Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Sylwish
8 abonnés
79 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 19 décembre 2018
Assez complaisant et prétentieux, dans la forme comme dans le fond, Utøya est un film particulièrement décevant. Prouesse technique et jeu intense des comédiens mis à part, on ne retient pas grand-chose de ce survival movie fadasse et moralisateur. C'est souvent très long et pas souvent justifié. Je cherche encore le pourquoi de ce film...
Evénement qui arriva dans un pays neutre, la Norvège, cet attentat marqua les esprits par la détermination de ses organisateurs, même après leur arrestations qui affirmaient vouloir recommencer. Le film est un seul plan séquence où l'on suit une jeune femme qui tente de retrouver sa soeur tout en essayant d'échapper à la tuerie. La caméra lui colle à la peau et on se sent réellement projeté avec elle dans ce drame. Tous les personnages sont fictifs par respect aux victimes mais on n'arrive à s'identifier à eux et la même question nous trotte dans la tête tout le long du récit "qu'aurai-je fait?". Le film est réussi et très bien orchestré. Même si on reste sur le qui-vive tout au long des 90 min, on en ressort bouleversé.
Choquant ! Erik Poppe a osé commettre un film d'épouvante sur une histoire vraie, celle du massacre d'Utoya en juillet 2011 où 69 adolescents ont trouvé la mort sous les coups de fusil à pompe d'Anders Breivik. Songez à la bêtise crasse de ce pseudo-artiste qui a posé son gros postérieur bouffi d'arrivisme sur la tombe de ces pauvres gosses dans l'espoir d'y récolter des récompenses ! Caméra-épaule et (faux) plan-séquence d'1h30 pour essayer de se faire mousser sur leur mort abjecte. Sans parler de l'ignominie du scénario où la jeune-fille suivie par la caméra a mille fois l'occasion de se cacher mais, puisque le tueur avance, elle se déplace également dans la forêt, se retrouve systématiquement près du danger, ce qui permet de maintenir artificiellement la tension et d'aller de mort en mort. Il n'y a rien dans ce film : aucune réflexion, aucune mise-en-perspective, c'est le néant de l'intelligence ; l'unique justification de ce voyeurisme facile est de dire que l'extrême-droite est dangereuse et vouloir faire ressentir aux spectateurs l'horreur du massacre. Comme si la chose était nécessaire. Comme si Erik Poppe avait le millionième du talent nécessaire pour y parvenir. Il n'y a ni intelligence ni finesse dans son cinéma, il n'y a que de la bêtise et de l'indécence. Mon mépris pour cet homme est à la hauteur de sa médiocrité : immense !
De manière générale les documentaires issus de faits de terrorisme sont faits d’une façon à avoir un certain recul. Le réalisateur a choisi de montrer les faits bruts, en direct, de façon parcellaire, avec les sentiments des victimes. Et surtout, dans quelle position le spectateur doit se trouver ? Voyeur, complaisant, effaré, effrayé ? Une telle immersion après sept ans et vu d’un autre pays, ce n’est pas évident. En refusant ainsi le recul, le réalisateur s’empêche d’analyser les faits de façon politique, sociologique et comportementale (excepté la montée des populismes d’extrême droite et des nationalismes durs).
J'ai tenu à voir ce film qui est absolument remarquable et éprouvant. Le film a été réalisé en un seul plan séquence et l'actrice principale est parfaite.
" utoya, 22 juillet " est un thriller dramatique effroyable tire de la véritable histoire du pire attentat sur le sol norvégien. En effet l'histoire revient sur la tuerie de masse de 69 étudiants par Anders Behring Brevik, le récit réalisé en stop motion installe le malaise par moments qui s'avère anxiogène et bouleversant dommage que le rythme ralentit parfois et que le film soit trop répétitif dans sa forme.
Je voulais voir ce film, pas forcément pour son thème peu réjouissant, mais j'étais surtout curieux de voir comment Erik Poppe avait choisi de le filmer. Je n'ai pas été déçu par son choix artistique – celui d'un immense plan-séquence qui suit le personnage de Kaja tout au long de ces longues minutes. Une prouesse à la fois technique et artistique de la part des comédiens, sidérants de réalisme. On peut pratiquement sentir l'odeur de la boue et la moiteur de la forêt tant on est proche d'eux. J'ai également apprécié que soit éclipsé tout voyeurisme outrancier ; au contraire, il y a de la pudeur dans les images difficiles.spoiler: On ne fait qu'effleurer les corps ensanglantés, on ne s'y attarde pas de façon racoleuse. En résumé, on est un peu entre fiction et documentaire, cette narration étant fictive mais basée sur de nombreux témoignages de rescapés. Je vous le recommande, sauf si vous êtes sensible, le réalisme étant criant. On pense à Elephant de Gus Van Sant (façon de filmer ses personnages, âges des victimes, etc.) mais la grande différence tient au fait qu'ici on ne suit que Kaja.
Vraiment difficile de porter la critique sur un tel sujet qui, même si sa narration et les personnages directement placés à l’écran sont fictifs, repose néanmoins sur un événement dramatique. Tout a déjà été dit sur le scénario. Plutôt que de proposer une reconstitution, avec une chronologie, une mise en place des protagonistes (dont le tireur) et des développements, le choix a été fait d’un long plan séquence correspondant à la durée de la tuerie avec le regard d’un unique personnage central. Ce serait autre chose qu’une forme de reconstitution du drame que l’on sait, ce choix scénaristique serait très certainement critiqué car ne correspondant pas vraiment à ce qu’on attend d’une ouvre cinématographique, sauf à bien vouloir accompagner le réalisateur dans une expérience. C’est délicat à dire mais ce traitement linéaire centré sur le claquement de l’arme, plus ou moins loin selon que le tireur s’approche ou s’éloigne des jeunes qui tentent comme ils peuvent (plutôt moins que plus vu la configuration des lieux) de se dissimuler, de se protéger en attendant que ça cesse ou tout simplement les secours conduit à vider l’attention du spectateur. D’autant que ce dernier sait qu’on ne lui exposera rien de plus. Du coup, difficile d’avoir une autre attitude que celle d’attendre trop passivement la fin à 72 minutes du début… Car de l’épilogue, spoiler: on ne verra rien non plus. La seule scène d’assistance, silencieuse au demeurant, est celle d’une riveraine ( ?) abordant la côte de l’île avec son zodiac pour venir recueillir et emporter loin de là une poignée de ces jeunes assiégés et pris au piège .
Ambiance oppressante de vivre en temps réel ce drame. On est en apnée constamment et le final est déconcertant. Le jeu des acteurs est juste , des adolescents pris dans l'horreur.
C'est à désespérer de l'être humain. Quelque soit son origine il peut être plus bête que bête ! C'est vraiment n'importe quoi. Dommage qu'on ne sache pas comment a été appréhendé le tueur ni comment s'est déroulé le procès ni sa sentence ni ses réelles motivations.
On rentre dans le film avec appréhension, tant ce film est controversé. Sans a priori, on en ressort bouleversé tant par la force du propos - suivre des victimes d une attaque terroriste - que par l impact de l image. Caméra au poing on suit cette jeune femme en un seul plan séquence, brillant, rythmé, étouffant et salutaire... Étouffant et stressant, mais quelle prestation de l héroïne... Un grand film, une réussite dont on ne sort pas indemne et qui permet une réflexion plus large sur la violence terroriste et sa cohorte de victimes.
Un drame malheureusement issu de fait réel nous livre un film en temps réel (un peu comme 22 juillet sur Netflix) et reconstitue l'attaque du point de vue des victimes. Malheureusement les choses avancés par le réalisateur ne tient pas trop la route, mais on fait abstraction de cela sans trop de problème. LE divertissement étant tout de même présent. Certains le trouveront sans doute "vide", car aucun argument ni de questionnement alors que je pense que le réalisateur avait certains conviction par rapport au drame mais n'en évoque pas auprès du public. On a l'impression que le réalisateur réalise comme une sorte de fantasme, mais oublie pas mal de point (mais le film aurait trainé sur encore de nombreuses minutes). LE film n'est pas raté et sans que sa mise en scène ne soit vraiment convaincante. On ressort de la salle, avec de nombreux questionnements et l'empathie ne se fait pas autant sentir que cela aurait du être (là encore, la faute au réalisateur). Bref, un film pas spécialement convaincant mais se laissant regarder. Nous faisant parfois penser au autre film du même "style", mais qui percuter, comme ils prenaient le public en otage. Mais ici ce n'est pas trop le cas ; alors que l'on ait tout de même du coté des victimes. Un film qui pour ma part n'est donc pas spécialement abouti ou bien exploité (Les cinémas l'ont peut être compris, l'entrainant dans une faible distribution). A vous de voir
Nullissime !!! A l'arrivée Utoya ressemble à tous ces films d'horreur pour ados. Avec en plus un manque de recul évident sur l'événement, et une certaine complaisance dans l'agonie sans fin des victimes ...
Pour raconter la sanglante journée du 22 juillet 2011, sur l'île d'Utoya, le cinéaste norvégien Erik Poppe a choisi le genre immersif avec un long plan-séquence de 72 minutes, soit l'exacte durée de la fusillade qui fit 69 morts et de nombreux blessés. La caméra suit en continu une jeune fille au milieu de cette terreur aveugle qui fauche des vies au hasard. Si le personnage est fictif, ce qui est montré est évidemment nourri de tous les témoignages recueillis après les événements. Le film est d'autant plus réaliste qu'il est réalisé par un ancien reporter de guerre pour qui les situations extrêmes n'ont pas de secret. Utoya, 22 juillet est un véritable film d'horreur et il est indéniable que son efficacité est redoutable suscitant une peur constante. Maintenant, se pose la véritable question : en quoi une telle tragédie, si proche dans le temps, devait-elle devenir un spectacle que l'on jugera d'après la tension ressentie ? S'agit-il de rendre hommage aux victimes de cet aveuglement terroriste ou aider à faire le deuil ou encore montrer pour ne jamais oublier ? La réponse n'est pas évidente et elle appartient d'abord aux norvégiens qui ont vécu de près ce drame national. Bien qu'il faille se garder de tout parallèle, la manière du film est proche de celle utilisée par Le fils de Saul. Chaque spectateur ressentira à sa façon une telle expérience, assez traumatisante. On peut aussi choisir de lui préférer le registre du documentaire ou une autre vision des faits, plus large et en intégrant le procès qui suivit, comme celle du film de Paul Greengrass réalisé pour Netflix.