien pour comprendre que la journée va être chaotique. En même temps tout est dit explicitement par le père de l'un de ses personnages titres, on ne peut donc évoquer la surprise. La colère, la culpabilité, le sentiment d'abandon, seront en revanches des contenants dont il sera question avec permanence, dans un étirement en long et en large d'une subtilité incroyable.

    Le décors est ici le cinquième personnage, les deux jeunes hommes, le plus ancien, la jeune femme dont l'on découvre le lien au travers de cette ville qui les unies laissent entrevoir sa pauvreté, son foutoir, son isolement. Les appartements, du hall à sa cour, tout comme son école et son hôpital ont aussi insalubre que ces rues jonchées d'objets, ou errent ces différents personnages qui à mesure lui renverront la monnaie de sa pièce au travers d'une fuite comme projet. Enfin, quand je dis tous, cela n'est pas totalement juste ...


    Hu Bo, son réalisateur, dont il s'agira de son unique film, s'approche de manière millimétré et raconte des trajectoires dans cet entrelacs de tensions, désastres, confrontations, lassitudes, avec un regard attentionné, comme une métaphore aussi difficile que poétique. Le réalisme de sa contrition bouleverse davantage que ses quasi 4 heures sont à la fois superbes, du point de vue des images surtout, que presque insoutenable tant il n'y a qu'une toute petite once d'espoir ! Il suffit de compter les sourires, ils sont eux aussi aux abonnés absents, ou alors d'un cynisme ou seul la moquerie les invoquent. Je n'en oublie pas la résignation, une autre force motrice qui force les zygomatiques.

    La mauvaise chute, dans sa lecture confondante et multiple pour tous est un autre de ses points sur lequel son metteur en scène reconstitue le défilée de cette journée qu'ils les amènent à vouloir rejoindre Manzhouli. Si la conduite de cette narration s'inscrit dans un rythme ou le temps compte, il ne perd de vue sa saccade et les brusquement en matière de tempo. La violence, en est très souvent le moteur. La bagarre du chien, celle des couloirs, les mots d'une fille à sa mère et son contraire mais avant cela également la première mort du long métrage, ce suicide auquel nous assistons de par les yeux de Yu Cheng, que nous embrassons dans sa course folle. Il y'a des cris dans le cœur de son interstice, ils sont aussi brutaux que ses silences, que de touts ses teintes et tons. J'aime prendre comme exemple cette phrase, qui à première vue n'a rien d'extraordinaire dans notre rouage : " - Ca n'a rien à voir avec toi ! ". Cette parole de Huang Ling à sa camarade choquée d'une scène qu'elle n'a pas vu, mais dont elle prend partie de par ses larmes situe un condensée de conscience vis à vis d'une projection qui dépasse la réalité, pour un jugement de circonstance, sans recherches, car prétendument évidentes.

    L'organisation de cette journée déterminante, comme le carrefour ou les décisions s'axe et s'encre à l'indélébile confronte le flou, le vague, avec des certitudes là encore, plutôt proche de ses bas-fonds. Je permet une fois de plus de cité : " - Moins que rien ". Voilà, comment la considération est faite malgré une proximité familiale, car tout le monde est " détestable ". Je ne souhaite pas démontré une formule explicite, ou être particulièrement précis, dire quel personnage nous dicte de par ce biais ses points de vues, qu'importe que l'on soit d'accord ou non avec, c'est bien l'énoncée qui pour moi situe le paroxysme de sa définition. L'amertume, un autre exposé est manifesté, une de ses plus belles scènes au passage, celle qui m'a le plus touché. Un indice, il est question de tunnel, de faute renvoyé au visage, de sentiment de condamnation ou les yeux ouvert sont gage de souffrance, encore plus exsangue ! Un rejet pour radicalité.

    La minuscule brèche intervient dans son final, là encore, assez long. Il faut, une fois de plus, passé par une mort, puis une autre pour entrevoir un échappatoire, sans faux semblants, avec une attente quasi aux rabais, encore contrasté par des changements de dernières minutes ... Sa relâche d'émotion est passé au préalable, dans l'heure qui précède, voir quelques minutes avant tout de même ! Un coup de batte, un cri en face de sa ville, une arme en dessous d'un menton après des mots souffreteux entre consécration et éloge pour une méthode qui s'imprègne de la monstruosité de la peur, motrice et grande vainqueur, qui règne, qui offre son quart d'heure de gloire à type franchement triste. Qu'il soit menteur, tricheur, pathétique n'accentue que le malaise, et la perte de toute chaleur ! Le sarcasme, sur l'héroïsme accueillie comme on le vois, achemine une perdition lourde en évocation.

    An Elephant Sitting Still raconte la vacuité d'une existence, du terne, du gris, à la fois morose et romantique. Une douleur entamé dans une quête, ou l'on essaye simplement de survivre, si l'on ne peut complètement vivre. Le bruit de l'animal, change t'il quelque chose ? Sans doutes pas. La musique de son générique m'a en revanche sortit de toutes ses idées trop difficiles d'une matinée pluvieuse !


    Un magnifique long métrage sur les difficultés à voir plus loin, qui s'arrête, en pleine course. Un peu dur, à revoir en étant un plus prêt ! J'en oubliais un ultime point, un grand bravo pour ces comédiens !
    ned123
    ned123

    161 abonnés 1 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2023
    J'ai vu un film... d'une noirceur sans fond dans la vie non-sublimée de la Chine dite "communiste", mais où la misère humaine émerge de la mocheté de l'environnement des villes mal construites, aux câbles apparents et aux ordures visibles et répandues...

    On baigne dans un spleen de vie "ratées" et détruites au travers de portraits de loosers écrasés par la vie et leurs choix terribles. Il y a si peu d'optimisme, si peu de lumière, si peu de possibilités... Le film dure près de 4h, et chaque minute apporte son lot de poids et de noirceur... Il n'y a pas d'espoir, pas de perspectives, pas de lumière au bout du tunnel...

    C'est un film désespéré et le réalisateur s'est suicidé à la fin du film, il avait 29 ans...

    Une première et dernière œuvre... Trop de résignation, trop de douleurs, trop de peine... dans cette vie sinistrée et cette ville sinistre... Il est tellement difficile d'avoir la foi dans la vie et le futur (dixit le réalisateur), et ces vies engluées dans des petits choix font encore plus de peine... Il en faut de la force pour garder de l'espoir en l'humanité...

    D'un point de vue de réalisation, quelle maîtrise, quelle puissance dans la narration... La durée du film m'a fait très peur, mais au final, même si parfois, on peut en sortir par moment, on est totalement happé par ce film choral où les protagonistes se croisent, en découdent, souffrent, pleurent... Des vies déprimantes dans un pays déprimant...
    djams
    djams

    37 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2019
    Film long avec des scènes qui s'éternisent mais dont le rendu global est pas mal. L'histoire quoique racontée très lentement est intéressante. Il y a tout le temps quelque chose de nouveau qui se rajoute qui est parfois drôle. Ce film nous invite surtout à découvrir une culture complètement différente de celle qu'on connait. Et c'est là où réside la beauté du film. On se rend compte de l'énorme décalage entre nos 2 cultures.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    67 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2019
    L’œuvre de Hu Bo est un des moments cinématographiques importants de l’année 2019. C’est indéniable. An Elephant Sitting Still est un bloc de cinéma mouvant et ténébreux, qui suit le destin de 4 personnes portant sur leurs épaules les stigmates d’une Chine à la misère sociale ravageuse. Une montagne de spleen inoubliable.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2019
    An elephant sitting still est le premier et sera à jamais l’unique long métrage réalisé par Hu Bo. Ce film présenté en première mondiale lors de la Berlinale 2018 y reçu le prix FIPRESCI. Le jeune cinéaste-romancier chinois met en images sa nouvelle éponyme. Le film qui en résulte est immense par sa durée proche des quatre heures et ses qualités cinématographiques. Cette œuvre orpheline et marquante se révèle ainsi prodigieuse notamment par sa densité, sa force exceptionnelle et sa profonde noirceur pourtant jamais pesante. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Pascal
    Pascal

    164 abonnés 1 700 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2021
    Précédé d'un accueil critique de premier ordre, la sortie de "elephant siiting still" du Chinois Hu Bo ( 29 ans, qui se suicidera après ce qui restera son premier film) m'avait beaucoup intéressée. Malheureusement vite déprogrammé, je n'ai pu voir le voir qu'en dvd quelques années plus tard. Disons le tout net, je ne partage pas l'enthousiasme illimité de certains. Certes le film présente au plan du contenu un grand intérêt. Il nous montre que la Chine du capitalisme d'État ne procure vraiment pas le bonheur. L'amélioration des conditions matérielles conduit à la déstructuration des rapports humains. On peut aussi en prendre de la graine sous nos latitudes. Cette thématique a été largement traitée par le plus important réalisateur Chinois du moment qu'est Jia Zhang Ke. Au plan formel, la réalisation se rapproche beaucoup de celle du Taïwanais Tsai Ming Liang. Le gros défaut du film porte sur sa durée : près de quatre heures, qui rendent les trois dernières heures souvent ennuyeuses. C'est dommage. Selon moi le film aurait pu être traité en 90 minutes. Ces longues plages d'ennuis sont un parti pris esthétique plutôt contestable. Un bon film mais n'exagérons rien, ce n'est pas un chef-d'oeuvre loin s'en faut. Les films de Jia Zhan Ke sont eux bien supérieurs. Il est vrai que ce dernier est un des meilleurs réalisateurs en activité du cinéma mondial .
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2021
    Un vieillard poussé vers la maison de retraite par des enfants ingrats, un adolescent traqué pour avoir rossé le petit caïd de son école, un voyou qui se sent à peine coupable d’avoir poussé son meilleur ami au suicide,...les destinées de ces figures marquées par l’indifférence et la résignation vont s’entrecroiser au gré de leurs déambulations dans une ville sinistre du nord de la Chine, dont la grisaille porte déjà en elle un parfum de fin du monde, sans pour autant que des liens puissants se tissent entre eux, à l’instar de ce qui se fait dans la plupart films choraux européens ou américains. Tous ces personnages cherchent à saisir une opportunité de s’échapper de cet enfer immobile, sans vraiment croire en leurs chances de succès, dans l’espoir de découvrir quelque chose de différent, qui leur prouverait qu’autre chose est possible. C’est par la rumeur d’un éléphant qui resterait assis dans l’enclos du zoo d’une ville voisine, indifférent au tumulte du monde qui l’entoure, qu’ils parviennent à maintenir un semblant d’espoir pour un ailleurs édénique. A l’instar de beaucoup d’oeuvres chinoises “engagées” (du moins, autant que faire se peut en Chine), ce drame existentialiste s’est donné pour mission de dénoncer ce qu’est devenu leur pays, pas en s’en prenant au système évidemment, aucun cinéaste chinois ne prendrait un tel risque, mais en pointant du doigt les conséquences visibles de cette transformation trop rapide : le spleen et la sensation d’incomplétude que ces gens ordinaires ressentent, leur impossibilité de s’attacher durablement à leurs semblables, sont liées à la société impitoyable et égoïste et au climat de violence sociale auxquels ils se confrontent tous les jours, et qui détruit jusqu’aux rapports humains les plus élémentaires. D’un certain point de vue - celui des cinéphiles avertis - avec ses plans-séquences virtuoses, son action et ses dialogues minimaux, et sa capacité à en révéler beaucoup avec une extraordinaire économie de moyens, ce tableau ultra pessimiste de l’humanité, dans lequel clignotent pourtant de fugaces lueurs d’espoir peut sans doute être considéré comme un chef d’oeuvre. Hu Bo, jeune cinéaste formé et adoubé par le Hongrois Béla Tarr, ce qui fournit quelques indications sur la beauté aride de son style, l’exigence de sa vision et l’investissement attendu de la part du spectateur, a visiblement tout donné, a injecté tout ce qu’il était et tout ce en quoi il croyait dans son premier long-métrage...mais je dois confesser que je ne suis pas parvenu à venir à bout des quatre heures qui lui ont été nécessaires pour déployer sa vision du monde et du cinéma, pas plus que je ne suis parvenu à “vaincre” les films de son mentor, aussi magnifiques soient-ils. Je ne risque malheureusement pas de bénéficier d’une séance de rattrapage : si Béla Tarr avait annoncé sa retraite en 2011, convaincu que son cinéma n’avait plus aucune place dans une modernité satisfaite de sa propre médiocrité, Hu Bo, usé par le tournage et les conflits perpétuels avec ses producteurs, mit fin à ses jours au terme du tournage, à l’âge de vingt neuf ans.
    Ours K.
    Ours K.

    3 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2022
    Plus baudelairien que ce film tu meurs. C'est malheureusement le choix que fit ce jeune cinéaste entré en conflit avec ses deux producteurs et qui aura su garder le contrôle du montage de son film jusqu'au bout.
    Ce film, véritable météore dans le ciel cinématographique, entremêle les destins de quatre personnages tous aussi dépressifs les uns que les autres. Un adolescent, une adolescente, un jeune adulte et une personne âgée que ses enfants veulent placer en maison de retraite.
    La lumière du film est d'un gris complètement sublime durant quatre heures, chapeau au directeur de la photographie. Le léger brouillard qui envahit cette ville mystérieuse, et l'intérieur de tous les personnages, laisse passer quelques rares mais perceptibles moments de lumière (et donc d'espoir).
    Ce premier et donc unique film d'un gars de 29 ans est un poème hallucinant rempli d'un spleen décoloré.
    Une expérience inoubliable.
    Rgxbx
    Rgxbx

    21 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 janvier 2019
    « Son film restera parmi nous pour toujours » déclare Béla Tarr à propos de l’ovni An Elephant Sitting Still. En effet Béla.

    Avant de m’enfermer dans la petite salle de 34 places du cinéma Lumière Fourmi pendant 3 heures et 50 minutes avec 7 autres personnes pour la seule séance lyonnaise du jour, je lis le petit livret fourni par le distributeur (à film exceptionnel, moyens exceptionnels).

    On y apprend notamment que le susmentionné Béla Tarr a enseigné sa science filmique à Hu Bo au festival de Xining, on y lit également cette tristement prophétique phrase du réalisateur : « A notre époque, il est de plus en plus difficile d’avoir foi ne serait-ce que dans la plus infime chose qui soit, et la frustration qui en découle est devenue caractéristique de nos sociétés. Le film transforme des vies engluées dans la routine quotidienne en mythes individuels ». Hu-Bo, quelques jours après avoir achevé la post-production du film, se donnera la mort à 29 ans.

    Le film nous conte les péripéties de quatre provinciaux humiliés dans une Chine post-industrielle plus repoussante que jamais. La seule et unique œuvre de Hu Bo (adaptation de son propre roman) est rare et précieuse. Le film est d’un pessimisme à faire passer Houellebecq pour un optimiste Kevadamsien invétéré. Dans le monde de Hu Bo – et sans doute dans le nôtre – personne ne s’écoute, personne ne se fait confiance, personne ne se voit, personne ne se supporte. La mise en scène léchée de Hu Bo rend service au nihilisme et au pessimisme de chacun des quatre personnages : la mise au point n’est faite que sur eux, le reste est flou et n’importe pas.

    Il est clair que Hu Bo a vu les films de son professeur Béla Tarr et il est également clair que Hu Bo a bien reçu les enseignements de Béla tant sa maîtrise des plans-séquences, des travellings et de la temporalité (on rappellera ici que Le Tango de Satan du hongrois dure quelques sept heures et trente minutes) est époustouflante. La narration ne s’étale que sur une journée pendant laquelle les quatre protagonistes désirent rejoindre le village de Manzhouli pour voir un éléphant perpétuellement assis qui ignore le monde. La caméra de Hu Bo suit les acteurs au plus près, ne les lâche jamais et entraîne le spectateur dans leur vie qui file entre leurs doigts.

    « Vous êtes tous des merdes » ; « ce Monde est répugnant » ; « tu peux aller n’importe où, tu ne trouveras rien de différent », « il n’y a que de la souffrance, la vie est comme ça de toute façon ». Voilà dans quel genre de good mood nous plonge Hu Bo mais jamais on ne s’ennuie pendant ces 3h50 de maîtrise technique absolue.

    Savoir qu’An Elephant Sitting Still est la dernière réalisation d’un réalisateur si talentueux donne une saveur incroyable à un film extraordinaire.
    Melvin Heurtebise
    Melvin Heurtebise

    3 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2020
    Dire que j'ai revu mes professeurs de primaires dans le petit cinéma indépendant de ma ville durant cette séance, film drôlement long (quasiment 4 heureuse) très nihiliste et misanthrope, une œuvre fleuve comme on en reverra pas de si tôt. Je ne savais même pas que Hu BO s''était donné la mort avant la sortie du film mais en y repensant c'est plus si surprenant que cela, les plans interminables de dos comme s'il voulait nous dire que le langage est le vice de l'homme, les acteurs sont attachants j'aime le parfum que dégage ce film mais je n'ai pas compris la fin où est ce qu'il voulait en venir ? si jamais quelqu'un peut m'éclaircir ce serait chouette
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 janvier 2019
    Une méga daube à éviter pour survivre à l'ennui, à l'abrutissement intellectuel, au désespoir, aux contre-vérités et à la sinistrose. Ce film n'a aucune morale, le scénario n'est même pas potablement construit. Il n'y a rien à racheter, rien n'est crédible. On peut parfaitement imaginer un Pékin neuf assis sur un tas de ruines encore occupé par les résidents les plus pauvres. On peut tout autant imaginer une jeunesse gangrenée par le fric et la violence. Mais la vie des protagonistes est simplement à fuir. Du nigaud qui se fait berner par son "meilleur ami" à la lolita séductrice de son directeur d'établissement qui a le plus parfait profil de salope accomplie vouée à un grand destin si elle n'était pas rattrapée par ses frasques, en passant par le retraité que son propre fils veut expulser de son propre appartement pour le mettre à l'hospice, c'est une Chine qu'on ne connait pas et dont on n'a pas entendu parler qui ressemble davantage au Japon ou à la France qu'à la Chine des arrivistes. Pourquoi cette incrédulité ? Du fait de côtoyer des collègues chinois sans doute, ce qu'ils racontent, leur comportement ne ressemblent en rien à ce que ce film véhicule. Les scènes sont simplement révoltantes, c'est mal tourné, les dialogues sont pauvres et si peu qu'une paire de chinoises vous inonde de leur parfum soja à deux fauteuils du vôtre, ce film est un échec patent. On se fiche des clichés type Rome après-guerre dans une Pékin ravagée par les grands travaux, on se fiche des états d'âme de ces adolescents qui n'ont aucun avenir ils donnent le frisson tant leur horizon est bas, on se fiche du chien qui en tue un autre parce que noir c'est trop noir à la fin.
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